GENEVE: Martin Griffiths, chargé des situations humanitaires d'urgence à l'ONU, a annoncé qu'il se rendrait mardi au Proche-Orient pour "aider aux négociations" sur l'acheminement de l'aide à Gaza.
"J'espère entendre de bonnes nouvelles ce matin concernant l'acheminement de l'aide via Rafah", le point de passage reliant l'Egypte à Gaza, a dit lundi dans un message vidéo M. Griffiths.
"Nous sommes en discussions approfondies avec les Israéliens, les Egyptiens et d’autres, énormément aidés" par le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken "dans ses déplacements dans la région", a poursuivi le haut responsable onusien.
Il doit commencer son déplacement dans la région par le Caire mardi. Le voyage qui doit durer "plusieurs jours" devrait aussi le mener en Israël, a indiqué un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par la sanglante attaque, d'une ampleur sans précédent, lancée le 7 octobre contre le territoire israélien par le Hamas.
En riposte, Israël a promis d'"anéantir" ce mouvement islamiste et entamé une intense campagne de frappes sur la bande de Gaza, avant d'instaurer un blocus total et d'appeler les habitants du nord de ce territoire à fuir vers le sud.
L'attaque surprise du Hamas contre Israël et les bombardements en rétorsion de l'armée israélienne sur la bande de Gaza ont fait des milliers de morts. Le Hamas a en outre pris 199 personnes en otage, selon Israël.
Plus d'un million de personnes ont déjà quitté leur foyer dans la bande de Gaza.
"Nous vivons les pires moments. La première chose que je voudrais souligner est l'acte inacceptable et illégal consistant à prendre ces otages d'Israël, dont beaucoup, pour l'amour de Dieu, sont des enfants, des femmes, des personnes âgées et malades, et à les garder cachés à Gaza", a dénoncé M. Griffiths, réclamant leur libération immédiate.
"Deuxièmement : la réponse à cet acte odieux doit respecter les lois humanitaires de la guerre. Vous ne pouvez pas demander aux gens de se mettre à l'abri du danger sans les aider à le faire, sans les aider à se rendre dans les endroits de leur choix où ils veulent être en sécurité et avec l'aide humanitaire dont ils ont besoin pour effectuer ce voyage en toute sécurité", a-t-il encore souligné.
"Nous devons créer une situation - aussi absurde que cela puisse paraître à l'heure actuelle - dans laquelle Israéliens et Palestiniens pourraient vivre en voisins, en amis, idéalement, et certainement en interlocuteurs, où ils n'auraient pas besoin de se donner des leçons les uns aux autres par la guerre", a insisté M. Griffiths.