Elon Musk critique le soutien de Berlin aux ONG secourant des migrants en Méditerranée

Elon Musk lors de sa visite au salon des startups technologiques et de l'innovation Vivatech au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 16 juin 2023 (Photo d'Alain JOCARD / AFP).
Elon Musk lors de sa visite au salon des startups technologiques et de l'innovation Vivatech au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 16 juin 2023 (Photo d'Alain JOCARD / AFP).
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Publié le Samedi 30 septembre 2023

Elon Musk critique le soutien de Berlin aux ONG secourant des migrants en Méditerranée

  • Des élections régionales doivent avoir lieu le 8 octobre en Allemagne, en Bavière (sud) et en Hesse (centre)
  • Entre temps Elon Musk a précisé être «complètement favorable à une importante extension et à la simplification l'immigration légale»

BERLIN: Elon Musk a vivement critiqué samedi le soutien de Berlin à des ONG secourant des migrants en Méditerranée, après avoir partagé vendredi un post prônant une victoire électorale du parti allemand d'extrême droite AfD.

"Est-ce que le public allemand est conscient de cela?", a écrit vendredi le milliardaire sur son réseau social X (ex-Twitter) en partageant un post d'un compte baptisé "RadioGenoa" dénonçant des sauvetages de migrants en Méditerranée par des ONG soutenues par Berlin et concluant "espérons que l'AfD gagne les élections".

Des élections régionales doivent avoir lieu le 8 octobre en Allemagne, en Bavière (sud) et en Hesse (centre).

"Oui, c'est ce qu'on appelle sauver des vies", a répondu sur X le ministère allemand des Affaires étrangères à ce citoyen américain et canadien né en Afrique du Sud qui vit aux Etats-Unis.

"Donc, vous en êtes fiers en fait. Intéressant. Franchement, je doute qu'une majorité de l'opinion allemande soutienne cela. Avez-vous fait un sondage? C'est certainement une violation de la souveraineté de l'Italie que l'Allemagne transporte un large nombre d'immigrants illégaux sur le sol italien? Cela fait penser à une invasion...", a renchéri dans la nuit de vendredi à samedi le patron du constructeur de véhicules électriques Tesla et de SpaceX.

"Si un gouvernement dans une démocratie va à l'encontre de la volonté du peuple, il faut voter contre" ce gouvernement, a-t-il ajouté plus tard samedi dans un post public qu'il a adressé au ministère allemand.

Entre temps Elon Musk a précisé être "complètement favorable à une importante extension et à la simplification l'immigration légale".

Vendredi la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, dont le parti postfasciste Frères d'Italie de Mme Meloni a été élu en grande partie sur la promesse de réduire l'immigration massive vers l'Italie, a averti que son pays ne voulait plus accueillir de migrants sauvés par des ONG étrangères.

Rome reproche à Berlin de financer plusieurs ONG de secours en Méditerranée, dont certaines opèrent sous pavillon allemand. Giorgia Meloni a écrit cette semaine au chancelier Olaf Scholz pour lui faire part de sa "stupéfaction" vis-à-vis de ces subventions.

«Sauver de la noyade»

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a défendu jeudi le rôle des ONG qui viennent au secours des migrants tentant d'entrer en Europe via l'Italie.

"Sauver les personnes de la noyade en mer est une obligation légale et européenne", a-t-elle souligné.

Berlin avait confirmé à l'AFP allouer entre 400 000 et 800 000 euros chacun à deux projets liés aux migrants, avec l'approbation du Parlement allemand.

Le nombre des arrivants en Italie sur des bateaux en provenance d'Afrique du Nord a augmenté, avec plus de 130 000 migrants enregistrés jusqu'à présent cette année, contre 70 000 pour la même période de 2022, selon Rome.

Olaf Scholz a de son côté estimé dans un entretien au groupe de médias Redaktionsnetzwerk Deutschland paru jeudi que le nombre de demandeurs d'asile était "actuellement trop élevé".

Son gouvernement est "tout à fait d'accord" avec l'idée qu'il "faudrait mettre fin à l'immigration irrégulière dans l'Union européenne" (UE).

"Cela ne peut être fait qu'ensemble et avec solidarité", a ajouté le chancelier, soulignant qu'il soutenait les mesures pour protéger les frontières de l'UE.

Mercredi l'Allemagne avait annoncé le renforcement de ses contrôles aux frontières avec la Pologne et la République Tchèque où les flux de migrants sont en forte hausse.

L'accueil des réfugiés est revenu au centre des débats en Allemagne avec la forte poussée de l'AfD dont les intentions de vote atteignent des records.

Début septembre Elon Musk avait menacé de poursuivre en justice l'Anti-Defamation League (ADL, qui combat l'antisémitisme et le racisme), qu'il accuse de diffamation à l'encontre de son réseau social.

L'UE s'est divisée sur la manière de gérer le problème depuis que la crise des migrants a débuté en 2015, lorsque plus d'un million d'entre eux sont arrivés sur les côtes européennes.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.