LE CAIRE: Un tribunal égyptien a condamné samedi Hisham Kassem, chef de l'opposition libérale, à six mois de prison ferme, l'empêchant de fait de participer à la campagne pour la présidentielle prévue au printemps.
La veille déjà, Ahmed al-Tantawi qui est l'unique candidat déjà en campagne révélait que son téléphone était sur écoute depuis septembre 2021, après que le laboratoire Citizen Lab de l'Université de Toronto y a établi la présence d'un logiciel espion.
Hisham Kassem a été condamné à "trois mois ferme et 20 000 livres égyptiennes (environ 600 euros) d'amende" pour "diffamation" envers un ancien ministre et "trois mois ferme pour outrage à agents" dans le cadre de la première affaire", rapporte sur X (ex Twitter) Gameela Ismaïl, l'une des cadres du Courant libre, la coalition d'opposition dirigée par M. Kassem.
Un appel aura lieu le 7 octobre, précise sur Facebook Nasser Amin, l'avocat de cette figure de l'opposition et de la défense des droits humains en Egypte.
Amnesty International dénonce une "campagne ininterrompue des autorités égyptiennes pour faire taire les critiques pacifiques et punir les opposants".
Hisham Kassem, 64 ans, est détenu depuis le 20 août et était en grève de la faim jusqu'au 12 septembre pour dénoncer son incarcération.
L'Egypte, 135e pays sur 140 au classement mondial de l'Etat de droit du World Justice Project, compte des milliers de prisonniers politiques.