TIRANA, Albanie: Le président français Emmanuel Macron a exprimé lundi sa "solidarité" au Premier ministre belge Alexander De Croo et estimé que l'Europe est "bousculée" après l'"attaque terroriste islamiste" qui a frappé Bruxelles dans la soirée.
"Je viens de m'entretenir avec le Premier ministre Alexander De Croo pour lui exprimer la solidarité des Français dans ce moment terrible que traverse Bruxelles. Nous pensons aux victimes de ce lâche attentat, ainsi qu’à nos amis belges et suédois dont nous partageons le choc", a déclaré Emmanuel Macron dans un message posté sur la plateforme X.
Le chef de l'Etat avait déjà évoqué cet attentat un peu plus tôt dans la soirée, lors d'une visite à Tirana, au début d’un dîner officiel offert par le premier ministre albanais Edi Rama.
"Il y a quelques minutes c'est Bruxelles qui fut frappée à nouveau par une attaque terroriste islamiste qui apparemment, au moment où je vous parle, a ôté la vie à au moins deux autres Européens, deux Suédois. Notre Europe est bousculée", a alors dit Emmanuel Macron.
Attentat à Bruxelles: La France renforce ses contrôles à la frontière avec la Belgique
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a donné pour instruction lundi soir que soient renforcés les contrôles à la frontière avec la Belgique, où un homme, actuellement en fuite, est soupçonné d'avoir tué deux personnes par arme à feu à Bruxelles, a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur lundi.
Le gouvernement français a activé vendredi le niveau urgence attentat du dispositif Vigipirate, le plus élevé, à la suite du meurtre d'un professeur poignardé par un ancien élève radicalisé, dans un lycée d'Arras, dans le nord du pays. L'assaillant, un homme de 20 ans, né dans la République russe à majorité musulmane d'Ingouchie, a été interpellé et est actuellement en garde à vue.
Deux personnes de nationalité suédoise ont été tuées lundi soir à Bruxelles par un homme armé qui a pris la fuite en scooter, un "lâche attentat" selon le chef du gouvernement belge.
Au cours de cette prise de parole, le président français a également évoqué l'assassinat vendredi dernier par un jeune islamiste radicalisé d'un professeur, Dominique Bernard, dans un collège-lycée d'Arras, dans le nord de la France.
"Je me trouve là devant vous alors que la France à nouveau a été touchée par une attaque terroriste en fin de semaine dernière touchant précisément un professeur de français", a-t-il dit.
"La barbarie a cherché à frapper à nouveau en s'attaquant à ceux qui transmettent, qui enseignent cette langue qui depuis des siècles diffuse des lumières, des valeurs, des espoirs", a-t-il ajouté.