NATIONS UNIES: La France a exigé jeudi de l'Azerbaïdjan qu'il donne des "garanties tangibles" pour ramener la paix au Nagorny Karabakh lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU deux jours après l'offensive éclair de Bakou contre les séparatistes arméniens dans cette enclave du Caucase du Sud.
"Si l'Azerbaïdjan est réellement désireux de parvenir à une solution pacifique et négociée, il doit dès à présent fournir des garanties tangibles", a déclaré la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, en s'adressant au Conseil de sécurité de l'ONU réuni à la demande de Paris.
Elle a appelé Bakou à "s'engager de bonne foi dans les discussions en excluant tout recours à la force (...) et en acceptant que ce dialogue porte sur les droits et garanties de la population" du Nagorny Karabakh.
Paris a vivement condamné l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan dans cette région disputée depuis des décennies avec l'Arménie. L'opération a abouti à une capitulation des séparatistes arméniens et à l'instauration d'un cessez-le-feu.
Macron appelle à respecter les «droits» et la «sécurité» des habitants
Le président français "a également réitéré la détermination de la France à œuvrer aux conditions d'un accès sans entrave de l'aide humanitaire aux populations civiles", ont rapporté ses services.
Il a enfin "rappelé l'attachement inébranlable de la France à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Arménie".
Paris avait vivement condamné mardi l'offensive éclair de l'Azerbaïdjan dans cette région disputée depuis des décennies avec l'Arménie. Emmanuel Macron s'était alors déjà entretenu avec Nikol Pachinian.
La Russie a dit jeudi avoir enregistré cinq violations de ce cessez-le-feu.
La ministre française a également exigé que Bakou "assure l'amnistie aux forces qui ont accepté le cessez-le-feu" et rétablisse "sans délai et sans condition la circulation par le corridor de Latchine" permettant l'entrée d'aide humanitaire.
"Il doit enfin accepter une présence internationale humanitaire. C'est indispensable alors que l'hiver approche", a-t-elle dit en ajoutant: "Sans ces garanties, il ne pourra pas y avoir de solution".
Les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais ont aussi été conviés à la réunion, tout comme un représentant de la Turquie.