A l'ONU, des dirigeants musulmans s'en prennent à l'Europe sur les profanations du Coran

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'adresse à la 78e Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU à New York, le 19 septembre 2023 (Photo, AFP).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'adresse à la 78e Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'ONU à New York, le 19 septembre 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 20 septembre 2023

A l'ONU, des dirigeants musulmans s'en prennent à l'Europe sur les profanations du Coran

  • C'est le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a été le premier à la tribune des Nations unies à dénoncer ces attaques
  • Le dirigeant de la République islamique chiite a brandi plusieurs fois un exemplaire du Coran qu'il a embrassé du bout des lèvres

NATIONS UNIES: Des dirigeants de pays musulmans -- Turquie, Iran, Qatar -- ont profité mardi de la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU pour s'en prendre à des pays européens, notamment la Suède, où ont eu lieu d'"ignobles" profanations et autodafés d'exemplaires du Coran.

C'est le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a été le premier à la tribune des Nations unies à dénoncer ces attaques "intolérables" en Europe supposées contre l'islam.

Un réfugié irakien en Suède, Salwan Momika, a déclenché une vague d'indignations internationales en juin en brûlant et piétinant le Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête célébrée par les musulmans à travers le monde.

L'Irak a demandé la semaine dernière à la Suède son extradition. Cette dernière a condamné les profanations du Coran tout en soulignant la prévalence de la liberté d'expression et de rassemblement sur son sol.

Le gouvernement du Danemark voisin a présenté fin août un projet de loi pour interdire les autodafés du livre saint de l'islam.

De son côté, le président Erdogan met depuis des mois la pression sur la Suède pour qu'elle prenne des mesures contre ces profanations, dans un contexte de fortes tensions entre les deux pays: Ankara a fini en juillet, après 14 mois de blocage, par lever son veto à l'adhésion de la Suède à l'Otan. La Turquie reproche à Stockholm une mansuétude supposée envers des militants kurdes réfugiés sur son sol.

Lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le chef de l'Etat turc a estimé que "le racisme, la xénophobie et l'islamophobie", dans des pays européens qu'il n'a pas cités, avaient atteint des seuils "intolérables".

Accusant "des politiciens populistes de nombreux pays de continuer à jouer avec le feu", M. Erdogan a jugé encore que "les attaques ignobles en Europe contre le Coran (...) assombrissaient l'avenir" du Vieux continent.

Dans un discours également très dur contre l'ennemi américain et l'Occident en général, le président conservateur iranien Ebrahim Raïssi a assuré que "le feu de l'irrespect ne viendrait pas à bout de la vérité divine".

Embrasser le Coran 

Le dirigeant de la République islamique chiite a brandi plusieurs fois un exemplaire du Coran qu'il a embrassé du bout des lèvres avant de le poser sur le pupitre.

"L'islamophobie et l'apartheid culturel que l'on peut observer dans des pays occidentaux  -- allant de la profanation de livres saints du Coran à l'interdiction du hijab dans des écoles -- et d'autres et nombreuses discriminations regrettables, ne relèvent pas de la dignité humaine", a fustigé M. Raïssi, sans citer ni la Suède, ni la France.

M. Raïssi est à l'ONU au moment où les Occidentaux affichent leur solidarité avec le peuple iranien, un an après la mort de la jeune femme kurde Mahsa Amini qui avait provoqué des manifestations massives.

De son côté, l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, a affirmé que "le Coran était trop sacré pour être profané par un idiot".


L'UE conditionne son aide au Liban à une réforme bancaire et un accord avec le FMI 

La Banque centrale du Liban. (AFP)
La Banque centrale du Liban. (AFP)
Short Url
  • Vendredi, la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, a précisé que, sur les fonds alloués, "500 millions avaient déjà été adoptés en août dernier, et 500 millions supplémentaires seront bientôt débloqués"
  • "La principale condition préalable est la restructuration du secteur bancaire (...) ainsi qu'un bon accord avec le FMI", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président Joseph Aoun

BEYROUTH: Une responsable de l'Union européenne (UE) en visite au Liban a déclaré vendredi que le versement d'un demi-milliard d'euros de financement était conditionné à une restructuration du secteur bancaire et à la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

En mai dernier, l'UE avait annoncé une aide d'un milliard d'euros pour le Liban afin d'endiguer l'immigration clandestine vers l'Europe. Cette aide vise à renforcer les services de base, notamment l'éducation et la santé, alors que le pays traverse une grave crise économique.

Vendredi, la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, a précisé que, sur les fonds alloués, "500 millions avaient déjà été adoptés en août dernier, et 500 millions supplémentaires seront bientôt débloqués, mais certaines conditions doivent être remplies".

"La principale condition préalable est la restructuration du secteur bancaire (...) ainsi qu'un bon accord avec le FMI", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président Joseph Aoun.

"Une fois ces conditions remplies, nous poursuivrons bien sûr le versement" des fonds, a-t-elle ajouté.

La communauté internationale réclame depuis longtemps que le Liban mette en oeuvre des réformes pour débloquer des milliards de dollars d'aide et relancer son économie, après la crise financière de 2019, imputée à la gabegie et la corruption.

Le mois dernier, le Liban a élu un nouveau président après plus de deux ans de vacance du pouvoir, et un gouvernement a été formé ce mois-ci, remplaçant l'administration intérimaire.

Cette semaine, le FMI a déclaré être ouvert à un nouvel accord de prêt avec le Liban après des discussions avec son nouveau ministre des Finances.

Mme Suica a également dit avoir discuté avec Joseph Aoun d'un "nouveau pacte pour la Méditerranée", ce qui signifie, selon elle, que "nous allons entamer des accords globaux de partenariat stratégique bilatéraux avec des pays, dont le Liban".

L'UE cherche à stabiliser le pourtour méditerranéen afin d'éviter d'importants flux migratoires vers l'Europe. Le Liban affirme accueillir environ deux millions de Syriens, soit le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde, et constitue également un point de départ pour les migrants en route vers l'Europe.

 


Le pape François a passé une nouvelle «bonne nuit et s'est levé», selon le Vatican

Short Url
  • "La nuit s'est bien passée. Ce matin, le pape François s'est levé et a pris son petit déjeuner", indique un bref communiqué, une semaine après son hospitalisation
  • Le Vatican avait fait savoir jeudi soir que l'état de santé du pape était en légère amélioration

CITE DU VATICAN: Le pape François, 88 ans, a passé une nouvelle nuit calme à l'hôpital Gemelli de Rome où il est soigné pour une pneumonie touchant les deux poumons, a indiqué vendredi le Vatican.

"La nuit s'est bien passée. Ce matin, le pape François s'est levé et a pris son petit déjeuner", indique un bref communiqué, une semaine après son hospitalisation.

Le Vatican avait fait savoir jeudi soir que l'état de santé du pape était en légère amélioration.

"L'état clinique du Saint-Père s'améliore légèrement. Il est apyrétique (sans fièvre, ndlr) et ses paramètres hémodynamiques (circulation sanguine) restent stables", a annoncé le Vatican dans un bulletin de santé.

"Ce matin, il a reçu l'Eucharistie et s'est ensuite consacré à ses activités professionnelles", selon la même source.

Selon une source vaticane, il s'agit de contacts avec ses plus proches collaborateurs, la lecture et la signature de documents et des appels téléphoniques.

Dans la journée déjà, des cardinaux s'étaient montrés encourageants sur l'état de santé du pape argentin, assurant que ce dernier était "sur la bonne voie".

François a été admis à l'hôpital Gemelli de Rome vendredi dernier pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu'il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle.

Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d'opérations du côlon et de l'abdomen à des difficultés à marcher.

Messages de soutien 

Ces préoccupations sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.

"Quelle perte de temps", a déploré le cardinal espagnol Juan José Omella, qui assure que le pape va "beaucoup mieux". "L'important est de savoir comment il réagit aux médicaments. Mais je pense qu'il y a de l'espoir", a-t-il affirmé aux journalistes.

Aucune indication n'a toutefois été fournie sur la durée de ce séjour et le Vatican n'a pas précisé si François, qui n'est plus apparu en public depuis le 14 février, pourrait présider dimanche la prière hebdomadaire de l'Angélus.

L'hospitalisation du pape, à la fois leader spirituel de 1,3 milliard de catholiques et chef de l'Etat de la Cité du Vatican, a relancé les spéculations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

L'évêque de Rome a reçu de nombreux messages de sympathie du monde entier, de la part de responsables politiques et religieux, de fidèles ou des dessins d'enfants.

Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme effréné, au grand dam de ses médecins qui ne cessent de lui répéter de ralentir la cadence.


Poutine remercie le prince héritier saoudien d'avoir accueilli les pourparlers américano-russes

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président russe Vladimir Poutine. (SPA/AFP)
Short Url
  • Le président russe a fait l'éloge de la profondeur des relations entre leurs pays et de sa volonté de les développer dans divers domaines
  • Le prince Mohammed a souligné l'engagement du Royaume à déployer tous les efforts possibles pour renforcer la paix et la sécurité mondiales

RIYAD: Le président russe Vladimir Poutine a remercié, jeudi, le Royaume et son prince héritier d'avoir accueilli mardi à Riyad les pourparlers américano-russes.

Lors d'un appel téléphonique entre le prince héritier Mohammed ben Salmane et M. Poutine, le président a également fait l'éloge de la profondeur des relations entre leurs pays et de sa volonté de les développer dans divers domaines.

Le prince Mohammed a souligné l'engagement du Royaume à déployer tous les efforts possibles pour renforcer la paix et la sécurité mondiales, fermement convaincu que le dialogue est le seul moyen de résoudre toutes les crises internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com