Les Etats-Unis intègrent Israël à leur programme d'exemption de visa

Des voyageurs marchent vers la zone des départs de l’aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, le 9 mars 2023. (AFP)
Des voyageurs marchent vers la zone des départs de l’aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, le 9 mars 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

Les Etats-Unis intègrent Israël à leur programme d'exemption de visa

  • Aux Etats-Unis, les ressortissants de 40 pays sont exemptés de visas d'entrée pour des séjours courts de loisirs ou d'affaires
  • Le traitement des Palestino-américains constituait la principale pierre d'achoppement

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont décidé d'intégrer Israël à leur programme d'exemption de visa, ont annoncé des responsables américains, une décision qui était longuement attendue par l'Etat hébreu mais qui est critiquée par des élus démocrates et des organisations pro-Palestiniens.

Cette décision intervient après un accord de réciprocité sur les exemptions de visa conclu en juillet entre les Etats-Unis et Israël et à l'issue d'une période "réussie" de mise à l'essai de plusieurs mois, ont précisé ces responsables sous couvert d'anonymat.

Une annonce officielle était attendue dans le courant de la journée mercredi.

Aux termes de l'accord conclu le 19 juillet, Israël s'est engagé à ce que tous les ressortissants des Etats-Unis voyageant avec un passeport américain valide soient reconnus comme tels et bénéficient d'un traitement égal sans distinction de race, de religion ou d'origine.

De la même manière, les Israéliens souhaitant se rendre aux Etats-Unis pourront le faire sans visa, et ce à compter "du 30 novembre", selon l'un des responsables.

Il s'agit d'une décision qui intervient "après des années d'efforts pour s'assurer qu'Israël adhère aux obligations strictes liées à ce programme d'exemption de visa y compris, pour la première fois, prévoyant l'entrée sans visa en Israël pour tous les citoyens américains", s'est félicité l'un des responsables en soulignant que cela bénéficiait à tous les Palestino-américains habitant la Cisjordanie ou Gaza.

"Pour être clair, cette décision d'intégrer Israël n'a pas été prise pour faire une faveur à Israël mais parce qu'elle bénéficie aux intérêts tant d'Israël que des Etats-Unis", a renchéri un autre responsable.

Les Etats-Unis devaient décider d'ici le 30 septembre si Israël pouvait être admis dans le programme d'exemptions de visas.

Plainte 

Cette annonce intervient quelques jours après la rencontre, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, du président américain Joe Biden et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après des mois de tensions entre les deux dirigeants à propos de la réforme du système judiciaire israélien jugée "anti-démocratique" par Washington, et de la poursuite de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens.

Aux Etats-Unis, les ressortissants de 40 pays sont exemptés de visas d'entrée pour des séjours courts de loisirs ou d'affaires.

Israël négocie son adhésion à ce programme depuis plusieurs années.

Mais le traitement des Palestino-américains constituait la principale pierre d'achoppement.

Jusqu'à présent, les Palestiniens possédant la nationalité américaine ne pouvaient entrer en Israël sans visa lorsqu'ils transitaient par l'aéroport international Ben Gourion, près de Tel Aviv, et étaient contraints de passer par la Jordanie limitrophe.

Pendant la période d'essai, "quelque 100.000 citoyens américains dont des dizaines de milliers de Palestino-américains", ont pu entrer en Israël sans visa et se rendre directement en Cisjordanie, ont souligné les responsables.

Dès avant l'annonce officielle, la Commission contre la discrimination contre les Arabes-américains (ADC) a dit mardi avoir déposé une plainte contre le gouvernement américain, arguant contre la politique discriminatoire d'Israël envers les Palestiniens.

Cette plainte assure qu'en intégrant Israël au programme d'exemptions de visas, les Etats-Unis "soutiennent explicitement des pratiques discriminatoires d'Israël envers les Palestiniens, y compris des citoyens américains, en violation de ses propres lois", selon un communiqué.

Une dizaine d'élus démocrates avaient, par ailleurs, récemment écrit au président Biden pour lui demander de surseoir à cette décision affirmant qu'Israël n'avait pas apporté suffisamment de garanties.

Dans de récents entretiens accordés à l'AFP, une vingtaine de Palestino-américains ont dénoncé une persistance des inégalités de traitement de la part des autorités israéliennes.


Syrie: un opposant à Assad nommé grand mufti du pays

Un homme agite un drapeau alors que la foule se rassemble sur une place pour commémorer le 10e anniversaire de la prise d'Idlib à l'armée de l'ancien président Bachar al-Assad par les forces d'opposition en 2015, dans la ville d'Idlib, au nord de la Syrie, le 28 mars 2025. (AFP)
Un homme agite un drapeau alors que la foule se rassemble sur une place pour commémorer le 10e anniversaire de la prise d'Idlib à l'armée de l'ancien président Bachar al-Assad par les forces d'opposition en 2015, dans la ville d'Idlib, au nord de la Syrie, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Le président par intérim syrien Ahmad al-Chareh a nommé vendredi grand mufti Oussama al-Rifai, un religieux musulman modéré connu pour s'être opposé au dirigeant déchu Bachar al-Assad
  • M. Rifai, un Damascène né en 1944, a publiquement exprimé son opposition à M. Assad après les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté en 2011

DAMAS: Le président par intérim syrien Ahmad al-Chareh a nommé vendredi grand mufti - la plus haute autorité religieuse du pays - Oussama al-Rifai, un religieux musulman modéré connu pour s'être opposé au dirigeant déchu Bachar al-Assad.

"Aujourd'hui, ce poste est occupé par l'un des plus grands érudits de Syrie", a annoncé Ahmad al-Chareh dans un communiqué.

M. Rifai, un Damascène né en 1944, a publiquement exprimé son opposition à M. Assad après les manifestations antigouvernementales qui ont éclaté en 2011.

Cette année-là, il a été battu après avoir prononcé le sermon du vendredi, lorsque les forces gouvernementales ont pris d'assaut sa mosquée, battant et arrêtant des personnes, et il a quitté le pays peu de temps après.

M. Rifai a été à la tête d'un conseil islamique créé à Istanbul en 2014 pour les Syriens opposés à Assad.

Il est retourné à Damas où il a été chaleureusement accueilli par la population après que les rebelles islamistes de Ahmad al-Chareh ont évincé Assad en décembre.

En 2021, Assad avait publié un décret supprimant le poste de grand mufti et élargissant les pouvoirs d'un ministère gouvernemental chargé des affaires religieuses.

Ce décret a contraint Ahmed Badreddin Hassoun, qui avait été nommé par Assad en 2004, à prendre sa retraite.

Cette semaine, des rapports non officiels ont indiqué que l'ancien grand mufti, connu pour son soutien à Assad, a été arrêté à l'aéroport alors qu'il cherchait à quitter le pays.

Les autorités n'ont pas fait d'annonce à ce sujet, mais des membres de la famille ont confirmé sur les réseaux sociaux que M. Hassoun avait été arrêté.


Le président du Conseil de transition soudanais s’entretient avec le prince héritier saoudien à La Mecque

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane rencontre le président du Conseil de souveraineté soudanais Al-Burhan à La Mecque. (SPA)
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu vendredi avec le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan
  • Le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR)

Djeddah: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu vendredi avec le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan, au lendemain de l’annonce par les forces armées soudanaises de la reprise totale du contrôle de la capitale, Khartoum, ravagée par la guerre.

Le général Abdel Fattah Al-Burhan, également chef des forces armées soudanaises, a rencontré le prince héritier au palais Al-Safa à La Mecque. Selon l’agence de presse saoudienne, les deux dirigeants ont "passé en revue les derniers développements de la situation au Soudan" ainsi que les efforts visant à "garantir la sécurité et la stabilité". Ils ont également discuté des opportunités de coopération entre leurs deux pays et sont convenus de créer un conseil de coordination afin de renforcer leurs relations bilatérales.

Mercredi, M. Al-Burhan s’est rendu au palais présidentiel de Khartoum, récemment repris par ses forces aux mains du groupe paramilitaire rival des Forces de soutien rapide, affirmant que la capitale était désormais libérée de la présence de cette milice. Jeudi, l’armée a confirmé avoir éliminé les dernières points de résistance des Forces de soutien rapide à Khartoum.

Le Soudan a plongé dans une guerre civile en avril 2023, entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR). Ces dernières ont initialement pris le contrôle de la capitale ainsi que d’autres régions du pays. Cependant, l’armée s’est réorganisée et a lancé l’année dernière une offensive pour reprendre Khartoum.

L’Arabie saoudite a déjà facilité plusieurs cycles de pourparlers de paix dans le but de mettre fin au conflit au Soudan, qui a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé plus de 12 millions de personnes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La réserve royale du roi Salmane marque l'anniversaire de l'Initiative verte saoudienne avec 3 millions d'arbres

L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salmane ben Abdelaziz enseigne aux enfants les pratiques environnementales qui soutiennent l'Initiative verte saoudienne. (@KSRNReserve)
L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salmane ben Abdelaziz enseigne aux enfants les pratiques environnementales qui soutiennent l'Initiative verte saoudienne. (@KSRNReserve)
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  • L'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salman ben Abdelaziz a lancé des initiatives sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et des programmes de réhabilitation
  • Elle a restauré plus de 700 000 hectares de terres, plante 3 millions d'arbres et distribué 4 tonnes de semences avec l'aide de plus de 11 000 bénévoles

RIYAD: Le deuxième anniversaire de la Saudi Green Initiative (l'Initiative verte saoudienne) a mis en lumière les efforts de l'Autorité de développement de la réserve royale du roi Salman ben Abdelaziz pour protéger l'environnement et rétablir l'équilibre écologique.

L'autorité a lancé des initiatives sur le terrain, des campagnes de sensibilisation et des programmes de réhabilitation, restaurant plus de 700 000 hectares de terres, plantant 3 millions d'arbres et distribuant 4 tonnes de semences avec l'aide de plus de 11 000 bénévoles.

L'initiative a été lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, Premier ministre et président du Comité supérieur de l'initiative, en 2021. Elle vise à unir les efforts de la communauté dans la mise en œuvre d'actions efficaces et mesurables pour la protection de l'environnement, conformément aux objectifs de la Vision 2030.

L'autorité s'est efforcée de protéger la couverture végétale des dommages causés par les véhicules, d'éduquer la communauté sur l'importance de la restauration de la végétation et de la sauvegarde de l'environnement, et de promouvoir la durabilité des terres afin de créer des habitats sûrs pour la faune et la flore.

En outre, elle a diffusé des messages de sensibilisation auprès des communautés locales sur l'impact et la gravité des pratiques d'exploitation forestière.

Les célébrations de jeudi ont mis en lumière les efforts déployés par ladite initiative pour accroître la sensibilisation à l'environnement dans tout le Royaume et motiver les gens à jouer leur rôle pour assurer un avenir plus sain aux générations futures.

Le programme cherche également à lier les programmes durables aux objectifs écologiques plus larges de la nation, tels que la réduction des émissions toxiques, l'amélioration du boisement et de la restauration des terres, et la préservation des écosystèmes terrestres et marins.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com