Biden présente son équipe climat pour lutter contre «la menace existentielle» du réchauffement

«Nous sommes en crise», a déclaré Biden lors de l'événement qui avait lieu dans son fief de Wilmington, dans le Delaware. «Tout comme nous devons être une nation unie pour faire face au Covid-19, nous avons besoin d'une réponse nationale et collective au changement climatique» (Photo, AFP).
«Nous sommes en crise», a déclaré Biden lors de l'événement qui avait lieu dans son fief de Wilmington, dans le Delaware. «Tout comme nous devons être une nation unie pour faire face au Covid-19, nous avons besoin d'une réponse nationale et collective au changement climatique» (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

Biden présente son équipe climat pour lutter contre «la menace existentielle» du réchauffement

  • Biden a déclaré que son gouvernement s'efforcerait de moderniser les infrastructures de l'eau, des transports et de l'énergie afin qu'elles soient mieux équipées pour résister aux conditions climatiques extrêmes ainsi créant de nombreux emplois
  • Il a répété que les Etats-Unis feraient leur retour dans l'accord de Paris sur le climat, quitté par le président Donald Trump

WASHINGTON: Le président élu américain Joe Biden a présenté samedi les membres clés de son équipe chargée du climat et a déclaré que son administration ferait de la lutte contre le réchauffement climatique un pilier de son action pour reconstruire l'économie américaine frappée par la pandémie.

Biden a déclaré que ces personnalités «mèneront le plan ambitieux de mon administration pour faire face à une menace existentielle de notre époque : le changement climatique».

« Nous sommes en crise », a déclaré Biden lors de l'événement qui avait lieu dans son fief de Wilmington, dans le Delaware. « Tout comme nous devons être une nation unie pour faire face à la Covid-19, nous avons besoin d'une réponse nationale et collective au changement climatique ».

Parmi les personnalités présentées samedi figure l'élue du Nouveau-Mexique Deb Haaland, choisie pour diriger le ministère de l'Intérieur, qui supervise notamment les ressources naturelles des terres fédérales, comme les parcs nationaux et les refuges pour la faune.

Haaland deviendra la première Amérindienne à occuper un poste de ministre si sa nomination est confirmée par le Sénat.

Biden a déclaré que son gouvernement s'efforcerait de moderniser les infrastructures de l'eau, des transports et de l'énergie afin qu'elles soient mieux équipées pour résister aux conditions climatiques extrêmes ainsi créant de nombreux emplois dans le cadre de ce processus.

Biden a aussi indiqué vouloir construire 500 000 stations de recharge pour les véhicules électriques et 1,5 million d'habitations et logements sociaux économes en énergie.

Il a également annoncé la création « immédiate » de 250 000 emplois pour fermer des millions de puits de pétrole et de gaz abandonnés, considérés comme des risques pour la santé et la sécurité.

Biden a répété que les Etats-Unis feraient leur retour dans l'accord de Paris sur le climat, quitté par le président Donald Trump, et qu'il restaurerait une série de réglementations environnementales instaurées par Barack Obama et abandonnées par Trump.

Pour d'autres postes, Biden a indiqué qu'il avait choisi Gina McCarthy, l'administratrice de l'Agence de protection de l'environnement de Obama, pour diriger le nouveau Bureau de la politique sur le climat de la Maison Blanche.

Biden a nommé Michael Regan, actuellement à la tête du département de l'Environnement de l'Etat de Caroline du Nord, pour diriger l'Agence américaine de protection de l'environnement et Brenda Mallory, une avocate spécialisée dans l'environnement, pour diriger le Conseil sur la qualité environnementale.

Regan et Mallory sont tous deux afro-américains. Le président élu a déclaré qu'avec les annonces de samedi, son cabinet comptera six Afro-Américains.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.