Deux Français tués et 14 disparitions «inquiétantes» après l'attaque du Hamas contre Israël

Des sauveteurs et des forces de sécurité se rassemblent devant un commissariat de police israélien à Sderot après qu'il ait été endommagé lors des combats visant à déloger les militants du Hamas qui y étaient stationnés, le 8 octobre 2023. (AFP)
Des sauveteurs et des forces de sécurité se rassemblent devant un commissariat de police israélien à Sderot après qu'il ait été endommagé lors des combats visant à déloger les militants du Hamas qui y étaient stationnés, le 8 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 octobre 2023

Deux Français tués et 14 disparitions «inquiétantes» après l'attaque du Hamas contre Israël

  • Deux Français ont été tués dans l'attaque du Hamas contre Israël et quatorze dont un mineur sont portés disparus depuis
  • Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi à Paris et dans plusieurs villes en région pour manifester leur soutien à Israël

PARIS: Deux Français ont été tués dans l'attaque du Hamas contre Israël et quatorze dont un mineur sont portés disparus depuis, a annoncé lundi soir le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué qualifiant leur situation de "très inquiétante".

"A cette heure, nous déplorons le décès de deux compatriotes et sommes sans nouvelles de quatorze autres dont la situation est considérée comme très inquiétante", a affirmé le ministère, précisant que "ce nombre est encore susceptible d’évoluer".

"Les informations dont nous disposons nous permettent de considérer comme très probable l’enlèvement de certains d’entre eux, dont un enfant mineur de douze ans", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué séparé, un député français a indiqué lundi qu'"au moins huit Français seraient ou disparus, ou décédés ou pris en otage par le Hamas".

Ce député des Français de l'étranger, Meyer Habib (droite), dont la circonscription comprend Israël, avait indiqué plus tôt que parmi les Français disparus, Avidan T., 26 ans, un jeune Français originaire de Bordeaux (sud-ouest) et vivant en Israël, serait retenu en otage par le mouvement islamiste palestinien.

"Je viens de m'entretenir longuement avec son père, médecin: il vient de me confirmer, comme nous le redoutions, qu'Avidan (...) est bien pris en otage par le Hamas", a écrit le parlementaire dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter).

Dimanche, M. Habib avait indiqué qu'Avidan avait "sans doute été enlevé dans le sud d'Israël par le Hamas" alors qu’il participait à une rave-party près de la frontière avec la bande de Gaza, prise pour cible par les assaillants. Jusqu'à 250 personnes participant au festival de musique ont été tuées.

"Près de 62.000 ressortissants français sont enregistrés auprès du Consulat général à Tel-Aviv et 25.000 inscrits auprès de notre Consulat général à Jérusalem", a indiqué le ministère des Affaires étrangères. En outre, "de nombreux Français de passage se trouvent actuellement sur place".

Le ministère renouvelle, par ailleurs, son appel "aux Français se trouvant actuellement en Israël à respecter les consignes d'extrême vigilance émises par nos équipes de l’ambassade de France à Tel-Aviv, le consulat général à Jérusalem et par les autorités israéliennes".

Sollicité par l'AFP, le parquet antiterroriste français, compétent en matière de crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis contre des Français à l'étranger, a indiqué lundi être "en lien avec le Quai d’Orsay".

L'objectif "est d’obtenir des informations sur les victimes et les circonstances de leur décès pour décider de l’ouverture ou non d'une ou plusieurs enquêtes et définir la ou les qualifications qui pourraient être données aux faits", a-t-il précisé.

Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi à Paris et dans plusieurs villes en région pour manifester leur soutien à Israël, ont constaté des journalistes de l'AFP.


Macron appelle à intégrer Mayotte dans la Commission de l'océan Indien

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  • "Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo
  • Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale

ANTANANARIVO: Le président français Emmanuel Macron a demandé jeudi "l'intégration" du département français de Mayotte à la Commission de l'océan Indien (COI), en plaidant pour une "approche pragmatique" face à l'hostilité des Comores.

"Nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l'écart d'un certain nombre de nos programmes", a dit M. Macron, en citant expressément Mayotte, au cinquième sommet de la COI dans la capitale malgache Antananarivo.

La COI réunit les États insulaires (Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles et La Réunion pour la France) dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Mais à la différence de La Réunion, autre département français dans cette partie du monde, Mayotte reste à la porte de l'organisation intergouvernementale.

"L'implication de nos populations, l'intégration de toutes nos îles dans les efforts de la COI pour la prospérité et la sécurité, dans la pluralité de ses dimensions maritime, alimentaire et pour la santé sont dans l'intérêt de nos peuples et de la région", a insisté M. Macron.

Il a suggéré toutefois d'"avancer de manière pragmatique vers cet objectif", sans réclamer l'intégration pleine et entière immédiate de l'archipel.

"La France est le premier bailleur de la COI", a-t-il aussi souligné, en précisant que l'Agence française du développement (AFD) gérait un "portefeuille de 125 millions d'euros de projets" de l'organisation.

"La COI est un modèle de coopération (...) Aucune de nos îles ne peut relever seule le défi", a-t-il ajouté, évoquant un "océan Indien profondément bousculé" par les défis planétaires actuels.

"Ensemble, en conjuguant nos atouts (..) nous pouvons tracer une voie nouvelle singulière", a-t-il assuré.

L'Union des Comores s'oppose à l'intégration de Mayotte dans la COI car elle conteste la souveraineté de la France sur Mayotte, restée française lorsque l'archipel des Comores est devenu indépendant en 1975.

Mayotte, tout comme les îles Éparses, autre territoire français hérité de la colonisation et revendiqué par Madagascar, sont au cœur du canal du Mozambique, voie majeure de transport maritime qui renferme d'importantes réserves en hydrocarbures.


Narcobanditisme à Marseille: le ministre de l'Intérieur annonce 21 arrestations dans «le haut du spectre»

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier lors d'une visite d'inspection des mesures de sécurité publique à Marseille. (AFP)
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  • Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme"
  • Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail

MARSEILLE: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au "haut du spectre" du narcobanditisme marseillais, lors d'un déplacement à Marseille.

Une opération "a eu lieu très tôt ce matin avec 21 interpellations liées au narcobanditisme, dans le haut de spectre, qui doit nous permettre de démanteler un réseau important sur Marseille", qui tenait la cité de la Castellane, dans les quartiers populaires du nord de la ville, a déclaré Bruno Retailleau lors d'une conférence de presse.

Les personnes arrêtées sont de "hauts responsables qui tiennent un réseau à la Castellane", "pas du menu fretin", a-t-il insisté: ce "ne sont pas des petites mains, des charbonneurs, mais des responsables de haut niveau du narcobantitisme", a insisté M. Retailleau.

Selon une source policière, cette enquête portait notamment sur du blanchiment.

Toutes ces interpellations jeudi matin n'ont cependant pas eu lieu à Marseille, pour ce réseau qui présente des "ramifications nationales mais avec des racines marseillaises", a ajouté le ministre sans plus de détail.

Au total, 170 enquêteurs ont été mobilisés pour ce coup de filet qui est, selon le ministre, "un coup dur", "sinon mortel", porté à ce réseau.

La cité de la Castellane, vaste ensemble d'immeubles blancs en bordure d'autoroute, est connue pour être un haut lieu marseillais de ces trafics de stupéfiants qui empoisonnent le quotidien des habitants. En mars 2024, Emmanuel Macron s'y était rendu pour lancer des opérations "place nette XXL" contre les trafiquants et depuis la présence policière y était quasi constante, mais si le trafic était moins visible il se poursuivait notamment via les livraisons.

Ce coup de filet n'a a priori "pas de lien" avec les récents faits visant des prisons en France, a également précisé le ministre.

Le ministre était à Marseille pour dresser un premier bilan des plans départementaux de restauration de la sécurité du quotidien, lancés en février, avec par exemple mercredi 1.000 fonctionnaires mobilisés dans les Bouches-du-Rhône qui ont procédé à 10.000 contrôles d'identité.

Au total, 106 personnes ont été interpellées, dont une trentaine d'étrangers en situation irrégulière, dans le cadre d'une opération "massive" et "visible".


Le lycée Averroès, «un bastion de l'entrisme islamiste», selon Retailleau

Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. (AFP)
Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. (AFP)
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  • "Les faits sont graves, ils sont significatifs de l'entrisme islamiste que je veux combattre avec la plus grande fermeté. Et le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet entrisme"
  • "On a des éléments extrêmement graves, extrêmement lourds, l'argent des Français n'a rien à faire dans ce genre d'organisation"

MARSEILLE: Le lycée musulman lillois Averroès, dont le contrat d'association avec l'Etat a été rétabli mercredi par la justice administrative, "est un bastion de l'entrisme islamiste", a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, disant souhaiter "que l'Etat fasse appel".

"Les faits sont graves, ils sont significatifs de l'entrisme islamiste que je veux combattre avec la plus grande fermeté. Et le lycée Averroès est pour nous un bastion de cet entrisme", a déclaré le ministre. "On a des éléments extrêmement graves, extrêmement lourds, l'argent des Français n'a rien à faire dans ce genre d'organisation", a-t-il ajouté, lors d'un déplacement à Marseille.