L'Ukraine reprend du terrain, Washington et l'Otan voient une guerre longue

Des militaires ukrainiens posant pour une photo avec des drapeaux nationaux ukrainiens devant un bâtiment détruit dans le village de Klyshchiivka, dans la région de Donetsk (Photo, AFP).
Des militaires ukrainiens posant pour une photo avec des drapeaux nationaux ukrainiens devant un bâtiment détruit dans le village de Klyshchiivka, dans la région de Donetsk (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 18 septembre 2023

L'Ukraine reprend du terrain, Washington et l'Otan voient une guerre longue

  • «Klichtchiïvka a été débarrassée des Russes», précise sur les réseaux sociaux Oleksandre Syrsky, commandant de l'armée de terre ukrainienne
  • Les forces ukrainiennes s'efforcent, à l'est comme au sud, de couper les lignes logistiques de l'armée russe

KIEV: Les autorités ukrainiennes ont affirmé dimanche que leurs forces militaires avaient repris Klichtchiïvka, une localité stratégiquement importante au sud de la ville de Bakhmout sur le front est, mais l'armée américaine et l'Otan estiment que la guerre sera longue.

"Je veux en particulier définir les soldats qui rendent à l'Ukraine ses territoires, pas à pas, dans le secteur de Bakhmout", a déclaré le président Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien.

"Klichtchiïvka : bravo !", a-t-il ajouté, énumérant les unités qui ont pris part à l'opération.

"Klichtchiïvka a été débarrassée des Russes", a abondé sur les réseaux sociaux Oleksandre Syrsky, commandant de l'armée de terre ukrainienne.

Ce bourg, de quelques centaines d'habitants avant l'invasion russe, avait été pris par les forces russes en janvier.

Cette annonce vient après que les forces armées ukrainiennes ont déclaré vendredi avoir repris une autre localité, Andriivka, au sud de Bakhmout. L'armée russe a affirmé dimanche que ce n'était pas le cas.

Ilia Ievlach, porte-parole des troupes ukrainiennes du front Est, a de son côté expliqué que la prise de Klichtchiïvka pouvait aider l'armée à encercler Bakhmout.

"Nous avons gagné là une tête de pont qui va nous permettre à l'avenir de continuer à mener des opérations offensives et à libérer notre terre", a-t-il dit à la télévision ukrainienne.

"C'est avant tout le contrôle de routes logistiques qui permettent d'approvisionner Bakhmout. C'est (aussi) l'exposition des flancs, en particulier au sud, qui va nous permettre d'avancer plus efficacement en profondeur des rangs ennemis", a-t-il ajouté.

"La voie ferrée est très importante pour les Russes. Des combats acharnés ont lieu" pour son contrôle dans cette zone, a fait valoir le porte-parole.

La contre-offensive ukrainienne «n'a pas échoué» selon le chef d'état major américain

L'Ukraine a lancé une contre-offensive en juin pour reprendre les territoires occupés par la Russie, après avoir reçu des armements occidentaux et formé de nouveaux bataillons.

"Je sais que certains observateurs affirment que cette offensive a échoué. Elle n'a pas échoué", a affirmé le général américain dans une interview sur CNN.

"Cette offensive, bien que lente, plus lente que prévue, est maintenue constante", a-t-il estimé, assurant que les Ukrainiens disposaient encore "d'une importante force de frappe".

«Une guerre longue»
Les forces ukrainiennes s'efforcent, à l'est comme au sud, de couper les lignes logistiques de l'armée russe qui s'appuient sur le territoire russe à la Crimée, péninsule ukrainienne occupée depuis 2014.

Le général a toutefois concédé qu'il "faudra beaucoup de temps" pour parvenir à l'objectif du président ukrainien Volodymyr Zelensky "de virer tous les Russes" du pays.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a prévenu, lui aussi, qu'il ne fallait pas s'attendre à une fin rapide de la guerre en Ukraine, dans une autre interview publiée dimanche.

"La plupart de guerres durent plus longtemps que ce qui avait été prévu lorsqu'elles ont débuté", a souligné M. Stoltenberg dans cette interview au groupe de médias allemand Funke.

"Par conséquent nous devons nous préparer à une guerre longue en Ukraine", a-t-il ajouté.

Randonnée en montagne: Des amputés ukrainiens retrouvent le sourire

Volodymyr Malykhin, un Ukrainien de 31 ans, a perdu une jambe en sautant sur une mine sur le front de l'est. Maintenant, avançant sur des béquilles, il fait rire son fils Bogdan âgé de trois ans lors d'une randonnée organisée dans les Carpates (ouest) dans le cadre d'un programme de réhabilitation.

"Je ne suis pas un handicapé", dit Volodymyr Malykhin à l'AFP, tout sourire. "Je serai même bientôt un homme à demi augmenté", plaisante-t-il.

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine décidée par le président russe Vladimir Poutine, en février 2022, des milliers d'Ukrainiens ont perdu un ou plusieurs membres.

Les autorités de la région ukrainienne de Lviv (ouest) espèrent organiser d'autres randonnées de ce genre pour les soldats espèrent blessés.

Au sommet de la montagne, les soldats amputés ont rejoint un mémorial aux Ukrainiens ayant combattu les forces russes pendant la Première Guerre mondiale.

"Gloire aux héros !", lancent-ils en surplombant la vallée. Gloire à la Nation ! »

Volodymyr Zelensky sera reçu jeudi à la Maison Blanche pour de nouvelles discussions avec son homologue américain Joe Biden sur le soutien à Kiev contre l'invasion russe.

Ce déplacement intervient à l'heure où le Congrès américain débat d'une nouvelle enveloppe de 24 milliards de dollars d'aide militaire pour Kiev.

Volodymyr Zelensky devrait d'ailleurs se rendre au Capitole pour y rencontrer le leadership républicain et démocrate.

L'Ukraine a lancé une contre-offensive en juin pour reprendre les territoires occupés par la Russie, après avoir reçu des armements occidentaux et formé de nouveaux bataillons.

Bakhmout, une ville de 70 000 habitants avant l'invasion lancée par la Russie en février 2022, a été prise en mai par les forces russes après une des batailles les plus longues et sanglantes de cette guerre.

Les forces ukrainiennes ont pratiquement immédiatement commencé à reprendre du terrain cependant sur les flancs nord et sud de cette ville.


Diversité: l'administration Trump met la pression sur des entreprises françaises

Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain
  • Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement"

PARIS: Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain, rapportent vendredi plusieurs médias français.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre français de l'Economie, Eric Lombard, a jugé que "cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain", selon la réaction transmise.

"Le contractant ou l'offrant potentiel certifie qu'il (...) ne met pas en œuvre de programmes de promotion de la diversité, de l'équité, et de l'inclusion qui enfreignent les lois fédérales anti-discrimination applicables" aux Etats-Unis, demande un questionnaire attaché au courrier adressé à plusieurs entreprises, que l'AFP a pu consulter.

Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement", et mentionner le numéro d'appel d'offre ou contrat qui le concerne, peut-on lire dans le questionnaire.

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), promouvant l'égalité des chances, au sein de l'Etat fédéral.

"Nous vous informons que le décret 14173, concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le Président Trump, s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quel que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent", peut-on lire dans le courrier publié par Le Figaro.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s'est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes faisant la promotion de la diversité ou de l'inclusion.


Washington somme l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah

Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
  • L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Dans le cadre de l'accord de cessation des hostilités, le gouvernement libanais est responsable du désarmement du Hezbollah, et nous attendons des forces armées libanaises qu'elles désarment ces terroristes afin d'empêcher la poursuite des hostilités", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.

L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l'ont opposée au mouvement libanais, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Si des attaques ont eu lieu, c'est parce que des terroristes ont lancé des roquettes sur Israël depuis le Liban. Il s'agit d'une violation de la cessation des hostilités", a poursuivi Mme Bruce, en soulignant qu'Israël devait "réagir, comme le feraient les Etats-Unis ou tout autre pays dans ce genre de situation".


Le président Trump accueille l'ambassadrice du Royaume à l'iftar de la Maison Blanche

La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
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  • La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie
  • Plus tard, sur X, la princesse a remercié le président américain Trump

RIYAD: L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema Bandar al-Saoud, a reçu un accueil personnel de la part du président Trump lors de l'iftar de la Maison Blanche jeudi.

Lors de son discours d'ouverture, le président américain a déclaré: «Chaque jour, nous tenons nos promesses envers la communauté musulmane. Mon administration est engagée dans une diplomatie sans relâche pour forger une paix durable au Moyen-Orient, en s'appuyant sur les accords historiques d'Abraham dont tout le monde disait qu'ils seraient impossibles... Nous recherchons tous la paix pour le monde entier.»

Il a ajouté: «Alors que nous approchons de la fin du mois sacré du Ramadan, nous sommes également très honorés d'être rejoints par de nombreux amis et partenaires internationaux, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, une femme très, très spéciale, la princesse Reema – princesse, merci, merci, princesse.»

La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie.

Plus tard, sur X, la princesse a remercié M. Trump et a déclaré: «J'ai eu l'honneur d'assister au dîner de l'iftar organisé par @POTUS. Merci pour son aimable invitation et son geste attentionné à l'égard de la communauté musulmane. C'est un témoignage de l'esprit d'amitié et de coopération qui rassemble nos nations.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com