ALGER: Dans un entretien accordé à RFI mardi, Hassoumi Massaoudou, ministre des Affaires étrangères du président déchu nigérien Mohamed Bazoum, a rejeté la proposition d’une transition de six mois plaidée par l’Algérie dans le cadre de sa tentative de médiation.
«L’avis de l’Algérie, pour nous, n’a pas d’importance. Sur cette question, l’Algérie n’a jamais vraiment participé à la gestion de nos affaires», a déclaré Hassoumi Massaoudou, exilé en France, et pour qui «la question de la transition ne se pose pas».
Pour le diplomate, le Niger est «un pays ancré dans la Cédéao», d’où la primauté de la position prônée par de cette organisation sur celle de l’Algérie.
«Nous sommes signataires des traités de la Cédéao. Avec l’Algérie, nous n’avons aucun traité. La Cédéao ne répondra pas à l’Algérie», a encore estimé le diplomate. Et de continuer, qu’«accepter une transition, c’est accepter le fait accompli du coup d’État».
«La revendication claire de la Cédéao et de tous ces pays-là, c’est la libération du président Bazoum et son rétablissement», a encore rappelé Hassoumi Massaoudou.
Plus tôt, dimanche, invité sur un plateau de France 24, le diplomate avait tenu un discours similaire, estimant que la proposition de l’Algérie «n’est pas acceptable» car elle «acte le coup d’État».