Moody's et Fitch ont soumis la notation d'Israël à examen, possible baisse en vue

Moody's a annoncé cet examen jeudi dans un communiqué, deux jours après la décision de l'agence Fitch à Londres qui avait aussi placé sous surveillance négative la note de la dette d'Israël, à long et court terme en devises étrangères et locales (Photo, AFP).
Moody's a annoncé cet examen jeudi dans un communiqué, deux jours après la décision de l'agence Fitch à Londres qui avait aussi placé sous surveillance négative la note de la dette d'Israël, à long et court terme en devises étrangères et locales (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 20 octobre 2023

Moody's et Fitch ont soumis la notation d'Israël à examen, possible baisse en vue

  • Les agences de notation Moody's et Fitch ont soumis à examen la note de la dette à long terme d'Israël – actuellement à A1 – en vue d'une possible dégradation
  • Comme facteur d'une possible dégradation de cette note, Fitch avait cité mardi «le risque accru d'un élargissement du conflit actuel en Israël»

WASHINGTON: Les agences de notation Moody's et Fitch ont soumis à examen la note de la dette à long terme d'Israël – actuellement à A1 – en vue d'une possible dégradation, après le déclenchement de la guerre avec le Hamas.

Moody's a annoncé cet examen jeudi dans un communiqué, deux jours après la décision de l'agence Fitch à Londres qui avait aussi placé sous surveillance négative la note de la dette d'Israël, à long et court terme en devises étrangères et locales.

Comme facteur d'une possible dégradation de cette note, Fitch avait cité mardi "le risque accru d'un élargissement du conflit actuel en Israël pouvant inclure des affrontements militaires à grande échelle avec de multiples acteurs, sur une période prolongée".

L'agence avait évoqué "le Hezbollah, d’autres groupes militants régionaux et l'Iran".

Pour Moody's également, l'examen "a été déclenché par le conflit inattendu et violent entre Israël et le Hamas", souligne l'agence dans un communiqué.

"La conséquence la plus importante est le coût humain (...). Cette annonce de notation aborde les implications sur le crédit des événements récents", souligne l'agence.

"Auparavant, la perspective était stable", a précisé Moody's qui, au cours de cet examen, "évaluera si le conflit est susceptible d'évoluer vers une résolution ou s'il existe une probabilité d'escalade significative sur une période prolongée".

"L'examen se concentrera sur la durée probable et l'ampleur du conflit, et sur l'évaluation de ses implications pour les institutions israéliennes, en particulier l'efficacité de sa politique, ses finances publiques et son économie", précise Moody's, qui ajoute que "la période d'examen pourrait être plus longue que les trois mois habituels".

«Gravité du conflit actuel»

Moody's a notamment souligné le caractère inhabituel de cette guerre déclenchée par l'attaque du Hamas, le 7 octobre.

"Le profil de crédit d'Israël s'est révélé résistant aux attaques terroristes et aux conflits militaires dans le passé. Toutefois, la gravité du conflit actuel soulève la possibilité d'un impact matériel et durable sur le crédit", souligne l'agence.

"Même si un conflit de courte durée peut encore avoir un impact sur le crédit, plus le conflit militaire dure et est grave, plus son impact est susceptible d'être important sur l'efficacité des politiques, les finances publiques et l'économie", précise l'agence de notation.

Pour Fitch, la note pourrait ne pas être dégradée s'il y avait "une désescalade du conflit, limitant le risque d'impact matériel et prolongé sur l'économie et les finances publiques" d'Israël.

Le 7 octobre, plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien lors d'une attaque sanglante menée à partir de Gaza par les combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Selon l'armée israélienne, environ 1.500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées.

Dans la bande de Gaza, plus de 3.700 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements menés en représailles par l’armée israélienne, selon le dernier bilan des autorités locales.


France: le déficit commercial se creuse encore en juin et au premier semestre

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
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  • L'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis
  • Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens

PARIS: Le déficit commercial de la France s'est encore creusé en juin pour atteindre 7,7 milliards d'euros, notamment affecté une dégradation du solde énergétique et des produits manufacturés, ont indiqué les douanes jeudi.

Pour l'ensemble du premier semestre, le déficit atteint 43 milliards d'euros, soit une dégradation de 4,4 milliards d'euros par rapport au second semestre 2024, en raison d'une hausse des importations qui dépasse celle des exportations, détaillent les douanes.

Depuis l'entrée en vigueur des droits de douane additionnels provisoires aux États-Unis début avril, devenus effectifs jeudi pour les produits en provenance de dizaines d'économies, les exportations de la France vers les Etats-Unis "diminuent légèrement" en glissement annuel, constatent les douanes.

En revanche, l'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis en comparaison à la même période en 2024.

Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens.

Et la hausse des importations en provenance de la Chine, d'Asie du sud-est, du Mexique et du Canada pourrait traduire un "possible report vers la France" et l'UE d'une partie des exportations de ces pays, note encore le communiqué.

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros.

Sur ce mois, le creusement du déficit commercial s'explique notamment par une diminution du solde énergétique (-0,1 milliard d'euros) en raison d'une légère hausse des importations, ainsi que celui des produits manufacturés (-0,3 milliards d'euros), selon les douanes.


Air France-KLM détecte un «accès frauduleux» aux données personnelles de clients

Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne. (AFP)
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  • Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects"
  • A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident"

PARIS: Le groupe Air France-KLM a déclaré jeudi enquêter sur un "accès frauduleux" aux données personnelles de certains de ses clients et a assuré avoir mis fin à l'incident, qui n'a pas affecté la sécurité des systèmes de la compagnie aérienne.

"Aucune donnée sensible telle que des mots de passe, des données de voyage, le solde de Miles Flying Blue (le programme de fidélité d'Air France, ndlr), des numéros de passeport ou de carte de crédit n'ont été divulguées", a assuré Air France dans une déclaration transmise à l'AFP.

En revanche, selon un mail adressé à une cliente mercredi soir et consulté par l'AFP, la "violation" a pu concerner le "prénom", "nom de famille", des "informations de contact", ou encore "l'objet de demandes formulées par email".

Le nombre de personnes concernées n'a pas été communiqué.

Air-France KLM contacte en ce moment "individuellement les clients dont des données ont pu faire l'objet d'un accès frauduleux", et les invite "à redoubler de vigilance s'ils reçoivent des appels ou des emails suspects".

A l'origine de l'événement, une "activité inhabituelle" détectée sur une plateforme tierce utilisée par les centres de contact d'Air France-KLM. L'équipe de sécurité informatique a ensuite mis "fin à l'incident".

"Les systèmes d'Air France et de KLM ne sont pas impactés et leur sécurité n'a pas été remise en cause", a affirmé le groupe, qui a mis en place "des mesures de protection renforcées" pour éviter que des données personnelles soient à nouveau compromises.

Selon la compagnie, l'incident a été signalé à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil).

 


Le pétrole faiblit après l'augmentation de la production de l'Opep+

Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
Cette décision marque la dernière étape d'un renversement progressif des réductions volontaires de production de 2,2 millions de barils par jour mises en œuvre par huit membres de l'OPEP+ en 2023.
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  • Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.
  • Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

LONDRES : Les cours du pétrole ont baissé lundi, après l'annonce dimanche par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) d'une forte hausse de la production, le marché anticipant une offre abondante au quatrième trimestre.

Ryad, Moscou et six autres membres du cartel ont annoncé une hausse de leur « production de 547 000 barils par jour en septembre 2025 par rapport au niveau de production » en août, a indiqué l'Opep dans un communiqué.

Cette décision, attendue par le marché, marque le retour complet de l'une des trois tranches de réduction de la production, celle de 2,2 millions de barils par jour, que l'Opep+ avait mises en œuvre en 2022 et 2023 pour lutter contre l'érosion des prix.

Vers 9 h 30 GMT (11 h 30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 1,15 % à 68,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, perdait 1,22 % à 66,51 dollars. 

« La question est maintenant de savoir si le groupe va commencer à mettre en œuvre la prochaine série, soit 1,66 million de barils par jour », affirme Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management.

Pour l'instant, les prix du pétrole ont mieux résisté que prévu au début de la réouverture des vannes en avril, soutenus par une demande estivale traditionnellement forte et une prime de risque géopolitique élevée.

Mais à partir de l'automne, « l'équilibre entre l'offre et la demande indique des prix du pétrole plus bas », précise l'analyste.

Si rien ne change sur le marché, « le groupe a terminé ses hausses d'approvisionnement », selon les analystes d'ING. Beaucoup dépend cependant « de ce qui arrivera aux flux pétroliers russes ».

La semaine dernière, Donald Trump a menacé Moscou de sanctions si le conflit en Ukraine ne prenait pas fin d'ici « dix jours ».

Il a notamment évoqué des « droits de douane secondaires » pour les pays qui continuent d'acheter des produits provenant de Russie, ciblant notamment l'Inde, deuxième acheteur de pétrole russe après la Chine, avec près de 1,6 million de barils par jour.

« Si aucun autre acheteur ne se présentait pour ce pétrole, l'excédent prévu pour le quatrième trimestre et l'année 2026 serait effacé, ce qui laisserait l'opportunité à l'Opep+ d'augmenter encore sa production », expliquent les analystes d'ING.