NEW YORK: L’ONU a «l’obligation morale» de résoudre la question palestinienne par une solution à deux États, déclare le ministre des Affaires étrangères du sultanat d’Oman à l’ONU.
Sayyid Badr al-Boussaidi a tenu ces propos lors de la 78e Assemblée générale des Nations unies à New York.
Le ministre décrit la question palestinienne comme «une injustice qui dure depuis plus de soixante-dix ans».
Il ajoute: «Le peuple palestinien demeure cependant déterminé à lutter contre l’occupation israélienne brutale, les abus et les violations du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité.»
Oman croit en la justice, l’équité et le respect de la Charte des Nations unies, ce qui signifie que, «comme toutes les nations pacifiques», le pays ne voit d’autre solution à la question palestinienne que celle à deux États, soutient M. Al-Boussaidi.
Il appelle tous les pays à «rester attachés» au système des Nations unies pour régler les différends et résoudre les conflits, ajoutant que l’ONU a l’obligation de «mettre fin aux souffrances du peuple palestinien».
Cela ne peut se produire qu’à travers le retrait d’Israël jusqu’aux frontières de juin 1967 et la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, précise M. Al-Boussaidi.
Le conflit russo-ukrainien a également entraîné «des conséquences humanitaires douloureuses», poursuit le ministre omanais.
La guerre représente un «défi important pour la paix internationale et le bon fonctionnement des systèmes d’approvisionnement dans le monde entier», ajoute-t-il.
Il appelle au dialogue et aux négociations de paix entre les deux parties «sur la base du principe de ne nuire à personne», de la souveraineté de l’État et du bon voisinage.
Le ministre des Affaires étrangères a par ailleurs présenté les objectifs verts du sultanat qui font partie de l’initiative Vision 2040 d’Oman.
Le pays vise à atteindre l’objectif zéro émission nette d’ici à 2050 et participera à la COP28 organisée par les Émirats arabes unis plus tard cette année dans le cadre d’une «approche nationale visant à promouvoir le développement durable».
L’initiative Vision 2040 d’Oman considère également la modernisation des systèmes éducatifs comme «essentielle», note M. Al-Boussaidi.
En outre, le ministre met en lumière l’organisation par le sultanat d’une réunion ministérielle mondiale sur la préparation sanitaire dans le cadre d’une stratégie postpandémique.
«L’une des leçons les plus importantes que nous avons tirées (de la pandémie) est en lien avec la préparation anticipée», indique-t-il.
«L’objectif est de réduire le danger croissant pour la santé publique», explique M. Al-Boussaidi, invitant d’autres États à participer à des recherches conjointes pour développer des mesures antipandémiques.
Oman aspire sérieusement à renforcer et à «promouvoir les instruments» des droits de l’homme afin de favoriser une communauté internationale respectueuse de la dignité humaine, déclare le ministre.
Il condamne l’incitation à la violence et à la haine, qu’il considère comme une violation de ce principe, et appelle à l’adoption d’une «législation claire et catégorique» qui criminalise de tels comportements.
La discrimination fondée sur la religion, les croyances ou la race constitue une menace à la paix et à la sécurité sociales, en plus de mettre en péril la «sécurité nationale des États et des sociétés», renchérit M. Al-Boussaidi.
Le ministre omanais des Affaires étrangères a terminé son discours en appelant la «famille des nations» à «défendre la paix et la justice».
Il dit: «Nous sommes aux prises avec des défis complexes dans le monde entier. Ces défis mondiaux incluent le changement climatique, la propagation des épidémies et le trafic de drogue et d’êtres humains. Et, à cette liste, il faut ajouter des conflits de différents types.»
«En conséquence, nous invitons la famille des nations à respecter les principes de paix et de justice et à mettre en œuvre les principes du droit international sans recourir au principe de deux poids deux mesures, afin que la confiance puisse prévaloir entre les États, favorisant ainsi les partenariats prospères entre les peuples.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com