Le Mexique extrade vers les Etats-Unis un des fils du «Chapo»

Le Mexique a extradé Ovidio Guzmán López, alias "El Ratón" et fils du trafiquant de drogue Joaquín "Chapo" Guzmán, vers les États-Unis le 15 septembre 2023, ont annoncé le bureau du procureur général des États-Unis et le procureur général Merrick Garland dans un communiqué. (Photo par Handout / CEPROPIE / AFP)
Le Mexique a extradé Ovidio Guzmán López, alias "El Ratón" et fils du trafiquant de drogue Joaquín "Chapo" Guzmán, vers les États-Unis le 15 septembre 2023, ont annoncé le bureau du procureur général des États-Unis et le procureur général Merrick Garland dans un communiqué. (Photo par Handout / CEPROPIE / AFP)
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Publié le Samedi 16 septembre 2023

Le Mexique extrade vers les Etats-Unis un des fils du «Chapo»

  • Ovidio Guzman, surnommé «El Raton» (La Souris), avait été capturé par les autorités mexicaines le 5 janvier au cours d'une opération sanglante à quelques jours avant une visite de Joe Biden
  • Cette extradition «témoigne de l'importance de la coopération entre les gouvernements américain et mexicain pour juguler le narcotrafic»

WASHINGTON : Le Mexique a extradé vendredi vers les Etats-Unis Ovidio Guzman, l'un des fils du baron de la drogue Joaquin "El Chapo" Guzman, ont annoncé les autorités américaines.

"Aujourd'hui, les forces de l'ordre américaines et mexicaines ont transféré avec succès au ministère américain de la Justice Ovidio Guzman Lopez, un des fils d''El Chapo' qui a été inculpé de trafic de drogue, de blanchiment d'argent et d'autres crimes violents", ont indiqué les services du département américain de la Sécurité intérieure dans un communiqué.

Cette extradition "témoigne de l'importance de la coopération entre les gouvernements américain et mexicain pour juguler le narcotrafic", a ajouté le département, en remerciant le Mexique.

Ovidio Guzman, surnommé "El Raton" ("La Souris"), avait été capturé par les autorités mexicaines le 5 janvier au cours d'une opération sanglante à quelques jours avant une visite de Joe Biden. Dix militaires et 19 criminels présumés avaient trouvé la mort lors d'intenses échanges de coups de feu entre les forces de l'ordre et des hommes en armes à Culiacan, ville de 800 000 habitants dans le nord-ouest du Mexique.

Les autorités américaines avaient offert une prime de 5 millions de dollars pour son arrestation, l'accusant, ainsi que son frère Joaquin Guzman Lopez, de superviser des laboratoires dans l'Etat de Sinaloa produisant de la méthamphétamine.

"D'autres informations indiquent qu'Ovidio Guzman Lopez a ordonné le meurtre d'informateurs, d'un trafiquant de drogue et d'une chanteuse mexicaine populaire qui avait refusé de chanter à son mariage", indique par ailleurs le site internet des douanes américaines.

Son père, "El Chapo" Guzman, fondateur du cartel de Sinaloa, purge actuellement une peine de prison à vie aux Etats-Unis.

Considéré comme le narcotrafiquant le plus puissant au monde jusqu'à son arrestation en 2016, il avait été extradé aux Etats-Unis en 2017 où il avait été condamné en juillet 2019 à la prison à perpétuité après un procès sous haute sécurité à New York. Il purge sa sentence dans une prison de sécurité maximale du Colorado.

Cervelle et sang chaud

Ovidio Guzman, 33 ans, est considéré comme le chef des "Menores", une faction du cartel de Sinaloa. Il est le plus connu des "Chapitos", surnom donné aux quatre fils du "Chapo", qui inclut aussi Joaquin, Ivan Archivaldo et Jesus Alfredo.

Dans une chanson à sa gloire sortie en 2021, "Soy el raton" (Je suis la souris), il est décrit comme un chef "avec beaucoup de cervelle", au "sang chaud" et amateur de voitures de luxe.

Jusqu'à son extradition, il était incarcéré dans la prison d'Altiplano dans l'Etat central de Mexico, pour délit portant atteinte à la santé et port d'armes à feu. Il est également sous le coup d'une enquête au Mexique pour d'autres délits liés au crime organisé.

En octobre 2019, "El Raton" avait été brièvement arrêté, puis relâché sur ordre du président Andres Manuel Lopez Obrador après un violent soulèvement à Culiacan à la suite de son arrestation. M. Obrador avait justifié cette décision critiquée, arguant qu'un bain de sang avait été évité.

L'Agence anti-drogue américaine (DEA) est sur le pied de guerre face au cartel de Sinaloa, qu'elle accuse d'être l'acteur principal du trafic de fentanyl.

Cet opiacé de synthèse particulièrement puissant, 50 fois plus que l'héroïne, est responsable de la mort de plusieurs dizaines de milliers de personnes par an aux Etats-Unis.


Une « puissante » explosion dans un port iranien fait plus de 400 blessés

Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
Un épais panache de fumée s'élève alors que des automobilistes conduisent leurs véhicules sur une autoroute près de la source d'une explosion au quai du port Shahid Rajaee au sud-ouest de Bandar Abbas dans la province iranienne d'Hormozgan, le 26 avril 2025. (Photo de Mohammad Rasole MORADI / IRNA / AFP)
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  • Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.
  • « 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

TEHERAN : Une « puissante explosion » a fait  samedi plus de 400 blessés dans un important port du sud de l'Iran, ont rapporté les médias d'État, qui n'ont pas donné de précisions sur l'origine du sinistre dans l'immédiat.

« Une puissante explosion s'est produite sur un quai du port Shahid Rajaï », a déclaré à la télévision Esmaïl Malekizadeh, un responsable local de l'administration portuaire.

Ce port, crucial pour le commerce, est situé à plus d'un millier de kilomètres au sud de Téhéran, près de la grande ville de Bandar Abbas, qui donne sur le détroit d'Ormuz.

« 406 personnes ont été blessées et ont été transférées vers des centres médicaux », a indiqué la télévision d'État.

Selon l'agence de presse officielle Irna, Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d'Iran. 

Plus de 70 % des marchandises iraniennes transitent par ce port qui borde le détroit d'Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

« L'incident est dû à l'explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a indiqué à la télévision d'État un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh.

Selon l'agence Isna, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l'ouverture d'une enquête pour déterminer la cause exacte de l'incident et l'étendue des dégâts. 

La télévision d'État a diffusé des images d'un important panache de fumée noire s'élevant dans le ciel depuis le port.

Une autre vidéo, relayée par l'agence Mehr, montre une explosion dans un hangar qui provoque un épais nuage de fumée et de poussière, filmée par une caméra de surveillance.

Selon l'agence de presse Fars, la détonation a été entendue à une cinquantaine de kilomètres à la ronde.

« L'onde de choc a été si forte que la plupart des bâtiments du port ont été gravement endommagés », a indiqué de son côté l'agence de presse Tasnim. 

Le nombre d'employés présents au moment de l'explosion n'est pas connu pour l'instant.

Samedi est le premier jour ouvré de la semaine en Iran.

La compagnie nationale de distribution de pétrole a déclaré que les installations pétrolières n'avaient pas été endommagées et qu'elles « fonctionnaient actuellement normalement ».

Des explosions de cette magnitude sont rares en Iran, mais le pays a connu des incidents meurtriers ces derniers mois.

En septembre dernier, une explosion dans une mine de charbon avait ainsi fait plus de 50 morts.


Ukraine: Zelensky dit espérer "des résultats" après sa rencontre avec Trump

 Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
Sur cette photo prise et diffusée par le service de presse présidentiel ukrainien le 26 avril 2025, le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) rencontre le président américain Donald Trump (à gauche) en marge des funérailles du pape François à la basilique Saint-Pierre au Vatican. (Photo by Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP)
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  • « Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi espérer « des résultats » après sa rencontre « symbolique » avec son homologue américain, Donald Trump, qui pousse fortement pour une cessation des hostilités entre Ukrainiens et Russes, après plus de trois ans d'invasion russe de l'Ukraine.

« Bonne réunion. Nous avons longuement discuté en tête-à-tête. J'espère que nous obtiendrons des résultats sur tous les points abordés », a-t-il indiqué sur les réseaux sociaux, réitérant sa demande d'un cessez-le-feu total et inconditionnel. « Cette réunion était très symbolique et pourrait devenir historique si nous parvenons à des résultats communs », a ajouté M. Zelensky.  


Zelensky arrive à Rome, une rencontre avec Trump semble possible

Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
Cette combinaison d'images créées le 18 mars 2025 montre, de gauche à droite, le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025, le président américain Donald Trump dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 février 2025 et le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 18 mars 2025. (Photo de SAUL LOEB et Maxim Shemetov / diverses sources / AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François,
  • Donald Trump a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé samedi à Rome pour assister aux funérailles du pape François, pourrait y rencontrer son homologue américain Donald Trump, a indiqué à l'AFP un haut responsable.

« Les deux présidents pourraient se rencontrer », a-t-il ajouté.

Donald Trump, qui était arrivé dans la capitale italienne vendredi soir, a affirmé peu après que Kiev et Moscou, qui a lancé une invasion de l'Ukraine il y a trois ans et occupe 20 % de son territoire, étaient « très proches d'un accord ».

Samedi soir, il a affirmé que la Russie et l'Ukraine étaient « très proches d'un accord », tandis que son homologue russe Vladimir Poutine évoquait la « possibilité » de « négociations directes » entre Moscou et Kiev.

Le président américain a également assuré que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu'elle a annexée en 2014.

Mais en dépit de ses pressions, Volodymyr Zelensky a réaffirmé vendredi soir que la Crimée appartenait à Kiev.

« Les États russe et ukrainien sont très proches d'un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour le finaliser », a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome, où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.

Depuis plusieurs semaines, les États-Unis mènent des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur un cessez-le-feu. 

Jeudi soir, aux États-Unis, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré sur la chaîne CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.

Des déclarations sont faites au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D'après le président ukrainien, l'un des missiles a été produit en Corée du Nord à partir de « au moins 116 composants provenant d'autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines ». 

Donald Trump a également assuré que Washington exerçait « une forte pression » sur Moscou pour mettre fin au conflit, estimant que la Russie ferait « une assez grosse concession » en ne cherchant pas à s'emparer de toute l'Ukraine.

Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger intentionnellement les pourparlers en présentant publiquement des exigences maximalistes : le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l'annexion, le fait que l'Ukraine ne rejoigne pas l'Alliance atlantique et sa démilitarisation.

L'Ukraine veut quant à elle des garanties de sécurité militaires solides de la part de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d'attaquer à nouveau après la conclusion d'un éventuel cessez-le-feu.

Le président Zelensky est arrivé à Rome samedi matin en compagnie de son épouse, a indiqué son porte-parole Serguiï Nykyforov. « Volodymyr Zelensky, la Première dame Olena Zelenska et la délégation ukrainienne prendront part à la cérémonie des funérailles », a-t-il ajouté.

Vendredi soir pourtant, le président ukrainien avait déclaré qu'il n'était plus certain d'avoir le temps de se rendre à Rome.