CHICAGO: Les dirigeants occidentaux risquent de se rendre complices de crimes de guerre s’ils continuent à soutenir ainsi les actions d’Israël dans la bande de Gaza, déclare à Arab News un député du parti conservateur au Royaume-Uni.
Crispin Blunt est codirecteur du Centre international de justice pour les Palestiniens. Il a fait part, la semaine dernière, de son intention de poursuivre en justice des responsables du gouvernement britannique pour «encouragement aux crimes de guerre à Gaza».
S’exprimant lors de l’émission Ray Hanania Radio Show, M. Blunt soutient que cette déclaration d’intention a pour but «d’inciter les Israéliens à faire une pause et de faire en sorte que leurs alliés les poussent à réfléchir aux conséquences de l’ampleur de l’action qu’ils pourraient envisager contre Gaza».
Il ajoute: «Les Palestiniens se trouvent du mauvais côté de l’Histoire depuis près de cent ans. Impossible de continuer comme ça.»
«En fin de compte, il doit y avoir une certaine justice si les deux parties veulent vivre en sécurité. Ce n’est qu’en optant pour une solution juste pour les Palestiniens que les Israéliens pourront également trouver la sécurité.»
M. Blunt appelle à la «retenue» pour empêcher le meurtre d’autres civils innocents.
«Ce que nous essayons de faire, c'est d'éviter ce qui serait sans aucun doute un désastre, soit que le crime du Hamas, plus précisément l’épouvantable attaque contre Israël et le meurtre de tant d'Israéliens innocents, soit suivi par un autre crime en riposte. C'est une voie que nous devrions éviter d'emprunter», indique-t-il.
Crispin Blunt ajoute que même si le discours du président américain, Joe Biden, est plus nuancé que celui du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, le gouvernement américain ne serait pas à l’abri de poursuites judiciaires.
Israël doit «respecter la loi» et, bien que cela puisse être «fastidieux», le pays dispose de nombreux «avantages substantiels» qui peuvent être utilisés pour cibler les responsables de l’attaque du Hamas du 7 octobre, affirme M. Blunt.
«Les chefs d’État ne bénéficient d’aucune immunité judiciaire, pour des raisons assez évidentes, en particulier quand ils prennent des décisions qui les rendent complices de ce genre de crimes, ou s’ils sont eux-mêmes auteurs de ces crimes.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com