RENNES: Plus de 7 000 munitions, une quinzaine d'armes à feu, des poignards... La gendarmerie a saisi un arsenal "imposant" chez un particulier aux Andelys (Eure) qui a été condamné lundi à six mois de prison ferme, a-t-on appris mardi.
La cellule renseignements de la gendarmerie de l'Eure a été alertée par "le comportement suspect d'un individu, âgé de 39 ans, demeurant sur la commune des Andelys et acheteur de plusieurs armes sur un site internet de vente en ligne", a affirmé la gendarmerie nationale dans un communiqué.
L'homme, titulaire d'une licence fédérale de tir sportif auprès du club local, a été interpellé le 18 octobre. Il a justifié la détention de cet arsenal par "sa passion des armes l'ayant entraîné dans une frénésie d'achats et de transformation".
Il détenait chez lui "un véritable arsenal comprenant : 11 armes d'épaule modifiées (...) avec chargeurs et munitions, trois armes de poings (...) avec chargeurs et munitions, sept poignards, une hachette, cinq conteneurs lacrymogène grande capacité (...), une matraque électrique - plus de 7 000 munitions de différents calibres pour les armes détenues", a énuméré la gendarmerie.
Il détenait également "divers équipements de protection balistique et d'intervention : un bouclier siglé +Police+, un casque lourd avec visière, trois gilets lourds, un blouson pare-balle, une cagoule à trois trous, différents lots de holsters, menottes et équipements de protection lames des membres et du cou", selon le communiqué.
L'homme a été jugé lundi par le tribunal correctionnel d'Evreux pour "modification d'une arme entraînant un changement de sa catégorie" et détention non autorisée d'armes et de munitions. Il a été condamné à 18 mois de prison dont douze avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve.
Il a bénéficié d'un aménagement de peine avec une détention à domicile sous bracelet électronique, ainsi qu'une interdiction de détenir des armes pendant 15 ans. L'ensemble des armes et munitions saisies a été confisqué.
L'enquête a été menée en lien avec la section de recherches de Rouen et le plateau d'investigation des explosifs et armes à feu (PIXAF) de la gendarmerie nationale.