Insécurité liée au trafic de drogue: fermeture temporaire d'un site universitaire à Marseille

Un étudiant travaille sur un ordinateur dans une salle de l'université Aix-Marseille à Marseille, dans le sud de la France, le 19 novembre 2020.  (AFP)
Un étudiant travaille sur un ordinateur dans une salle de l'université Aix-Marseille à Marseille, dans le sud de la France, le 19 novembre 2020. (AFP)
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Publié le Mercredi 04 octobre 2023

Insécurité liée au trafic de drogue: fermeture temporaire d'un site universitaire à Marseille

  • La fermeture du site Colbert, situé à quelques encablures du Vieux-Port, doit prendre effet vendredi après les cours et durer jusqu'au 13 octobre, dans l'espoir de trouver des solutions pour résoudre le problème
  • Quelque 1 500 étudiants et une cinquantaine de personnels fréquentent cette antenne de la faculté

MARSEILLE: L'Université Aix-Marseille fermera temporairement l'un de ses sites du centre de Marseille en raison de l'insécurité liée au trafic de drogue à proximité, mais les cours seront assurés en distanciel, a annoncé son président dans une lettre dont l'AFP a obtenu copie mercredi.

"Comme vous le savez, après des mois d'inquiétude et d'alerte, le doyen de la faculté d'économie et de gestion du site Colbert à Marseille a pris la décision de fermer l'accès à ce bâtiment aux étudiants et aux personnels, faute de pouvoir assurer leur sécurité", écrit Eric Berton dans une lettre adressée au préfet et à la préfète de police des Bouches-du-Rhône, ainsi qu'à la procureure et au maire de Marseille.

La fermeture du site Colbert, situé à quelques encablures du Vieux-Port, doit prendre effet vendredi après les cours et durer jusqu'au 13 octobre, dans l'espoir de trouver des solutions pour résoudre le problème, a précisé une source universitaire à l'AFP.

Quelque 1 500 étudiants et une cinquantaine de personnels fréquentent cette antenne de la faculté.

"Les cours seront assurés en distanciel et les personnels, pour certains, seront redéployés ou en télétravail", poursuit le président, précisant que ce choix "est le pire" qui puisse lui être "donné de faire tant l'accueil et le bien-être de nos étudiants sont au coeur" de l'engagement de l'Université.

Attachés à une présence universitaire depuis des années dans ce quartier pauvre du centre-ville, les personnels ont vu une dégradation de la situation avec l'apparition de points de deal de drogue à proximité, a indiqué une source universitaire à l'AFP. "Mais il existe une vraie volonté d'Aix-Marseille Université de rester au coeur de Marseille", a-t-elle insisté.

Cité portuaire marquée par de fortes inégalités, Marseille est touchée depuis des dizaines d'années par les trafics de drogue. Mais le niveau de violence pour le contrôle des points de vente de stupéfiants est en hausse, comme dans d'autres villes de France.

Début juin, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, avait pris la décision de fermer jusqu'à nouvel ordre la médiathèque Marc-Bernard, un des derniers services publics de Pissevin, quartier paupérisé de la périphérie de Nîmes. C'est au pied de ces barres d'immeubles que deux personnes, dont un enfant de dix ans atteint d'une balle perdue, sont décédées fin août dans des violences liées au trafic de stupéfiants.

A Marseille, plus d'une quarantaine de personnes ont été tuées cette année dans les guerres de territoires entre trafiquants, la procureure évoquant un "bain de sang".

De son côté, la préfecture de police avait reconnu mardi une "dégradation" de la situation dans le quartier Colbert, mais elle soulignait avoir déployé des CRS en renfort des effectifs locaux "présents tous les jours".

Elle a aussi indiqué qu'une "opération d'enlèvement de points de deal" avait eu lieu la semaine dernière et que "tous les moyens sont déployés" pour améliorer la situation, proposant au président de l'Université de le rencontrer "rapidement".


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".