Démantèlement d'«Air Colis», un réseau qui livrait en prison via des drones

Un réseau qui s'était lui-même baptisé "Air Colis" et proposait ses services pour effectuer à l'aide de drones des livraisons dans différentes prisons en France (Photo d'illustration, AFP).
Un réseau qui s'était lui-même baptisé "Air Colis" et proposait ses services pour effectuer à l'aide de drones des livraisons dans différentes prisons en France (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Samedi 30 septembre 2023

Démantèlement d'«Air Colis», un réseau qui livrait en prison via des drones

  • Quatre hommes âgés de 21 à 26 ans, résidant à La Baule, ont été mis en examen pour survol de zone interdite et introduction irrégulière d'objets à détenus
  • Agissant en pleine nuit, ils avaient équipé les engins d'une pince permettant de larguer une chaussette contenant la marchandise

NANTES: Un réseau qui s'était lui-même baptisé "Air Colis" et proposait ses services pour effectuer à l'aide de drones des livraisons dans différentes prisons de l'ouest de la France a été démantelé près de Nantes, a annoncé vendredi le parquet.

Quatre hommes âgés de 21 à 26 ans, résidant à La Baule (Loire-Atlantique), ont été mis en examen pour survol de zone interdite, introduction irrégulière d'objets à détenus et trafic de stupéfiants, a indiqué lors d'une conférence de presse le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.

Ils sont soupçonnés d'être au coeur d'un système de livraison particulièrement sophistiqué qui se faisait connaître sous le nom d'"Air Colis" sur le réseau Snapchat et était actif dans les centres pénitentiaires de Nantes, Lorient, Le Havre et Poitiers.

Selon le parquet, les malfaiteurs passaient par les proches des détenus pour récupérer la marchandise à livrer (stupéfiants et téléphones portables). Ils se faisaient rémunérer la livraison à hauteur de 400 euros les 500 grammes, la charge maximale pour leurs drones, de simples modèles du commerce d'une valeur de 500 euros.

Agissant en pleine nuit, ils avaient équipé les engins d'une pince permettant de larguer une chaussette contenant la marchandise, suspendue par du fil de pêche, au plus près des fenêtres des détenus. Les destinataires du colis guidaient le pilote du drone avec des codes lumineux.

Les quatre mis en cause avaient établi une base logistique dans un hangar de Pornichet (Loire-Atlantique) et auraient procédé à plus d'une cinquantaine de livraisons depuis le mois de mai.

Ces livraisons clandestines avaient été signalées en mai dernier par l'administration pénitentiaire. Des fouilles à la maison d'arrêt de Carquefou, près de Nantes, avaient mis au jour 36 téléphones portables et 1,6 kg de stupéfiants, principalement du cannabis.

Saisis de l'enquête, les gendarmes ont notamment utilisé "un aéroscope qui permet de détecter les fréquences des moteurs des drones", a expliqué Cécilia Agez, commandante de la compagnie de gendarmerie de Nantes.

Trois suspects, des frères d'origine toulousaine connus de la justice, ont été interpellés le 26 septembre dernier dans un champ voisin de la maison d'arrêt de Carquefou, à 4h00 du matin, en pleine livraison. Un quatrième a été interpellé un peu plus tard à son domicile.

Ils encourent 10 ans de prison pour deux d'entre eux, une peine maximale doublée pour les deux autres, en raison d'une récidive pour le trafic de stupéfiants.

Les détenus commanditaires et leurs proches encourent également des poursuites.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".