GAZA : Au moins 4 137 Palestiniens ont été tués par les bombardements israéliens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, a annoncé vendredi le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien, au 14e jour du conflit.
Par ailleurs, 13 162 ont été blessés, selon ce nouveau bilan publié par le gouvernement du Hamas au pouvoir dans le petit territoire palestinien.
Parmi ces morts, le Hamas fait état de 16 personnes tuées dans l'église grecque-orthodoxe de Saint-Porphyre dans la ville de Gaza.
Selon des témoins, cette frappe aérienne jeudi soir semblait viser une cible proche du lieu de culte dans lequel de nombreux habitants de Gaza s'étaient abrités au moment où la guerre fait rage entre Israël et le Hamas.
Des avions israéliens "ont attaqué le centre de commandement et de contrôle d'un terroriste du Hamas impliqué dans des tirs de roquettes et de mortiers vers Israël", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée, ajoutant qu'un "mur d'une église dans le secteur (avait) été endommagé".
Le Patriarcat orthodoxe de Jérusalem avait condamné jeudi "avec la plus grande fermeté" la frappe aérienne israélienne.
"Le Patriarcat souligne que cibler les églises et leurs institutions, ainsi que les abris qu'ils fournissent pour protéger les citoyens innocents (..) constitue un crime de guerre qui ne peut être ignoré", avait-t-il ajouté dans un communiqué.
Vendredi, l'ONG catholique Caritas international a condamné "avec la plus grande fermeté le ciblage arbitraire et délibéré des civils et des infrastructures civiles".
L'église "a offert refuge à environ 500 personnes incluant cinq membres dévoués du personnel de Caritas ainsi que leurs familles", a affirmé l'ONG dans un communiqué.
"Au moins 17 personnes ont perdu la vie et d'autres sont encore sous les décombres", a-t-elle ajouté: "Nous avons été bouleversé d'apprendre la mort de notre collègue Viola, âgée de 26 ans, qui a été tuée avec son mari et leur fille en bas âge".
Selon le nouveau bilan du Hamas, 46 membres du personnel médical de Gaza ont en outre été tués dans les bombardements israéliens et 85 ont été blessés depuis le 7 octobre.
Par ailleurs, sept hôpitaux et 21 centres de santé ne peuvent plus fonctionner, "faute de carburant" pour les générateurs, en raison du blocus de la bande de Gaza par Israël décidé après l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.
Les Palestiniens de Gaza attendent toujours que l'aide humanitaire puisse entrer à Gaza depuis l'Egypte par le point de passage de Rafah.
La guerre déclenchée par l'attaque du Hamas a entraîné la mort de milliers de personnes, en majorité des civils côté israélien comme palestinien.
Plus de 1 400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l’attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes.
Selon l’armée israélienne, environ 1 500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées.