Égalité : Un demi-siècle plus tard, le combat des Islandaises continue

C'est au cri de «l'égalité des genres», que des milliers d'Islandaises, Katrín Jakobsdóttir, la Première ministre en tête, se sont mises en grève le mardi 24 octobre dans les rues de la capitale. (AFP)
C'est au cri de «l'égalité des genres», que des milliers d'Islandaises, Katrín Jakobsdóttir, la Première ministre en tête, se sont mises en grève le mardi 24 octobre dans les rues de la capitale. (AFP)
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Publié le Mercredi 27 mars 2024

Égalité : Un demi-siècle plus tard, le combat des Islandaises continue

  • Cette journée baptisée «Kvennafrí» («Journée libre pour les femmes») a été organisée à six reprises depuis 1975 en Islande où une mobilisation historique avait été organisée dans le pays en faveur des droits des femmes
  • Bien que l’Islande soit classée au premier rang mondial pour l'égalité entre les genres, selon WEF, les hommes sur l’île gagnent 9 à 20 % de plus que les femmes

PARIS: C'est au cri de «l'égalité des genres», que des milliers d'Islandaises, Katrín Jakobsdóttir, la Première ministre en tête, se sont mises en grève le mardi 24 octobre dans les rues de la capitale.

Portée par un slogan «vous appelez ça l'égalité ?» cette mobilisation a eu lieu en début d'après-midi au cœur de Reykjavik où la place principale apparaît bondée, selon les images des médias islandais. Des rassemblements ont eu lieu dans une vingtaine de communes du pays. Plus de quarante organisations ont appelé à l’arrêt du travail, qu’il soit salarié ou domestique. 

Cette journée de grève nationale qui concerne ces manifestantes venues de tous horizons, allant de «salariées de la pêche industrielle, enseignantes, infirmières à Première ministre», a pour but de «paralyser la société afin d’attirer l’attention sur l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et sur les violences sexuelles et sexistes largement répandues dans le pays», explique The Guardian, quotidien britannique. 

Pourtant, ce n’est pas la première fois que les Islandaises se mobilisent en masse pour cette cause. Un demi siècle plus tard, le même combat persiste dans la lutte contre l’écart de salaire entre les hommes et les femmes et contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes.

 

Six Kvennafri 

Cette journée baptisée «Kvennafrí» («Journée libre pour les femmes») a été organisée à six reprises depuis 1975 en Islande où une mobilisation historique avait été organisée dans le pays en faveur des droits des femmes, ouvrant la voie à une loi. Environ 90% des femmes avaient participé en 1975 et «à l'époque, c'était radical», explique le comité d'organisation.  

 

Dans les débuts des années 1970, les Islandaises font face à d’importantes inégalités socio-économiques. Leur salaire est en moyenne 60 % inférieurs que celui des hommes, alors que seules trois femmes siègent au Parlement du pays sur les soixante élus qu’il compte

En 1975, à l’annonce de l’ONU d’organiser une Année internationale des femmes, plusieurs organisations de défense des droits des femmes décident de préparer un jour d’arrêt du travail.

Cette grève est rapidement vécue comme une victoire. Dès 1976, une loi est votée au Parlement pour garantir l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Quatre ans plus tard, en 1980, le pays élit sa première femme présidente, Vigdís Finnbogadottir. Divorcée et mère d’un enfant, elle est alors la première femme au monde à être démocratiquement élue à la tête d'un État. La kvennafri est depuis célébrée tous les dix ans.

Ecart salarial entre hommes et femmes

Bien que l’Islande soit classée au premier rang mondial pour l'égalité entre les genres, selon les classements du Forum économique mondial (WEF), les organisatrices du mouvement soulignent la nécessité d'aller plus loin dans un pays où «40% des femmes ont subi ou vont subir des violences dans leur vie». L'écart salarial moyen entre hommes et femmes était de 10,2% en 2021, selon l'agence nationale des statistiques. Les hommes sur l’île gagnent 9 à 20 % de plus que leurs collègues féminines. À l'époque de la toute première kvennafri l'écart de rémunération était de 40 %. 

Dans le pays nordique, l'écart salarial moyen entre hommes et femmes était de 10,2% en 2021, selon l'agence nationale des statistiques, alors qu'il est de 13 % en moyenne en Europe.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.