Israël: le Liban doit tout faire pour rester à l'écart d'un engrenage affirme Catherine Colonna

La ministre des Affaires étrangères de la France, Catherine Colonna, s'exprime lors d'une conférence de presse à la résidence officielle de l'ambassadeur français à Beyrouth, le 16 octobre 2023. Colonna a déclaré que les autorités libanaises devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter une guerre avec Israël, suite aux échanges répétés de tirs le long de la frontière commune. (Photo de ANWAR AMRO / AFP)
La ministre des Affaires étrangères de la France, Catherine Colonna, s'exprime lors d'une conférence de presse à la résidence officielle de l'ambassadeur français à Beyrouth, le 16 octobre 2023. Colonna a déclaré que les autorités libanaises devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter une guerre avec Israël, suite aux échanges répétés de tirs le long de la frontière commune. (Photo de ANWAR AMRO / AFP)
Short Url
Publié le Lundi 16 octobre 2023

Israël: le Liban doit tout faire pour rester à l'écart d'un engrenage affirme Catherine Colonna

  • La situation est très tendue depuis plusieurs jours dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël, où des accrochages meurtriers ont fait une dizaine de morts côté libanais
  • Le Hezbollah libanais entretient des liens étroits avec le Hamas, qui contrôle Gaza, et avec le Jihad islamique, une autre faction palestinienne soutenue par l'Iran

BEYROUTH: La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a appelé lundi à Beyrouth le Liban à "tout faire" pour rester à l'écart d'un "engrenage" qui l'entraînerait dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

"Les responsables libanais ont aussi une responsabilité à cet égard, pour éviter que le Liban ne soit entraîné dans un engrenage, dont il ne se relèverait pas", a déclaré Mme Colonna lors d'une conférence de presse à Beyrouth, dernière étape d'une tournée régionale qui l'a menée en Israël et en Egypte.

La ministre a répété qu'"aucun groupe" ne devait "tirer parti de la situation". Plusieurs pays craignent l'implication dans le conflit du Hezbollah libanais, allié du mouvement islamiste Hamas en guerre contre Israël.

La situation est très tendue depuis plusieurs jours dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël, où des accrochages meurtriers ont fait une dizaine de morts côté libanais, dont un journaliste de Reuters, et au moins deux morts côté israélien.

Il faut "continuer à éviter un embrasement qui peut menacer toute la région", a répété Mme Colonna.

"Le gouvernement poursuit ses contacts (...) pour garder le Liban à l'écart des répercussions de la guerre en cours à Gaza", a indiqué dans un communiqué le Premier ministre libanais Najib Mikati lundi, qui s'est entretenu avec Mme Colonna.

"Les Libanais ne peuvent pas en supporter" les répercussions, dans un pays en pleine crise socio-économique, a-t-il déclaré, estimant que "la décision de la guerre est entre les mains d'Israël".

La cheffe de la diplomatie française bouclait une mini tournée régionale qui l'a conduite en Israël et au Caire. Elle a souligné au cours de ce déplacement "l'urgence diplomatique et impérieuse" pour éviter un engrenage au Proche-Orient au moment où Israël prépare une importante opération terrestre dans la bande de Gaza.

Depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque, le 7 octobre, du Hamas contre Israël, les affrontements à la frontière avec le Liban ont repris, faisant craindre l'ouverture d'un nouveau front avec une entrée dans le conflit du Hezbollah libanais, qui pourrait entraîner le Liban dans la guerre.

L'armée libanaise a déclaré lundi avoir découvert "20 rampes de lancement de missiles, dont quatre transportent des missiles préparés pour être lancés", près de la frontière israélo-libanaise.

Le Hezbollah libanais entretient des liens étroits avec le Hamas, qui contrôle Gaza, et avec le Jihad islamique, une autre faction palestinienne soutenue par l'Iran.

Plus de 1 400 personnes, pour la plupart des civils, sont mortes dans l'attaque d'une ampleur inédite menée par le Hamas, et 199 ont été prises en otage.

Israël a répondu par des bombardements ininterrompus sur la bande de Gaza, tuant environ 2 750 personnes, en majorité des civils.


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
Short Url
  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’université du prince Sultan organise une table ronde sur l’exploration spatiale

Short Url
  • L’avenir des missions humaines dans l’espace a été évoqué lors de la table ronde organisée à l’université du prince Sultan
  • Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient présents à la table ronde

RIYAD: Mardi, des délégations de la Nasa et de l’Agence spatiale saoudienne se sont rendues à l’université du prince Sultan afin de discuter avec les étudiants de l’avenir des missions humaines dans l’espace.

Une table ronde intitulée «Au-delà de la Terre: voyages vers les étoiles» a réuni l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson, et les astronautes saoudiens Rayannah Barnawi, Ali al-Ghamdi et Mariam Fardous, qui ont partagé leurs propres expériences dans l’espace.

Img
Le président de l’Agence spatiale saoudienne, Abdallah al-Swaha, s’est récemment entretenu avec l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson. (Photo fournie)

Ils ont par ailleurs évoqué l’avenir des missions humaines dans l’espace et ont encouragé les étudiants de l’université à participer aux aspirations du Royaume dans le domaine spatial.

Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient également présents à cette table ronde. 

 


Tunisie: le bâtonnier dénonce des «abus de pouvoir» après l'arrestation d'avocats

L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat
  • Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés

TUNIS: Le bâtonnier de l'Ordre des avocats en Tunisie a appelé mardi à mettre fin aux "abus de pouvoir" après l'intervention musclée de la police à deux reprises dans des locaux professionnels pour arrêter des avocats.

Lors d'une conférence de presse, Hatem Meziou a demandé au président tunisien Kais Saïed d'"intervenir en urgence", réclamant "une justice indépendante et équitable, sans abus de pouvoir ni recours à la violence".

Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés dans le pays berceau du Printemps arabe.

Le bâtonnier a critiqué "des actes criminels graves" commis selon lui par des policiers lors des arrestations mouvementées samedi de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, et lundi soir de leur confrère Mehdi Zagrouba.

"Ils nous ont traités comme des criminels ou des barbares. Nous ne sommes pas des hors-la-loi", a protesté le bâtonnier, soulignant que toute arrestation d'avocat nécessite des autorisations de la corporation.

Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat, siège de  l'Ordre, ce qui reflète "un manque de respect pour la profession", a ajouté M. Meziou.