Covid: la pilule de Merck accusée d'accélérer les mutations du virus

Cette photo distribuée le 18 octobre 2021 montre des capsules de la pilule antivirale Molnupiravir.  (Photo par Handout / Merck & Co, Inc. / AFP)
Cette photo distribuée le 18 octobre 2021 montre des capsules de la pilule antivirale Molnupiravir. (Photo par Handout / Merck & Co, Inc. / AFP)
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Publié le Lundi 25 septembre 2023

Covid: la pilule de Merck accusée d'accélérer les mutations du virus

  • Mis sur le marché en 2021, il s'agissait de la première pilule anti-Covid
  • Mais le molnupiravir, vendu sous le nom Lagevrio, a vite fait l'objet de critiques. Celles-ci ont en partie visé son efficacité limitée, notamment par rapport à son grand concurrent, le Paxlovid de Pfizer

PARIS: La pilule anti-Covid de Merck risque-t-elle d'aggraver la pandémie ? Des chercheurs affirment que ce traitement contribue à faire émerger des mutations du virus, avec un risque pour l'heure théorique: donner naissance à des variants dangereux.

"Le traitement au molnupiravir a laissé une trace visible dans les bases de données mondiales de séquençage" du génome du virus, conclut une étude publiée lundi dans la revue Nature.

Le molnupiravir est un traitement développé par le géant pharmaceutique américain Merck (dit MSD à l'international).

Mis sur le marché en 2021, il s'agissait de la première pilule anti-Covid, une avancée notable pour un arsenal pharmaceutique qui n'était jusqu'alors composé que de vaccins et de traitements nécessitant une administration complexe par intraveineuse.

Mais le molnupiravir, vendu sous le nom Lagevrio, a vite fait l'objet de critiques. Celles-ci ont en partie visé son efficacité limitée, notamment par rapport à son grand concurrent, le Paxlovid de Pfizer, qui l'a rapidement rejoint sur le marché.

Surtout, son mode d'action a provoqué de vives réticences. Contrairement à d'autres antiviraux, comme le Paxlovid, le Lagevrio agit en s'intégrant directement au génome du virus.

L'objectif est de déclencher une série de mutations de plus en plus désordonnées qui aboutissent à terme à l'extinction du virus dans l'organisme. Mais des chercheurs ont, dès son lancement, estimé que ce mécanisme risquait de favoriser l'apparition de virus mutants et transmissibles d'un individu à l'autre.

 "Signature" spécifique 

Ce risque avait contribué à une certaine frilosité des autorités sanitaires comme la FDA américaine qui n'avait approuvé le molnupiravir qu'à une faible majorité, ou la Haute Autorité de Santé (HAS) française, qui l'a carrément écarté.

C'est dans ce contexte que s'inscrit l'étude publiée lundi, alors que l'étoile de la pilule de Merck a déjà pâli au vu de sa faible efficacité mais qu'elle reste encore largement prescrite dans certains pays, notamment en voie de développement.

Les chercheurs ont étudié une vaste base de données, dite Gisaid, qui rassemble les génomes des virus recueillis chez de nombreux patients à travers le monde.

Pour eux, la conclusion est sans appel: l'usage du molnupiravir est associé à l'apparition de mutations spécifiques.

Ils ont constaté l'apparition d'une "signature" spécifique au moment où la pilule avait commencé à être prescrite dans certains pays. Par contraste, elle est presque absente des endroits où le traitement n'était pas approuvé.

En résumé, ce traitement "peut donner naissance à des virus qui ont muté de façon notable et qui restent viables, voire dans certain cas transmissibles", a expliqué à l'AFP l'un des auteurs, le généticien Theo Sanderson.

Ces conclusions ont été rejetées par Merck. Selon le laboratoire américain, l'étude ne met en avant qu'une corrélation sans permettre d'affirmer un lien de cause à effet entre son traitement et ces mutations.

Les auteurs se basent sur des "associations circonstancielles", a déclaré le groupe auprès de l'AFP.


Israël : Netanyahu en visite en Hongrie le 2 avril malgré le mandat d'arrêt de la CPI

Un manifestant brandit le drapeau israélien lors d'une manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour obtenir la libération des otages israéliens détenus depuis les attaques du 7 octobre par des militants palestiniens dans la bande de Gaza, devant le ministère israélien de la Défense dans la ville côtière de Tel Aviv, le 29 mars 2025. (Photo par Jack GUEZ / AFP)
Un manifestant brandit le drapeau israélien lors d'une manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour obtenir la libération des otages israéliens détenus depuis les attaques du 7 octobre par des militants palestiniens dans la bande de Gaza, devant le ministère israélien de la Défense dans la ville côtière de Tel Aviv, le 29 mars 2025. (Photo par Jack GUEZ / AFP)
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  • Au cours de sa visite, M. Netanyahu devrait s'entretenir avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et d'autres hauts responsables hongrois.
  • Au cours de sa visite, M. Netanyahu devrait s'entretenir avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et d'autres hauts responsables hongrois.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit se rendre en Hongrie le 2 avril, a annoncé dimanche son bureau, malgré un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l'humanité à Gaza.

Au cours de sa visite, M. Netanyahu devrait s'entretenir avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban et d'autres hauts responsables hongrois, avant de retourner en Israël le 6 avril.

M. Orban a adressé une invitation à M. Netanyahu malgré le mandat d'arrêt de la CPI, émis l'année dernière. Il avait fermement condamné la décision de la Cour, la qualifiant de « honteuse ».

La CPI a émis des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés dans le cadre de la guerre d'Israël contre le Hamas à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

La Hongrie a signé le Statut de Rome, le traité international qui a créé la CPI, en 1999 et l'a ratifié deux ans plus tard, pendant le premier mandat de M. Orban.

Cependant, Budapest n'a jamais promulgué la convention associée au Statut de Rome, pour des raisons de conformité avec sa Constitution. Elle affirme donc qu'elle n'est pas tenue de se conformer aux décisions de la CPI.


Diversité: l'administration Trump met la pression sur des entreprises françaises

Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain
  • Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement"

PARIS: Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain, rapportent vendredi plusieurs médias français.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre français de l'Economie, Eric Lombard, a jugé que "cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain", selon la réaction transmise.

"Le contractant ou l'offrant potentiel certifie qu'il (...) ne met pas en œuvre de programmes de promotion de la diversité, de l'équité, et de l'inclusion qui enfreignent les lois fédérales anti-discrimination applicables" aux Etats-Unis, demande un questionnaire attaché au courrier adressé à plusieurs entreprises, que l'AFP a pu consulter.

Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement", et mentionner le numéro d'appel d'offre ou contrat qui le concerne, peut-on lire dans le questionnaire.

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), promouvant l'égalité des chances, au sein de l'Etat fédéral.

"Nous vous informons que le décret 14173, concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le Président Trump, s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quel que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent", peut-on lire dans le courrier publié par Le Figaro.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s'est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes faisant la promotion de la diversité ou de l'inclusion.


Washington somme l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah

Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
  • L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Dans le cadre de l'accord de cessation des hostilités, le gouvernement libanais est responsable du désarmement du Hezbollah, et nous attendons des forces armées libanaises qu'elles désarment ces terroristes afin d'empêcher la poursuite des hostilités", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.

L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l'ont opposée au mouvement libanais, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Si des attaques ont eu lieu, c'est parce que des terroristes ont lancé des roquettes sur Israël depuis le Liban. Il s'agit d'une violation de la cessation des hostilités", a poursuivi Mme Bruce, en soulignant qu'Israël devait "réagir, comme le feraient les Etats-Unis ou tout autre pays dans ce genre de situation".