RIYAD: Chaque vendredi, Abdallah al-Souleimane s'habille avec ses vêtements préférés et emmène sa famille chez son grand-père pour retrouver tous les membres de sa famille et profiter du beau temps dans le jardin, tout en buvant du thé et en mangeant des maamoul (biscuits).
Le respect des traditions familiales et le maintien des liens de parenté font partie intégrante de la société et de la culture saoudiennes, transmises de génération en génération.
Les habitants de Riyad ont confié à Arab News à quel point ils appréciaient passer des moments agréables en famille.
«La famille est un pilier central de la société saoudienne et constitue la base du cercle social de la plupart des personnes. Les vendredis sont des journées consacrées à la famille, je les passe habituellement chez mon grand-père où tous mes oncles et tantes viennent avec leurs enfants», affirme Abdallah al-Souleimane.
Certaines familles disposent dans leur maison d'une pièce spéciale, appelée «majilis», où les questions familiales importantes sont discutées, et où les invités sont accueillis.
Moutlaq al-Jabaa, résident de Riyad, aime conduire sa famille à travers la ville. «Nous aimons nous promener autour de Riyad; alors je les conduis dans la ville, ou nous louons un chalet de centre de loisirs avec une piscine et des consoles de divertissement pour que toute la famille puisse se réunir et s'amuser.»
En Arabie saoudite, il est courant de louer une istiraha, ou chalet, un lieu de séjour temporaire qui dispose souvent d'une piscine, d'un grand salon pour les familles, et d'un jardin avec une aire de jeux pour les enfants.
Pendant les mois les plus frais, raconte Moutlaq al-Jabaa, la plupart des familles de Riyad profitent également des activités de plein air, comme les pique-niques dans le désert autour de Wadi Hanifa. «On appelle cela kashta. Lors des froides nuits d’hiver, nous allons dans le désert et apportons des chaises, du thé, de la nourriture, du bois et un petit tapis pour nous asseoir et profiter du climat, et nous aimons brûler du bois pour nous réchauffer.»
D'autres activités familiales très appréciées incluent le camping, les safaris dans le désert, les promenades à dos de chameau, les glissades sur les planches de dune, les promenades en quad, ainsi que l'observation des étoiles, offrant toutes des activités uniques dans la nature tout en stimulant les perspectives économiques des entreprises locales.
«Nous préférons nous rassembler dans un camp dans le désert où les hommes jouent au jeu de cartes Baloot, et les femmes aiment s'asseoir et siroter du thé ou du café saoudien tout en regardant les enfants courir», confie Abdallah al-Souleimane.
La pratique de sports comme le football, les courses de chevaux et la fauconnerie fait également partie intégrante des traditions familiales de Riyad.
Nouf al-Houmaidi aime louer une ferme avec une écurie pour enseigner l'équitation aux enfants.
«Les Saoudiens apprécient les chevaux et, dans ma famille, nous aimons apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge à monter à cheval afin qu’ils puissent décider s'ils veulent pratiquer ce sport lorsqu'ils seront grands. Les enfants sont également enthousiastes lorsqu’ils voient des animaux de la ferme, et apprennent beaucoup sur la façon de fabriquer du lait et de ramasser les œufs.»
Pendant le ramadan, les familles organisent un iftar chez elles pour leurs amis et leur famille, principalement le week-end. L'Aïd al-Fitr et l'Aïd al-Adha, les deux des fêtes religieuses les plus importantes du calendrier islamique, sont des occasions joyeuses où les familles se réunissent pour célébrer, échanger des cadeaux et déguster des plats et des boissons traditionnels.
Hanouf al-Salama affirme que son père posséde une ferme où les membres de la famille et leurs enfants se réunissent pour profiter de la nature et cueillir des dattes.
«Nous préparons du café saoudien que la famille peut boire avec les dattes. Nous organisons un concours avec les enfants pour voir qui peut cueillir le plus de dattes. Nous avons également un barbecue, où les hommes de la famille cuisinent souvent la viande», explique Hanouf al-Salama.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com