L’émir du Qatar qualifie le traitement des Palestiniens par Israël d’«apartheid du XXIe siècle»

Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani déclare qu’il est «inacceptable» que le peuple palestinien continue de «languir sous le joug et l’intransigeance de l’occupation israélienne». (Capture d’écran/UNTV)
Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani déclare qu’il est «inacceptable» que le peuple palestinien continue de «languir sous le joug et l’intransigeance de l’occupation israélienne». (Capture d’écran/UNTV)
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Publié le Mercredi 20 septembre 2023

L’émir du Qatar qualifie le traitement des Palestiniens par Israël d’«apartheid du XXIe siècle»

  • Cheikh Tamim insiste sur la nécessité de déployer plus d’efforts pour résoudre les crises en Syrie, au Yémen, au Liban et en Libye
  • Il souligne le rôle puissant que le sport pourrait jouer pour unir différents peuples et cultures à travers le monde

LONDRES: L’émir du Qatar a affirmé mardi que le traitement des Palestiniens par Israël équivaut à un «système d’apartheid du XXIe siècle au vu et au su de tous».

S’exprimant devant l’Assemblée générale des nations unies, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani déclare qu’il est «inacceptable» que le peuple palestinien continue de «languir sous le joug et l’intransigeance de l’occupation israélienne».

Lors d’un débat général à ce sujet, il a mis en lumière l’inquiétude croissante, même parmi les partisans traditionnels d’Israël, quant à sa politique.

Par ailleurs, il souligne que l’incapacité de la communauté internationale à agir contre l’occupation israélienne avait donné – et continue de donner – à Israël la possibilité de saper les fondements d’une solution à deux États.

Cependant, cheikh Tamim salue l’amélioration des relations entre plusieurs pays du Moyen-Orient et il met l’accent sur le rétablissement des liens entre l’Arabie saoudite et l’Iran, ainsi que le rapprochement entre l’Égypte et la Turquie.

Mais il insiste sur la nécessité de déployer plus d’efforts pour résoudre les crises en Syrie, au Yémen, au Liban et en Libye.

Il indique qu’il n’est «pas permis d’accepter l’injustice grave dont est victime le peuple syrien frère comme si c’était une fatalité», ajoutant que le Qatar soutient les efforts visant à parvenir à une solution pacifique en Libye et que le conflit yéménite devrait être résolu par des moyens régionaux et internationaux pertinents au moyen de résolutions, notamment celles du Conseil de sécurité.

«Au Liban, pays frère, où les institutions étatiques sont en danger, nous soulignons la nécessité de trouver une solution durable au vide politique et des mécanismes pour que cela ne se reproduise pas. Il faudrait par ailleurs former un gouvernement capable de répondre aux aspirations du peuple libanais», déclare cheikh Tamim.

Il condamne les «crimes commis contre les civils à Khartoum et dans la région du Darfour», appelant à ce que les auteurs des violences au Soudan soient punis.

En outre, le dirigeant qatari dénonce «le racisme et les campagnes d’incitation», avertissant que le monde musulman ne devrait pas se laisser distraire par «une personne imbécile ou partiale qui nous provoque en brûlant le Saint Coran», en référence à de récents incidents de ce genre au Danemark et en Suède.

Dans son discours, cheikh Tamim insiste sur le rôle puissant que le sport pourrait jouer pour unir différents peuples et cultures à travers le monde, faisant notamment allusion à l’organisation par le Qatar de la Coupe du monde de la Fifa l’année dernière.

«Lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, une occasion unique s'est présentée pour favoriser les échanges entre les différentes populations. C'était une opportunité pour le monde entier de découvrir notre société telle qu'elle est réellement et d'approfondir sa connaissance de notre culture et de nos valeurs», précise-t-il.

Il décrit le Qatar comme une «destination mondiale et un lien entre l’Orient et l’Occident».

Il ajoute: «Nous avons montré comment le sport peut favoriser la communication et le rapprochement entre les peuples et les cultures.»

«J’espère que nous avons contribué, à travers ce tournoi, à briser les stéréotypes et à présenter au monde une nouvelle compétition passionnante et sûre.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.