Le projet de futur char franco-allemand en terrain miné

Frank Riester, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, quittent le palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 septembre 2023.
Frank Riester, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, quittent le palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 septembre 2023.
Short Url
Publié le Mercredi 20 septembre 2023

Le projet de futur char franco-allemand en terrain miné

  • Les ministres de la Défense, Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, doivent se retrouver jeudi à Evreux pour relancer le projet
  • Financé à parts égales entre Paris et Berlin et mené sous direction allemande, il est à l'origine conduit par KNDS, entité créée pour l'occasion entre le français Nexter et l'allemand KMW

PARIS: Le projet de futur char franco-allemand, programme-phare de la coopération de défense entre les deux pays, est miné par les rivalités industrielles et les intérêts divergents de Paris et de Berlin.

Les ministres de la Défense, Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, doivent se retrouver jeudi à Evreux pour le relancer.

Qu'est-ce que le MGCS?

Le programme MGCS (acronyme anglais de Système de combat terrestre principal) a été lancé en 2017, en même temps que l'avion de combat futur (Scaf) et plusieurs projets de coopération de défense depuis abandonnés par Berlin, comme celui d'un futur avion de patrouille maritime.

Il vise à remplacer à partir de 2035 les chars Leclerc français et les Leopard 2 allemands.

Financé à parts égales entre Paris et Berlin et mené sous direction allemande, il est à l'origine conduit par KNDS, entité créée pour l'occasion entre le français Nexter et l'allemand KMW.

Où en est le projet?

L'irruption dans le programme en 2019 de Rheinmetall a déstabilisé l'édifice et les répartitions envisagées entre industriels.

Prolongée d'un an faute d'accord, une étude dite de définition et d'architecture s'est achevée au printemps.

Sur la base de cette étude, les états-majors des deux pays devaient établir une fiche d'expression commune de leurs besoins.

Dans un entretien au Monde mercredi, les deux ministres ont indiqué qu'à Evreux, ils "valideront politiquement les besoins opérationnels exprimés par les états-majors".

Cela est nécessaire pour lancer les études sur les différents blocs technologiques à développer (protection, canon, robotisation, etc.) et les répartir à 50/50 entre industriels français et allemands.

Pour rééquilibrer le rapport de force, Paris entend aussi proposer à Berlin d'inclure l'Italie.

Qu'est-ce qui bloque?

Alors que la guerre en Ukraine a remis en lumière le rôle du char de combat, l'Allemagne, forte du succès commercial de son Leopard 2, "ne cherche pas de concept en rupture", juge Marc Chassillan, consultant spécialiste de l'armement terrestre.

A l'inverse, l'armée française a une "vision qui n'est pas véritablement un char au sens conventionnel du terme, avec une injection massive de robotique, de connectivité et un système multiplateformes" où le char "habité" serait accompagné de véhicules autonomes, explique-t-il à l'AFP.

Paris veut également un char "capable d'accomplir d'autres missions que le combat frontal. Il ne doit donc pas être trop lourd", selon le chef d'état-major de l'armée de Terre Pierre Schill.

Pour les industriels, cela a des incidences sur le blindage, la puissance de feu, Nexter proposant un canon de 140 mm, Rheinmetall un de 130 mm.

Ce blocage a fini par être contourné par les deux industriels qui prévoient de créer des structures ad hoc sans chef de file désigné pour avancer sur les points technologiques litigieux (protection, munitions, mobilité automatisée...)

Un autre projet est venu jeter le trouble: la participation d'un consortium regroupant KMW, Rheinmetall, le suédois Saab (Suède) ou encore l'italien Leonardo, mais pas Nexter, pour décrocher un financement du Fonds européen de défense de 20 millions d'euros afin de développer les technologies d'un futur char (Future Main Battle Tank ou FMBT).

Ce projet, mené par des industriels et non les Etats, n'est "pas une alternative au MGCS", a répété au Monde Boris Pistorius.

Des intérêts irréconciliables?

Sur le MGCS, "il n'est pas de l'intérêt de l'industrie allemande de coopérer avec la France", qui "n'amène pas de marché, pas de technologies en dehors du combat collaboratif", la mise en réseau des soldats et des équipements, assène Marc Chassillan.

Paris a besoin pour 2035 d'un remplaçant pour le Leclerc, modernisé "a minima", quand l'Allemagne n'a jamais cessé d'investir dans le Leopard 2. Avec la guerre en Ukraine, elle engrange les commandes et marques d'intérêts (près de 650) et prépare le Leopard 2-AX, "une sorte de super-Leopard qui prendra le relais commercial après 2030", rappelle-t-il.

"Avec le Leopard 2, nous avons un appareil éprouvé, il faut continuer à le développer et investir. Gain de temps, d'argent et de nerfs. Et nous savons ce que nous avons!", a résumé sur X le rapporteur socialiste du budget de la Défense au Bundestag, Andreas Schwarz.

Pour Elie Tenenbaum, de l'Institut français des Relations Internationales (IFRI), les problèmes du MGCS étaient "prévisibles et représentatifs d'une divergence de vision stratégique aggravée par des tensions industrielles fortes que seule l'énergie politique avait permis de masquer".

L'Allemagne a selon lui, fait le choix "d'être la cheville ouvrière du pilier européen de l'Otan. Elle promeut notamment le projet de défense anti-aérienne "Euro Sky Shield", rassemblant une vingtaine de pays européens, et auquel Paris s'oppose.

"La trajectoire allemande c'est d'avoir une clientèle de petites nations européennes. La France n'a pas la place dans cette trajectoire", selon lui.

Les deux ministres se disent eux "déterminés" à poursuivre le projet.


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Short Url

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Short Url
  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
Short Url
  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »