L'Arabie saoudite intègre la révolution de l'IA et prépare l'avenir de sa main-d'œuvre

L'Arabie saoudite est déterminée à préparer l'avenir de sa main-d'œuvre, en commençant par former plus de 20 000 spécialistes de l'IA et des données (Photo fournie).
L'Arabie saoudite est déterminée à préparer l'avenir de sa main-d'œuvre, en commençant par former plus de 20 000 spécialistes de l'IA et des données (Photo fournie).
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Publié le Lundi 25 septembre 2023

L'Arabie saoudite intègre la révolution de l'IA et prépare l'avenir de sa main-d'œuvre

  • La numérisation et les technologies émergentes devraient contribuer à hauteur de 2,4% au produit intérieur brut du Royaume d'ici à 2030
  • Les investissements de l'Arabie saoudite dans la technologie s'alignent sur les objectifs du programme de diversification économique Vision 2030

DJEDDAH: Dans les années à venir, l'intelligence artificielle (IA) promet de transformer les économies, les pratiques commerciales et les modes de vie, de travail et de consommation. Consciente de ces changements potentiellement considérables, l'Arabie saoudite investit dans la recherche et le développement de l'IA.

Le Royaume a lancé sa stratégie nationale pour les données et l'intelligence artificielle en octobre 2020 afin de devenir un leader mondial dans ce domaine, tout en cherchant à attirer 20 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) d'investissements étrangers et locaux d'ici 2030.

L'Arabie saoudite est également déterminée à préparer l'avenir de sa main-d'œuvre, en formant plus de 20 000 spécialistes de l'IA et des données.

L'adoption par Riyad de la numérisation et des technologies émergentes devrait contribuer à hauteur de 2,4% à son produit intérieur brut d'ici 2030, selon un récent rapport du cabinet de conseil mondial PwC.

Sur cette photo, le chef de la présidence générale des Deux Saintes Mosquées, Abdel-Rahman al-Sudais, inaugure le robot d'information qui sera disponible dans la Grande Mosquée et fournira aux visiteurs des informations générales, des conférences, des leçons, des khutbahs et des informations sur les imams et les muadhins (Avec l'aimable autorisation de la présidence générale de Haramain).

Au niveau de la croissance annuelle moyenne de la contribution de l'IA par région, l'Arabie saoudite pourrait bénéficier d'une part de 31,3% dans l'expansion de la technologie entre 2018 et 2030, ajoute le rapport de PwC.

«Je pense que l'Arabie saoudite a un énorme potentiel», a déclaré à Arab News Ali al-Moussa, entrepreneur saoudien et expert en IA.

«Travaillant dans le domaine depuis des années, j'ai vu beaucoup de personnes intelligentes et talentueuses capables de rivaliser avec (d'autres dans) le monde entier pour développer d'importantes technologies, pas seulement l'intelligence artificielle, mais également la robotique, la blockchain, et autres.» 

L'élan de l'Arabie saoudite vers les nouvelles technologies s'aligne sur les objectifs du programme de réforme sociale et de diversification économique Vision 2030, qui vise à renforcer la position du Royaume en tant que leader régional dans le domaine. Selon M. Al-Moussa, Vision 2030 a créé «beaucoup d'opportunités sur le marché», permettant aux entrepreneurs saoudiens d'«imaginer différentes applications» et de commencer à créer des start-ups dans le domaine de la technologie.

«Ils mettent au point des technologies et mènent des recherches, et il y a beaucoup d'énergie», a-t-il ajouté.

L'intérêt pour l'IA a explosé depuis que ChatGPT, un modèle de langage étendu développé par la startup OpenAI soutenue par Microsoft, a fait sensation lors de sa sortie en novembre 2022.

Les conversations avec le chatbot montrent que le programme peut expliquer des concepts scientifiques complexes, composer des pièces de théâtre et des poèmes, produire des dissertations universitaires et même écrire des lignes fonctionnelles de code informatique.

Son émergence a donné le coup d'envoi à une concurrence féroce entre les rivaux de la Silicon Valley pour la monétisation de ce que les ingénieurs en logiciel appellent «l'IA générative», notamment Bard de Google et, plus récemment, LLaMA développé par Meta Platforms, la société mère de Facebook.

Meta a récemment publié un modèle d'IA capable de traduire et de transcrire la parole dans des dizaines de langues, un outil qui pourrait servir de base à des dispositifs permettant une communication en temps réel au-delà des barrières linguistiques.

L'entreprise a indiqué dans un billet de blog que son modèle SeamlessM4T pouvait prendre en charge les traductions texte-parole dans près de 100 langues, ainsi que la traduction complète parole-parole dans 35 langues, y compris l'arabe standard moderne.

Ces programmes, ainsi que d'autres plus avancés, pourraient transformer la prise de décision, l'automatisation et la résolution créative de problèmes dans tous les secteurs, de la santé à la finance, en passant par les transports et le divertissement.

L'émergence de ces technologies aura inévitablement un impact sur le marché du travail et obligera les pays à investir dans la formation et l'éducation de leurs nouveaux travailleurs, afin qu'ils disposent des outils nécessaires pour prospérer dans une économie en évolution rapide.

«Les jeunes Saoudiens s'adaptent particulièrement bien à la technologie et sont impatients d'expérimenter ces outils», a affirmé M. Al-Moussa.

Pour cultiver ces talents locaux, le Royaume promeut activement les concours d'IA et les « hackathons», encourageant ses chercheurs et ses étudiants à relever des défis liés à l'IA afin d'acquérir une expérience pratique.

Bien que la technologie soit extrêmement prometteuse et que son potentiel semble illimité, les experts ont appelé à la prudence quant au timing et à l'approche à suivre pour l'adoption des technologies de l'IA. 

L'avenir de l'Arabie saoudite

Un rapport publié en mars par la banque d'investissement Goldman Sachs prédit que l'IA pourrait bientôt remplacer 300 millions d'emplois à temps plein dans le monde, 46% des emplois administratifs et 44% des emplois juridiques risquant d'être remplacés.

Toutefois, l'étude a également révélé que le déploiement de l'IA pourrait stimuler la productivité du travail et faire progresser la croissance mondiale de 7% en glissement annuel sur une période de dix ans.

Selon M. Al-Moussa, il existe deux grandes écoles de pensée sur l'IA. La première considère la technologie comme «complémentaire à nos vies», servant essentiellement à «augmenter nos capacités». Ce type d'IA n'aura pas d'impact négatif sur le marché de l'emploi et pourrait même améliorer la façon dont les gens vivent et travaillent.

L'autre école de pensée met en garde contre le fait que l'IA remplacera les emplois, sera «rapide et intrusive» et «entièrement axée sur le profit», nuisant ainsi à des pans entiers de la société.

Rejetant les avertissements des alarmistes au sujet d'une «apocalypse de l'IA», M. Al-Moussa prédit que ces programmes seront principalement utilisés pour des «tâches répétitives» qui ne nécessitent pas un «haut niveau intellectuel» ou une contribution humaine.

Dans le cadre de la préparation de l'Arabie saoudite à l'ère prochaine de l'IA, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a approuvé en juin la création du Centre international de recherche et d'éthique sur l'intelligence artificielle à Riyad.

Au début du même mois, le Royaume a également créé l'institut du Forum mondial de la cybersécurité à Riyad afin d'exploiter le potentiel du cyberespace et de soutenir les efforts visant à stimuler la cybersécurité à l'échelle mondiale.

Les défenseurs de l'IA ont cherché à dissiper les doutes relatifs à cette technologie en soulignant l'importance cruciale de la transparence et d'une utilisation responsable.

Quoi qu'il en soit, la popularité des applications de l'IA dans les entreprises est incontestablement en hausse.

En mai, l'autorité saoudienne chargée des données et de l'intelligence artificielle a inauguré le Centre d'excellence pour l'intelligence artificielle générative en partenariat avec la société informatique américaine Nvidia.

L'autorité a également dévoilé une application de chat IA capable de répondre à des questions en arabe, connue sous le nom d'Allam.

Selon le Financial Times, l'Arabie saoudite a récemment acheté 3 000 puces H100 de Nvidia, qui coûtent 40 000 dollars chacune et sont les premières conçues pour l'IA générative, par l'intermédiaire de l'université des sciences et technologies du roi Abdallah.

Atteindre l'objectif de devenir une puissance de l'IA nécessitera évidemment du temps, car l'adoption généralisée de nouveaux systèmes requiert la création d'un écosystème de l'IA et d'une forte culture de l'entreprenariat.

La collaboration avec des partenaires internationaux, l'investissement dans les talents locaux et l'adhésion aux pratiques et normes mondiales en matière de développement de l'IA sont considérés comme les meilleurs moyens de promouvoir les initiatives saoudiennes dans ce domaine.

M. Al-Moussa estime que l'avenir de l'Arabie saoudite est particulièrement prometteur en matière de «technologies locales», qui reflèteront au mieux sa langue, sa culture et ses priorités.

«Personne ne nous comprend mieux que nous-mêmes», a-t-il déclaré. «Nous avons grandi ici. Nous connaissons la culture. Par conséquent, le type d'IA qui peut être développé chez nous est certainement plus proche de notre culture, qu'il s'agisse d'IA générative ou d'une technologie liée à notre milieu. Car ce type d'expérience ou d'intelligence est unique à notre pays.»

«Vous ne pouvez pas imaginer que quelqu'un dans une autre partie du monde développe quelque chose pour nous mieux que nous, parce que nous comprenons notre pouvoir et notre nature mieux que quiconque.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Des dirigeants mondiaux et des experts se rendent à Riyad pour le FII8

Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
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  • L'événement devrait donner lieu à la signature d'accords stratégiques dans de multiples secteurs
  • Outre les experts du secteur, l'événement de cette année réunira également des leaders et des décideurs dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la durabilité, de l'énergie, de la géoéconomie et de l'espace

RIYAD: Des dirigeants mondiaux et des experts du secteur devraient se réunir dans la capitale saoudienne à l'occasion de la huitième édition de la Future Investment Initiative afin de discuter des opportunités et des défis qui se présentent dans le paysage financier mondial.

Organisée sur le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre, le FII de cette année devrait susciter des discussions sur la manière dont l'investissement peut servir de catalyseur pour un avenir prospère et durable.

Richard Attias, directeur général du FII, a déclaré que des transactions d'une valeur de 28 milliards de dollars devraient être annoncées au cours de l'événement.

Il a également indiqué que 7 100 participants du monde entier s'étaient inscrits pour l'événement à venir. "C'est 1 000 de plus que l'année dernière", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse le 15 octobre.

Depuis son lancement en 2017, l’institut FII organise des événements annuels à Riyad, et au fil des ans, le programme s'est imposé comme l'une des conférences phares du secteur financier.

Outre les experts du secteur, l'événement de cette année réunira également des leaders et des décideurs dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la durabilité, de l'énergie, de la géoéconomie et de l'espace.


Liban: Naïm Qassem élu nouveau chef du Hezbollah

"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source.  Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".  Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. (AFP)
"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source. Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire". Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon une source proche du Hezbollah, il a été élu il y a deux jours mais l'annonce n'a été faite que mardi
  • "Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a annoncé mardi avoir élu son numéro deux, Naïm Qassem, à la tête de la formation pro-iranienne en guerre contre Israël, plus d'un mois après la mort de son secrétaire général Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne.

"Le conseil de la Choura", organe dirigeant du Hezbollah, "s'est accordé pour élire cheikh Naïm Qassem, 71 ans, secrétaire général du Hezbollah", a annoncé la formation islamiste chiite dans un communiqué.

Selon une source proche du Hezbollah, il a été élu il y a deux jours mais l'annonce n'a été faite que mardi.

Le Conseil de la Choura regroupe désormais cinq membres, dont Naïm Qassem, après la mort de deux d'entre eux dans des frappes israéliennes: Hassan Nasrallah et son successeur pressenti, Hachem Safieddine, a indiqué à l'AFP cette source qui a requis l'anonymat.

"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source.

Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".

Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Hachem Safieddine, un cousin de Nasrallah, a été tué dans une autre frappe israélienne début octobre. Sa mort a été confirmée le 23 octobre. Plusieurs autres chefs, notamment militaires, ont été tués par Israël au cours des dernières semaines.

Naïm Qassem faisait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982, créé sous l'impulsion de l'Iran dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban.

Et c'est en 1991 qu'il était devenu secrétaire général adjoint du mouvement, dont Hassan Nasrallah a pris les rênes un an plus tard.

Depuis la mort de Nasrallah, il était apparu lors de trois allocutions pré-enregistrées diffusées par la chaîne du Hezbollah, al-Manar.

Il avait alors assuré qu'il n'y avait pas de vide à la tête de la puissante formation et qu'elle continuait à fonctionner malgré les tentatives d'Israël de la décapiter.

Loin des dossiers militaires

Loin des questions militaires, il gérait les dossiers politiques et les dossiers parlementaires et gouvernementaux, confie à l'AFP une source de son entourage.

Après un an d'échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël, l'armée israélienne a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes massives au Liban, visant notamment les bastions du Hezbollah.

Depuis, plus de 1.700 personnes ont été tuées, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du ministère libanais de la Santé.

Israël affirme vouloir mettre fin aux tirs visant son territoire et permettre le retour des habitants chez eux, alors que le Hezbollah continue de revendiquer des attaques quotidiennes contre le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban.

Lors de sa dernière allocution, le 15 octobre, Naïm Qassem avait affirmé à l'adresse des Israéliens que "la solution" qui permettrait le retour chez eux des habitants du nord d'Israël était "un cessez-le-feu", menaçant, sinon, de frapper "partout" en Israël.

Dans un communiqué, le Hamas palestinien a salué l'élection de Naïm Qassem, affirmant y voir "un signe de la résilience" du Hezbollah.

"Nous réitérons notre soutien à la nouvelle direction du Hezbollah", a ajouté le Hamas.

C'est pour soutenir le mouvement islamiste palestinien que le Hezbollah avait ouvert le front du Liban contre Israël, au lendemain de l'attaque sur le sol israélien menée le 7 octobre 2023 par le Hamas, qui a déclenché la guerre à Gaza.

 


Richard Attias, PDG du FII Institute, annonce son départ lors de l'ouverture du 8e forum de l'organisation

Richard Attias, PDG du FII Institute, s'exprimant lors du forum à Riyad. (Capture d'écran)
Richard Attias, PDG du FII Institute, s'exprimant lors du forum à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Dans son discours, le dirigeant, qui a rejoint le FII Institute en tant que PDG en janvier 2020, a souligné l'importance de passer le relais à la prochaine génération
  • «Merci de m'avoir permis de participer à cette aventure remarquable. C'est un honneur incommensurable», a-t-il déclaré

RIYAD: Le PDG du Future Investment Initiative Institute, Richard Attias, quitte son poste, a-t-il annoncé lors de l'ouverture du huitième forum FII.

S'adressant à un public de dirigeants et d'investisseurs internationaux, M. Attias a exprimé sa gratitude pour son parcours au sein du FII Institute, déclarant qu'il quitterait son poste d'ici à la fin de l'année 2024.

Dans son discours, le dirigeant, qui a rejoint le FII Institute en tant que PDG en janvier 2020, a souligné l'importance de passer le relais à la prochaine génération.

«Merci de m'avoir permis de participer à cette aventure remarquable. C'est un honneur incommensurable», a-t-il déclaré.

M. Attias a ouvert l'événement par un message mettant en avant le potentiel et l'ambition par lesquels se distingue l'ordre du jour du sommet: «Lorsque nous parlons d'horizons infinis, nous n'imaginons pas seulement de vastes paysages.»

Il a ajouté: «Nous invoquons les possibilités illimitées qui définissent notre esprit humain.»

Décrivant le thème des «Horizons infinis» comme une invitation à imaginer de nouveaux avenirs, M. Attias a déclaré: «L'horizon n'est pas une fin, c'est une invitation à repousser les limites de ce que nous croyons possible et à façonner l'avenir qui reflète nos plus grandes ambitions.»

Il a exhorté les participants à faire preuve de vision et de dynamisme: «Aujourd'hui, nous appelons chacun d'entre vous à être les leaders qui ne voient pas le monde tel qu'il est, mais tel qu'il pourrait être.»

S'attardant sur l'impact transformateur du FII Institute depuis ses débuts en 2017, M. Attias a célébré le rôle de l'événement comme étant plus qu'un forum de dialogue. «Depuis sa création, le FII Institute a transcendé les simples discussions, devenant une force transformatrice pour l'action, le progrès et les solutions», précise-t-il.

Le gouverneur du Fonds public d'investissement, président de Saudi Aramco et président du FII Institute, Yasir al-Rumayyan, a appuyé les propos de M. Attias, soulignant la nécessité de solutions interconnectées dans un monde de plus en plus complexe.

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Yasir al-Rumayyan, président du FII Institute. (Capture d'écran)

«Aujourd'hui, nous faisons face à des défis qui ne sont plus isolés, mais interconnectés», a déclaré M. Al-Rumayyan.

Il a expliqué que ces défis ouvrent de nouvelles voies en faveur du progrès et résument l'ambition du thème de cette année. Il a, par ailleurs, insisté sur la responsabilité d'investir dans un but précis, en disant: «Nous avons la responsabilité et la possibilité de façonner un avenir qui investit non seulement dans nos économies, mais aussi dans l'humanité elle-même.»

Soulignant le rôle des marchés émergents, le président du FII Institute a déclaré: «D'ici à 2030, on prévoit que la croissance des économies des marchés émergents dépassera celle des marchés développés.» Cette évolution, a-t-il expliqué, «souligne la nécessité d'investissements stratégiques dans les lieux qui seront les moteurs de l'économie mondiale de demain».

L'intelligence artificielle a été au cœur du discours, M. Al-Rumayyan soulignant son potentiel de transformation économique. «À elle seule, l'IA pourrait ajouter près de 20 000 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) à l'économie mondiale d'ici à 2030», a-t-il prévu, ajoutant que d'ici à 2027, «le rôle de l'IA en tant que moteur économique deviendra un critère de puissance nationale».

Il a également souligné que le secteur de l'énergie était un excellent exemple d'investissement ciblé, en déclarant: «Notre objectif n'est pas seulement d'alimenter les économies, mais de favoriser un avenir où l'énergie soutient le progrès et le bien-être pour les générations à venir.»

M. Al-Rumayyan a souligné l'importance d'aligner les politiques gouvernementales sur les stratégies fiscales afin d'obtenir un impact durable, qualifiant cet alignement de «nouvelle frontière où les investissements ciblés ont un impact durable».

Soulignant les tendances mondiales en matière d'investissement, M. Al-Rumayyan s'est référé aux données du FII Priority Compass, soulignant que si l'augmentation du coût de la vie reste une préoccupation mondiale majeure, «le changement climatique est désormais la quatrième priorité au niveau mondial».

Au FII Institute, il a promis un engagement continu en faveur de l'inclusion, déclarant: «Investir dans un but précis signifie créer une nouvelle norme où les rendements financiers et le progrès humain vont de pair.»

Il a exhorté les investisseurs et les administrateurs à considérer les défis comme des opportunités d'impact transformateur: «En tant que leaders et investisseurs mondiaux, nous pouvons transformer les défis d'aujourd'hui en opportunités de demain.»

Plus tard, lors d'une table ronde, M. Al-Rumayyan a évoqué l'évolution de la stratégie d'investissement de l'Arabie saoudite. «Beaucoup de gens venaient chercher notre argent pour l'investir à l'étranger. Mais cela a changé au fil des ans; aujourd'hui, nous nous concentrons davantage sur l'économie nationale.»

Au cours des huit ou neuf dernières années, le PIF s'est de plus en plus concentré sur les initiatives locales, transformant le paysage économique de l'Arabie saoudite et modifiant les perceptions mondiales. «La plupart de nos projets deviennent opérationnels et commerciaux, et les gens voient la différence entre leur perception de l'Arabie saoudite en 2015 et aujourd'hui», a-t-il déclaré.

L'économie du Royaume, a souligné M. Al-Rumayyan, est l'une de celles qui connaissent la croissance la plus rapide au monde. «En 2022, nous étions l'économie à la croissance la plus rapide du G20, avec une croissance de plus de 7%», a-t-il déclaré, ajoutant que les prévisions placent le pays parmi les plus performants du G20 dans les années à venir.

Afin d'équilibrer les investissements mondiaux et nationaux, il a expliqué que le PIF vise à ajuster sa part d'investissement international de 30% à une fourchette cible de 18 à 20%.

M. Al-Rumayyan a souligné le positionnement stratégique du Royaume en tant que lien économique international, décrivant les avantages uniques du pays.

«L'Arabie saoudite est très bien placée pour devenir un centre mondial et pas seulement régional», affirme-t-il, citant des facteurs tels que l'utilisation efficace de l'énergie, les faibles coûts énergétiques et les ressources étendues, y compris les technologies de pointe et le potentiel d'énergie renouvelable.

Il a souligné l'ampleur du soutien nécessaire à la croissance des infrastructures à l'échelle mondiale, en évoquant les 9 000 milliards de dollars d'investissements en attente sur les marchés monétaires.

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Laurence Fink, PDG de BlackRock. (Capture d'écran)

Laurence Fink, PDG de BlackRock, a repris ces propos, qualifiant la période actuelle d'«épanouissement de l'investissement». M. Fink a souligné la forte croissance des bénéfices et l'alignement des bénéfices sur l'élasticité des prix, ce qui indique que les marchés mondiaux connaissent une croissance soutenue.

Le potentiel de transformation de l'IA a été un thème récurrent, approfondi par d'autres dirigeants du secteur technologique. Ruth Porat, présidente et directrice des investissements d'Alphabet et de Google, a décrit l'IA comme une «technologie transformationnelle et générationnelle», invitant les dirigeants à repenser ce qui est possible à l'ère des systèmes de pointe.

L'ancien PDG de Google, Eric Schmidt, a commenté l'avenir de l'IA dans le domaine de la défense, suggérant une redéfinition de la guerre, où l'automatisation pourrait transformer les rôles de combat traditionnels.

«La guerre est aujourd'hui définie de manière stéréotypée comme un homme qui tire sur un autre homme. Pour un informaticien, cela n'a aucun sens. Les armes devraient être automatisées et les gens devraient boire du café ailleurs», a déclaré M. Schmidt.

L'événement du FII Institute se poursuivra jusqu'au 31 octobre, avec des dirigeants et des investisseurs qui participeront à des discussions soulignant l'engagement en faveur de l'investissement ciblé en tant que moteur de l'impact durable, du progrès humain et de la croissance économique axée sur l'avenir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com