L’exposition de Misk revisite d’impressionnantes œuvres d’art saoudiennes

Un visiteur observe La Richesse des nations, 1969, de Safeya Binzagr lors de l’exposition baptisée «Echoing the Land» du Misk Art Institute. (Misk Art Institute)
Un visiteur observe La Richesse des nations, 1969, de Safeya Binzagr lors de l’exposition baptisée «Echoing the Land» du Misk Art Institute. (Misk Art Institute)
L’exposition se tiendra jusqu’au 7 mars de l’année prochaine à la Salle des beaux-arts du prince Faisal ben Fahd. (Photo fournie)
L’exposition se tiendra jusqu’au 7 mars de l’année prochaine à la Salle des beaux-arts du prince Faisal ben Fahd. (Photo fournie)
Paysage, 1959, Taha al-Sabban. (Photo fournie)
Paysage, 1959, Taha al-Sabban. (Photo fournie)
Un été à Alhada, 1974, Youssef Jaha. (Photo fournie)
Un été à Alhada, 1974, Youssef Jaha. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 18 octobre 2023

L’exposition de Misk revisite d’impressionnantes œuvres d’art saoudiennes

  • La toile Un été à Alhada, de Youssef Jaha, peinte en 1974, relate un souvenir d’enfance avec un groupe d’amis lors d’un camping à Taïf, une ville de la province de La Mecque
  • Cet événement résulte de l’intérêt de l’institut à documenter les prémices de la scène artistique dans le Royaume

RIYAD: La nouvelle exposition du Misk Art Institute, baptisée «Echoing the Land», rassemble une collection de cinquante-cinq pièces reflétant l’Histoire saoudienne à travers les yeux de vingt artistes pionniers.

L’exposition se tiendra jusqu’au 7 mars de l’année prochaine à la Salle des beaux-arts du prince Faisal ben Fahd.

Organisée par une équipe de l’institut, cette exposition présente des œuvres de la seconde moitié du XXe siècle et révèle le parcours de chaque artiste, «mettant en vedette plusieurs artistes saoudiens qui ont contribué à façonner l’identité du mouvement artistique local».

La toile Un été à Alhada, de Youssef Jaha, peinte en 1974, relate un souvenir d’enfance avec un groupe d’amis lors d’un camping à Taïf, une ville de la province de La Mecque.

Évoquant son œuvre, M. Jaha déclare: «Ce que vous voyez ici est une vue panoramique d’Alhada, un endroit frais en été comme en hiver. Étant originaire de La Mecque, je sortais avec un groupe d’amis et je campais devant cette scène bien précise.»

La toile de Youssef Jaha montre un ciel nuageux et un sol boueux encadrant une maison folklorique traditionnelle, peinte de manière réaliste, et entourée de montagnes.

Il ajoute: «Nous avons campé et nous y sommes restés deux jours. Nous mangions et buvions sous la tente; nous jouions au football et aux cartes. Je me souviens que la pluie tombait, le vent soufflait et il faisait très froid avec des rafales de vent.»

Les œuvres précédentes de M. Jaha comprennent des portraits, des natures mortes et des paysages de La Mecque.

Son style a évolué vers l’expressionnisme abstrait, avec des œuvres aux larges coups de pinceau débordant de couleurs.

C'est ce jour-là, au cours de l'été 1974, que Youssef Jaha s'est senti ému par la vue: «J’ai rapidement dessiné la scène sans avoir de grande toile à l’époque. La sensation était exceptionnelle.»

L’artiste déclare avoir ressenti beaucoup d’émotions à la vue de «cette nature pluvieuse qui m’a fait découvrir les couleurs du sol humide, de la maison, des arbres, de la bergerie et des rochers devant le bâtiment».

Plus tard, il a rassemblé ses souvenirs et utilisé ses outils pour peindre sur une toile plus grande. Il déclare: «Autrefois, j’utilisais beaucoup de couleurs jusqu’à créer un tableau proche de la réalité que je percevais, notamment les couleurs du sol boueux.»

M. Jaha précise que lorsqu’il a revu sa peinture près de quarante ans plus tard, il était ému et nostalgique.

Il raconte: «Mes yeux se sont remplis de larmes. Je m’en voulais d’avoir oublié cette scène.»

Les œuvres d’art présentées dans l’exposition vont des paysages naturels et des environnements urbains à l’architecture traditionnelle et aux subtilités des relations humaines au sein de la culture saoudienne.

Abdelsattar al-Moussa présente trois œuvres d’art qui utilisent une technique de gravure sur carton.

Il souligne: «J’ai suivi des études en art. J’ai étudié le graphisme et je me suis spécialisé dans ce domaine ainsi que dans le noir et blanc.»

La première œuvre, Mariage à Alriffa 3/4, qui date de 1986, montre une image traditionnelle d’un père et d’un homme discutant du mariage de leurs enfants.

Pour ses œuvres Pêcheurs 4/5 et Pêcheurs 5/5, toutes deux datant de 1987, M. Al-Moussa s’est inspiré de son grand-père qui avait exercé en tant que pêcheur de perles. Les deux œuvres représentent des Saoudiens vêtus de vêtements traditionnels pêchant des perles.

Abdelsattar al-Moussa est diplômé de l’académie des Beaux-Arts de Moscou, où il a obtenu une licence et une maîtrise en graphisme et composition. Il affirme que ses œuvres «ont été très appréciées par les artistes russes présents». Il utilise l’art comme moyen d’expression personnelle.

Il déclare: «Je dois continuer à exprimer tout ce que je vois et à aborder tous les sujets et toutes les sensibilités.» Il décrit ses œuvres comme «des enfants qu’il prend le temps de faire grandir, avec de petits croquis, avant de peindre la toile et de passer à la suivante».

Paysage, de l’artiste Taha al-Sabban, né en 1948, figure également dans l’exposition. Le tableau met en lumière des éléments de la vie de M. Al-Sabban dans le Royaume, s’inspirant de la culture du Hijaz et de son séjour en Hollande.

Ce tableau montre un moulin à vent et deux femmes voilées debout sous un arbre couvert de feuilles rouges, blanches, bleues et vertes, comme un rappel des couleurs des drapeaux de l’Arabie saoudite et des Pays-Bas.

Les œuvres exposées ont été inspirées par les expériences de chaque artiste et elles reflètent leurs points de vue sur leur environnement tout en mettant en valeur la diversité lumineuse de la splendeur du Royaume.

L’exposition accueille également une série de formations et de sessions de dialogue.

Cet événement résulte de l’intérêt de l’institut à documenter les prémices de la scène artistique dans le Royaume.

Le Misk Art Institute cherche à enrichir la culture artistique et à soutenir les expériences créatives en organisant des événements qui mettent les artistes en contact avec des écoles internationales, les aidant ainsi à améliorer et à faire connaître leur travail.

L’exposition «Echoing the Land» peut être consultée virtuellement via le site Web de l’institut.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Au Quai Branly: la saga du fil d’or à travers les siècles

Du Maghreb au Japon, en passant par les pays du Moyen Orient, dont l'Arabie saoudite, le Yémen, le Koweït ou autres, jusqu’à l’Inde et la Chine, l’exposition offre une parcours chargé de beauté et d’esthétisme, et de pédagogie. (Photo Arlette Khouri)
Du Maghreb au Japon, en passant par les pays du Moyen Orient, dont l'Arabie saoudite, le Yémen, le Koweït ou autres, jusqu’à l’Inde et la Chine, l’exposition offre une parcours chargé de beauté et d’esthétisme, et de pédagogie. (Photo Arlette Khouri)
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  • Conçue pour retracer l’épopée de l’or, mis au service de l’élégance, l’exposition intitulée « Au fil de l’or, l’Art de se vêtir de l’Orient au Soleil- Levant » rend hommage à l’artisanat, à l’heure des machines et des nouvelles technologies
  • Du Maghreb au Japon, en passant par les pays du Moyen Orient, dont l'Arabie saoudite, le Yémen, le Koweït ou autres, jusqu’à l’Inde et la Chine, l’exposition offre une parcours chargé de beauté et d’esthétisme, et de pédagogie

PARIS: Depuis la nuit des temps, l’or fascine l’humanité, symbolisant la richesse, la beauté et la puissance. 

Aujourd’hui encore, il reste un signe de succès, de pérennité et de sécurité, ancré profondément dans l’imaginaire collectif. 

C’est une plongée dans l’histoire de l’or et son usage artisanal dans le textile que propose le musée Quai Branly-Jacques Chirac à ses visiteurs, jusqu’au 6 juillet prochain.

C’est surtout un éblouissant voyage dans la matière, le temps, et les géographies, selon les termes utilisés par le directeur du musée Emmanuel Kasarhéou, dans le préambule du catalogue de l’exposition.

Conçue pour retracer l’épopée de l’or, mis au service de l’élégance, l’exposition intitulée « Au fil de l’or, l’Art de se vêtir de l’Orient au Soleil- Levant » rend hommage à l’artisanat, à l’heure des machines et des nouvelles technologies.

Du Maghreb au Japon, en passant par les pays du Moyen Orient, dont l'Arabie saoudite, le Yémen, le Koweït ou autres, jusqu’à l’Inde et la Chine, l’exposition offre une parcours chargé de beauté et d’esthétisme, et de pédagogie.

Au troisième millénaire avant notre ère, les orfèvres syriens mettent au point les premiers galons de fils d’or aplatis et tressés, marquant ainsi le début d’un artisanat textile d’exception.

Ainsi elle permet au visiteur d’apprendre que dès le cinquième millénaire avant notre ère, l’or est intégré aux premières étoffes de luxe, destinées aux souverains et aux classes dominantes. 

À l’origine, des pépites d’or martelées en fines feuilles sont cousues sur les vêtements des défunts, leur conférant un éclat éternel. 

Puis, au troisième millénaire avant notre ère, les orfèvres syriens mettent au point les premiers galons de fils d’or aplatis et tressés, marquant ainsi le début d’un artisanat textile d’exception.

Après la conquête du Maghreb par les Arabes au VIIe siècle, les populations adoptent de nouvelles influences textiles, inspirées de l’Orient musulman. 

Les Fatimides (909-1171), régnant sur l’Égypte et une partie du Moyen-Orient, établissent des manufactures royales à Mahdia (Tunisie), où sont tissées des étoffes somptueuses mêlant soie et or.

Avec l’expulsion des musulmans et des juifs d’Espagne en 1492, un renouveau de l’art textile s’opère au Maghreb, les exilés apportent avec eux leur savoir-faire et introduisent des vêtements somptueux, brodés d’or. 

Dès l’expansion musulmane du VIIe siècle, le goût du luxe et des riches étoffes se répand à travers l’Empire islamique, en Irak, en Égypte et en Perse, les ateliers de tissage produisent des étoffes somptueuses, agrémentées de fils d’or.

Les femmes de Fès, de Salé et de Tétouan adoptent ainsi le costume andalou, enrichi de soieries dorées et de caftans somptueux. 

Le chroniqueur espagnol Luis del Mármol (1524-1600) rapporte que les Marocaines, en particulier celles de la noblesse, arborent des robes blanches tissées d’or et de soie, reflétant une recherche de raffinement qui perdure jusqu’au XIXe siècle.

Dès l’expansion musulmane du VIIe siècle, le goût du luxe et des riches étoffes se répand à travers l’Empire islamique, en Irak, en Égypte et en Perse, les ateliers de tissage produisent des étoffes somptueuses, agrémentées de fils d’or.

Sous les Abbassides de Bagdad (750-1258), les vêtements des élites sont confectionnés à partir de tissus précieux appelés qasab, du lin orné d’or. 

En Égypte, les ateliers de Dabiq deviennent célèbres pour leurs étoffes luxueuses, plus tard, sous l’Empire ottoman, la broderie d’or se généralise dans les costumes des classes aristocratiques.

Dans la péninsule Arabique, le commerce maritime et les échanges avec l’Inde et la Chine favorisent l’introduction d’étoffes précieuses. 

Dès le IXe siècle, des soieries et brocarts tramés d’or affluent vers les grands ports arabes, où ils sont prisés par les élites locales.

Si les femmes bédouines privilégient des habits simples en laine ou en coton, les épouses des émirs et des notables arborent des robes somptueuses brodées d’or. 

Aujourd’hui encore, ces robes d’apparat demeurent emblématiques dans la culture vestimentaire des pays du Golfe.

Connues sous différentes appellations—thob al-hashimi, thob al-nashal, ou encore thob al-mukhattam, elles conservent leur coupe ample et leurs superbes broderies dorées, perpétuant une tradition séculaire.

L’héritage des étoffes dorées trouve un écho dans le travail de la créatrice de mode chinoise Guo Pei, dont les créations contemporaines et spectaculaires, ponctuent les différentes sections de l’exposition.

Un étalage de merveilles qui séduit les visiteurs de tout âge, et un plaisir assuré pour le regard et l’esprit.

 


L'art contemporain à l'honneur à la Biennale des arts islamiques

Réparties dans plusieurs galeries intérieures et intégrées dans des espaces extérieurs, les œuvres contemporaines sont intégrées de manière transparente dans le paysage de la Biennale, aux côtés d'artefacts anciens. (AN)
Réparties dans plusieurs galeries intérieures et intégrées dans des espaces extérieurs, les œuvres contemporaines sont intégrées de manière transparente dans le paysage de la Biennale, aux côtés d'artefacts anciens. (AN)
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  • Le commissaire de l’exposition Muhannad Shono explique comment les œuvres contemporaines établissent un lien entre le présent, le passé et l'avenir
  • De nombreux artistes ont été également présents lors du vernissage, échangeant avec les visiteurs. "L'art ne se résume pas à exposer des œuvres ; il s'agit de vivre des expériences, de partager des émotions. Il répond à votre présence, il réagit à vous"

DJEDDAH : « Le rôle de l'art contemporain est de servir de lien entre le passé, notre présent et l'imagination de notre avenir », a déclaré Muhannad Shono, commissaire de l’exposition pour l’art contemporain à la deuxième Biennale des arts islamiques de Djeddah, qui s'est ouverte en janvier et se poursuivra jusqu'en mai.

La section de la biennale consacrée à M. Shono présente 30 nouvelles commandes d'artistes locaux et internationaux "donnant forme au thème" qui, cette année, est "Et Tout Ce Qui Est Entre Les Deux", tiré d'un verset du Coran : « Il guide les artistes et le public dans leur réflexion sur les espaces qui existent entre les frontières connues, qu'elles soient physiques, spirituelles ou conceptuelles ». 

Réparties dans plusieurs galeries intérieures et intégrées dans des espaces extérieurs, les œuvres contemporaines sont intégrées de manière transparente dans le paysage de la Biennale, aux côtés d'artefacts anciens.

Un exemple frappant se trouve dans la section AlMidhallah, où l'installation de l'artiste japonais Takashi Kuribayashi, "Barrels", présente une formation de barils de pétrole d'où émerge un arbre, avec des miroirs réfléchissants qui brouillent la ligne entre les éléments artificiels et naturels.  

L'installation "Zubaydah Trail (Between Sacred Cities)" de l'artiste pakistanais Imran Qureshi est un espace immersif où les visiteurs sont invités à enlever leurs chaussures, à s'asseoir et à réfléchir entre les pavillons de la biennale de La Mecque et de Médine. Des bandes de couleurs saturées et vibrantes donnent à l'espace une impression à la fois ludique et sérieuse. Chaque couleur et chaque forme ont une signification symbolique - le motif en zigzag représente l'eau qui coule du puits Zamzam de La Mecque, tandis que la teinte verte évoque la tranquillité de Médine.

Il y a beaucoup d'autres œuvres magnifiques, comme "What I Heard in the Valley" de l'artiste saoudien Bilal Allaf, qui s'inspire du Sa'i, la marche rituelle effectuée par les pèlerins lors du Hajj et de l'Umrah.

"Le thème général de la biennale est interprété dans cinq galeries et, bien sûr, dans les interprétations contemporaines", explique le directeur artistique de la biennale, Abdul Rahman Azzam. L'art contemporain sert ici de pont, comme l'a suggéré M. Shono, reliant le passé, le présent et le futur.

« AlBidaya », qui se traduit par « le commencement », est l'une des galeries où ce concept prend vie, explorant les liens émotionnels entre les objets et les idées.

« Au début, nous nous concentrions sur les cieux et la terre. Mais nous avons ensuite réalisé que le véritable pouvoir et le potentiel de cette biennale étaient "tout ce qui se trouve entre les deux" », explique M. Shono à Arab News. « Cette idée d'un espace inclusif, expansif, stratifié, transformateur, liminal, qui ne s'intéresse pas à ses bords, qui ne se concentre pas sur les options binaires du bien et du mal, de la lumière et de l'obscurité, du bien et du mal. Il s'intéresse davantage à ce nouvel espace que nous explorons ».

M. Shono est l'un des artistes vedettes de la première Biennale des arts islamiques en 2023. Cette fois-ci, son rôle est très différent, mais c'est une occasion qu'il a saisie sans réserve.

« J'ai répondu sans hésiter et me suis entièrement consacré au travail », déclare-t-il. « C'est un changement de priorités, un tournant par rapport à ce que je pensais être mon année, et cela consiste avant tout à m'investir pleinement dans le processus, dans l'action. »

« Le plus surprenant dans cette préparation, c'est qu'elle m'a semblé naturelle. (Je voulais m'assurer que je traversais cette épreuve avec le sourire, et comme j'avais vécu l'édition précédente, je savais à quoi cela allait ressembler. Ce n'était donc pas une tentative de surpasser quoi que ce soit ou de rivaliser avec quoi que ce soit, mais plutôt de le faire honnêtement et naturellement, comme je le ferais pour mon propre travail », a-t-il ajouté. 

Ce qui est particulièrement important pour lui en tant que commissaire d'exposition, c’est de travailler avec des artistes saoudiens plus jeunes et des voix émergentes.

Le mot "changement" est très utilisé ici en Arabie saoudite et la Biennale incarne vraiment cela, en apportant le passé - qui était très rigide... qui ne voulait pas être négocié, qui ne voulait pas changer son récit ou les paramètres de ses définitions et de son espace - et en apportant des pensées contemporaines incarnées dans des pratiques artistiques contemporaines, dont le rôle est de remettre en question, de penser latéralement, de réimaginer, de réinterpréter", explique-t-il. "C'est un grand témoignage de ce que le pays traverse. C'est pourquoi, lorsque j'ai été invité, j'ai vraiment voulu le faire - cela correspond à mon travail et je veux l'étendre au rôle de commissaire de l'exposition".

De nombreux artistes ont été également présents lors du vernissage, échangeant avec les visiteurs. "L'art ne se résume pas à exposer des œuvres ; il s'agit de vivre des expériences, de partager des émotions. Il répond à votre présence, il réagit à vous", déclare M. Shono.

Il se réjouit de voir autant de visiteurs désireux de découvrir la scène artistique saoudienne. Pour lui, l'expérience parle d'elle-même.

"Chaque visite, chaque personne qui fait ce saut dans la foi - au-delà des stéréotypes - apporte un changement, fait l'expérience de quelque chose d'irréversible parce que vous entrez réellement en contact avec la vérité, avec les gens, leur vie, leur générosité, leur authenticité", déclare-t-il.

S'il est le conservateur des espaces, il ne veut pas être le conservateur des impressions.

« Je pense que la plupart des gens viennent ici et voient par eux-mêmes ce qui se passe dans ce pays », affirme-t-il. « J'ai grandi ici en Arabie saoudite, alors voir un pays traverser cette expérience de changement social très enracinée... il est important qu'elle réussisse, non seulement pour le bien de ce pays, mais aussi pour celui de toute la région ».
 


La marque italienne Zegna dévoile sa collection été 2026 à Dubaï

L'événement précédent a eu lieu à Milan en juin (Photo fournie).
L'événement précédent a eu lieu à Milan en juin (Photo fournie).
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  • La marque de mode italienne Zegna rompt avec la tradition en dévoilant sa collection Été 2026 en dehors du calendrier habituel de la Semaine de la mode de Milan
  • En tant qu'entreprise qui a toujours eu une vision au-delà des frontières, nous sommes ravis d'apporter l'art du Made in Italy à Dubaï pour la première fois", a déclaré Gildo Zegna

DUBAI : La marque de mode italienne Zegna rompt avec la tradition en dévoilant sa collection Été 2026 en dehors du calendrier habituel de la Semaine de la mode de Milan, choisissant Dubaï comme scène pour son défilé.

Le défilé aura lieu le 11 juin.

En tant qu'entreprise qui a toujours eu une vision au-delà des frontières, nous sommes ravis d'apporter l'art du Made in Italy à Dubaï pour la première fois", a déclaré Gildo Zegna, président-directeur général du groupe Ermenegildo Zegna.

"Il ne s'agit pas seulement d'un défilé de mode, mais de renforcer la force de l'artisanat italien sur la scène internationale. Dubaï est aujourd'hui le centre du monde, un lieu où les cultures convergent, où les idées fleurissent et où l'avenir prend forme. Elle incarne l'énergie, la vision et l'innovation qui définissent le luxe moderne", a ajouté M. Zegna.

“Milan restera toujours notre maison, et notre partenariat avec la Camera della Moda est plus fort que jamais. Mais aujourd'hui, le luxe, c'est le mouvement, l'évolution et l'adoption de nouvelles perspectives. Dubaï est l'endroit idéal pour écrire le prochain chapitre de notre histoire”, affirme-t-il. 

Dans le cadre de l'événement, VILLA ZEGNA, le concept itinérant de la marque inspiré de la maison originale d'Ermenegildo Zegna, se rendra également à Dubaï.

Les éditions précédentes ont eu lieu à Shanghai et à New York.