New Delhi se prépare à accueillir le sommet du G20

Une femme est assise près d'un logo du sommet du G20 installé dans une rue de New Delhi, le 6 septembre 2023. (AFP).
Une femme est assise près d'un logo du sommet du G20 installé dans une rue de New Delhi, le 6 septembre 2023. (AFP).
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

New Delhi se prépare à accueillir le sommet du G20

  • A l'approche des élections générales en Inde l'an prochain, M. Modi a profité de la présidence du G20 pour redorer son image à l'international
  • Des photos du Premier ministre indien Narendra Modi, rayonnant, tapissent déjà les rues de New Delhi, où débarqueront les 9 et 10 septembre prochain les dirigeants des vingt pays les plus puissants du monde

NEW DELHI: Des forces spéciales, des voitures blindées, des "hommes-singes" recrutés pour tenir à distance les macaques qui prolifèrent dans la capitale indienne... Tel est l'important dispositif déployé à New Delhi qui accueille samedi et dimanche le sommet du G20.

Des photos du Premier ministre indien Narendra Modi, rayonnant, tapissent déjà les rues de New Delhi, où débarqueront les 9 et 10 septembre prochain les dirigeants des vingt pays les plus puissants du monde.

A l'approche des élections générales en Inde l'an prochain, M. Modi a profité de la présidence du G20 pour redorer son image à l'international et affirmer la place de l'Inde dans le monde.

Le pays d'Asie du Sud a dépassé l'an dernier le Royaume-Uni pour devenir la cinquième économie mondiale et récemment la Chine pour se hisser au rang de nation la plus peuplée du monde.

Sommet du G20: qui vient en Inde et qui ne vient pas

L'Inde accueille le sommet du G20 les 9 et 10 septembre sous le slogan optimiste "Une Terre, Une famille, Un avenir", mais les dirigeants du groupe sont déchirés comme jamais et les présidents chinois et russe vont même snober la réunion.

Le G20 rassemble 19 pays et l'Union européenne, qui représentent ensemble 85% de l'économie et les deux tiers de la population mondiale.

Voici les principaux dirigeants attendus, ainsi que les grands absents, à ce sommet à New Delhi.

Joe Biden

Le président américain arrivera en Inde avec la volonté de renforcer ses alliances au sein du G20 et d'offrir un soutien aux pays en développement.

Joe Biden discutera des efforts déployés face à des problèmes allant de la lutte contre le changement climatique à l'atténuation des conséquences économiques et sociales de la guerre menée par la Russie en Ukraine, a indiqué son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan.

M. Biden sera accompagné de la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, dont c'est la quatrième visite en Inde en dix mois, au moment où Washington cherche à réformer le FMI et la Banque mondiale pour mieux répondre aux besoins des pays en développement.

La Maison Blanche souhaite que le G20 reste pertinent en tant que "premier forum de coopération économique au niveau mondial", a souligné M. Sullivan.

Lavrov à la place de Poutine

Le président russe Vladimir Poutine ne participera pas à la réunion. En mars, la Cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt à son encontre, l'accusant de crimes de guerre pour la déportation illégale d'enfants ukrainiens. Le Kremlin nie ces accusations.

Ce sera le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui dirigera la délégation russe, comme il l'avait fait lors du sommet des BRICS en Afrique du Sud le mois dernier.

Li Qiang à la place de Xi

Le Premier ministre Li Qiang dirigera la délégation chinoise, a annoncé Pékin lundi, confirmant ainsi l'absence du président Xi Jinping sans fournir de raison officielle.

La Chine voit d'un mauvais oeil l'appartenance de l'Inde au Quad, un partenariat de sécurité avec l'Australie, le Japon et les Etats-Unis, qu'elle considère comme un effort pour contrer son influence.

La Chine a également un différend frontalier de longue date avec l'Inde. Un affrontement meurtrier dans l'Himalaya en 2020 avait déclenché une grave crise diplomatique entre les deux pays.

L'Inde organise cette semaine des exercices militaires près de la frontière chinoise, qui se poursuivront pendant le sommet.

Narendra Modi

L'Inde, pays le plus peuplé du monde, assure la présidence tournante du G20. Le Premier ministre Narendra Modi s'est réjoui de cette occasion donnée à son pays et à lui-même de briller sur la scène internationale.

Il devra toutefois relever un défi de taille: pousser les grandes puissances au consensus sur des questions essentielles, alors même que bon nombre de pays du G20 sont à couteaux tirés.

L'Inde est à nouveau en conflit avec son voisin chinois après la publication par Pékin d'une carte officielle du pays englobant des territoires que New Delhi revendique, y compris une zone proche de l'endroit où les deux pays se sont battus en 2020.

New Delhi cherche également à développer des liens plus étroits avec les pays occidentaux et le Japon.

M. Modi souhaite élargir le groupe à 21 pays en y invitant l'Union africaine, une initiative soutenue par M. Biden.

Reste du monde

Le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen feront partie des principaux dirigeants de l'Union européenne lors du sommet.

Les autres membres du G7, à savoir le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l'Italie, seront représentés par leurs Premiers ministres respectifs, Rishi Sunak, Justin Trudeau, Fumio Kishida et Giorgia Meloni.

Les présidents indonésien Joko Widodo et sud-coréen Yoon Suk Yeol et le Premier ministre australien Anthony Albanese sont également attendus.

Le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan y assistera en personne, de même que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Une délégation de l'Afrique du Sud, seule nation africaine membre du G20, sera conduite par le président Cyril Ramaphosa.

Les présidents brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et argentin Alberto Fernandez devraient être présents, mais probablement pas leur homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, selon les médias indiens.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, assistera en tant qu'observateur, de même que les dirigeants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Le président du Nigeria Bola Ahmed Tinubu fait aussi partie des invités.

Voici le dispositif prévu par les autorités indiennes pour accueillir le sommet du G20.

Tireurs d'élite sur les toits

Le dispositif de sécurité comprend des dizaines de milliers d'agents de sécurité, dont des tireurs d'élite positionnés sur les toits de la capitale. New Delhi s'est aussi munie de technologie anti-drone.

Les forces indiennes de lutte anti-terrorisme, aussi appelées les "Black Cats", se sont entraînées à des interventions rapides par hélicoptère, en descendant en rappel depuis les toits des hôtels où séjourneront les dirigeants du G20.

La police a promis une "réglementation élaborée" en matière de circulation. Une vaste zone du centre-ville sera notamment interdite aux voitures, et seules des limousines blindées transporteront les dirigeants pendant le sommet.

Les commerces de la ville ont reçu l'ordre de fermer. Un jour férié a également été décrété, plongeant ainsi cette ville habituellement bondée et assaillie par le bruit dans une parenthèse de silence.

Le sommet se déroulera au Bharat Mandapam, un centre de conférence récemment rénové qui se situe près du mémorial dédié au Mahatma Gandhi, le Raj Ghat, où il est prévu que les dirigeants du G20 plantent des arbres.

Campagne de nettoyage

Les autorités de cette mégalopole ultrapolluée de quelque 30 millions d'habitants ont détruit les bidonvilles illégaux construits dans le secteur et réaménagé les principales artères de la ville.

Selon les autorités locales, plus de 4.000 sans-abri vivant sous les ponts et aux abords des routes du centre-ville ont été transférés dans des "foyers d'accueil" avant le sommet.

Des fontaines ont également été remises en service, tandis que les marquages routiers qui s'étaient effacés il y a des années ont bénéficié d'une nouvelle couche de peinture.

Quelque 70.000 pots de fleurs ont également été répartis dans toute la ville. Selon le Times of India, 35 camions-citernes ont été déployés pour arroser les plantes.

Plusieurs statues ont été érigées dont une de 8,5 mètres de haut à l'effigie du dieu hindou Shiva, positionnée à l'entrée du site du G20.

« Hommes-singes »

Une trentaine d'"hommes-singes" ont été déployés à New Delhi pour effrayer les macaques rhésus qui y prolifèrent et les empêcher de perturber le sommet.

Leur mission? Imiter les cris des singes langur, ennemis naturels des macaques rhésus qui ont envahi la capitale indienne, pour tenir à distance les primates des décorations florales qui ornent la ville.

Des silhouettes grandeur nature de langur ont également été installées dans les rues de New Delhi pour effrayer les primates.

Les autorités ont toutefois interrompu une vaste opération de réduction du nombre des chiens errants, lancée à l'approche du G20, qui a provoqué la colère des habitants de New Delhi et des défenseurs des animaux.

La capitale étant aussi en proie à la dengue et au paludisme, huit équipes munies de pulvérisateurs d'insecticide traitent actuellement les zones de reproduction des moustiques sur le site du G20, a rapporté le Hindustan Times.


L'Arabie saoudite maintiendra sa capacité de production de brut, déclare le ministre de l’Énergie à FII8

Le prince Abdelaziz ben Salmane s'exprimant lors du FII8. (Capture d'écran)
Le prince Abdelaziz ben Salmane s'exprimant lors du FII8. (Capture d'écran)
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  • L'Arabie saoudite est déterminée à maintenir sa capacité de production de pétrole brut à 12,3 millions de barils par jour, malgré un passage à l'énergie renouvelabl
  • Le ministre a souligné les progrès réalisés par le Royaume en matière d'efficacité énergétique

RIYAD: L'Arabie saoudite est déterminée à maintenir sa capacité de production de pétrole brut à 12,3 millions de barils par jour, malgré un passage à l'énergie renouvelable, selon le ministre de l'Énergie du Royaume.

Lors d'un discours prononcé le premier jour de la Future Investment Initiative, qui se tient à Riyad du 29 au 31 octobre, le prince Abdelaziz ben Salmane a expliqué comment l'Arabie saoudite cherche à révolutionner son approvisionnement en énergie, grâce à des développements tels que l'énergie hydrogène et la promotion d'une économie circulaire du carbone.

Le ministre a souligné les progrès réalisés par le Royaume en matière d'efficacité énergétique, affirmant que les réalisations du pays dans ce domaine étaient comparables à celles des pays développés, mais qu'elles avaient été accomplies en un cinquième du temps.

S'exprimant à l'occasion de FII8, qui devrait accueillir plus de 7 000 participants, le prince Abdelaziz a déclaré: "Nous nous sommes engagés à maintenir une capacité de production de 12,3 millions de tonnes de brut et nous en sommes fiers”.

L'Arabie saoudite s'est engagée à produire 50 pour cent de son électricité à partir de sources renouvelables d'ici à 2030, et le prince Abdelaziz a tenu à souligner à quel point le gouvernement est fier de ses succès dans la poursuite de cet objectif.

Le ministre a poursuivi: "Nous n'avons pas honte de nos résultats en matière d'émissions. Nous en sommes fiers, mais les experts essaient de créer un écran de fumée pour nous empêcher de nous placer sur un terrain soi-disant plus moral”.

Réfléchissant aux réalisations du Royaume dans le contexte des tendances mondiales en matière d'efficacité énergétique, il a déclaré: "Regardez ce que nous avons réalisé en moins de six ans, en moins de 11 ans. En ce qui concerne l'efficacité des climatiseurs, nous sommes presque au même niveau que les États-Unis, un peu moins que l'UE, mais nous continuerons certainement à essayer de rattraper notre retard”.

Il a ajouté: "Si l'OCDE a atteint tous ces chiffres en près de 50 ans et que nous parvenons à des conclusions ou à des résultats similaires en moins de temps, 20 pour cent du temps qui a été consacré à ces programmes, je vous demande à nouveau, qu’est-ce que nous ne pourrons pas faire?".

Il poursuit: "Ce pays, les citoyens de ce pays et nos partenaires ont été capables de réaliser cette transformation historique gigantesque qui, à mon avis, et j'espère ne pas me tromper, et je vous laisse le soin et je laisse le soin à l'histoire d'en tirer la conclusion et le verdict, mais montrez-moi un pays sur la planète Terre qui a subi cette transformation en si peu de temps".

Il a également expliqué comment le Royaume évolue en matière de réduction des émissions et de renforcement des capacités en matière d'énergies renouvelables.

"Nous effectuons une transition avec un objectif, et cet objectif, vous pouvez le voir devant vous, est que nous essayons d'exporter toutes les formes d'énergie. Nous essayons d'utiliser notre économie circulaire du carbone comme une approche pour nous guider sur la voie à suivre, et nous exportons également des produits manufacturés et des produits d'ingénierie. Pourquoi? Pour une raison très simple. Nous voulons renforcer la diversification de notre économie, la création de valeur, la résilience de notre chaîne d'approvisionnement et la création d'emplois, ce qui est fondamental et important pour nous tous", a-t-il déclaré.

Passant aux projets d'énergie renouvelable faisant l'objet d'un appel d'offres, le ministre de l'Énergie a établi une comparaison entre l'Arabie saoudite et d'autres pays.

"Voici ce que nous avons proposé comme projets d'énergie renouvelable. Nous ne pouvons pas cacher que tout est public - 44 gigawatts d'énergies renouvelables représentent exactement 50 pour cent de la capacité installée du Royaume-Uni, 90 pour cent de la capacité installée de la Suède, 100 pour cent de la capacité installée de la Suisse et de l'Australie réunies et 100 pour cent de la capacité de la Malaisie", a-t-il déclaré.

"En ce qui concerne la croissance, il faut comparer les 44 GW installés par les États-Unis l'année dernière, les 18 GW installés par l'Allemagne et les 20 GW installés par nous-mêmes cette année. Je ne voulais pas faire de comparaison avec la Chine, car nous aurions tous l'air petit par rapport à elle", a ajouté le prince Abdelaziz.

Le ministre a souligné les efforts en cours pour relier toutes les régions d'Arabie saoudite afin que chacune d'entre elles ait accès à au moins deux sources d'électricité. Il a ajouté que d'importantes lignes de transmission seraient consacrées à cette entreprise dans tout le royaume.

"Dans ce pays, je peux l'attester ici devant vous, il n'y a pas un seul consommateur qui n'ait pas de compteurs intelligents. Je ne veux pas faire de comparaison, car ce serait une honte pour de nombreux pays du G20. Ils n'en sont pas équipés", a déclaré le prince Abdelaziz.

Passant au sujet de l'hydrogène, le ministre a souligné que l'Arabie saoudite est le plus grand producteur d'hydrogène.

Il a conclu son discours en déclarant: "Nous accueillons favorablement l'idée de coentreprise, et nous avons réussi à maîtriser l'art de la coentreprise, et nous voulons que vous soyez nos partenaires”.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le pétrole chute après les frappes israéliennes en Iran, les marchés boursiers font preuve de prudence

Des personnes se tiennent devant un tableau électronique affichant les chiffres de la session matinale de la Bourse de Tokyo, dans une rue du centre de Tokyo, le 28 octobre 2024. (Photo AFP)
Des personnes se tiennent devant un tableau électronique affichant les chiffres de la session matinale de la Bourse de Tokyo, dans une rue du centre de Tokyo, le 28 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • Les Bourses mondiales avancent prudemment, au début d'une semaine chargée en résultats d'entreprises et en indicateurs clés.
  • À Wall Street, le Nasdaq gagne 0,61 %, le Dow Jones 0,70 % et le S&P 500 0,48 %.

PARIS : Les cours du pétrole chutent lundi, après que les frappes israéliennes de samedi ont épargné les sites énergétiques en Iran. Les Bourses mondiales avancent prudemment, au début d'une semaine chargée en résultats d'entreprises et en indicateurs clés.

Sur le marché de l'or noir, à 13 h 40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord plonge de 5,93 %, à 71,54 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), recule de 6,26 %, à 67,29 dollars.

Pour la première fois, Israël a annoncé publiquement avoir frappé l'Iran, en menant samedi avant l'aube des frappes aériennes dans trois provinces du pays, dont la capitale Téhéran.

Les investisseurs se montrent toutefois soulagés que ces frappes aient épargné les installations pétrolières de l'Iran. « Les tensions géopolitiques qui alimentaient la hausse des prix du pétrole se sont envolées », a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

Sur les marchés boursiers européens, l'indice parisien progresse de 0,51 %, l'indice milanais de 0,22 %, mais l'indice parisien reste près de sa valeur initiale.

À Wall Street, le Nasdaq gagne 0,61 %, le Dow Jones 0,70 % et le S&P 500 0,48 %. Les investisseurs se préparent à une semaine riche en rendez-vous économiques.

« Les États-Unis publieront les derniers chiffres de l'emploi, le PIB au troisième trimestre et l'indice PCE », la jauge d'inflation favorite de la banque centrale américaine (Fed), résume Ipek Ozkardeskaya.

Sur le Vieux Continent, les chiffres préliminaires de l'inflation pour le mois d'octobre et le PIB de la zone euro au troisième trimestre retiendront l'attention.

En ce qui concerne les entreprises, « cinq des Sept Magnifiques (les grands noms de la tech aux États-Unis) doivent publier leurs résultats et le marché s'attend à ce qu'elles enregistrent une croissance de leurs bénéfices d'environ 20 % », détaille l'analyste de Swissquote Bank.

Alphabet, la maison mère de Google, publiera ses résultats du troisième trimestre mardi. Ceux de Meta et de Microsoft sont attendus mercredi, avant les publications d'Amazon et d'Apple jeudi.

Les majors pétrolières sont elles aussi au menu, mais les analystes anticipent des résultats financiers en berne.

Enfin, « la nervosité pourrait monter d'un cran à huit jours de l'élection présidentielle américaine », souligne John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Augmentation de capital pour Boeing

Boeing (-1,01 % à New York), qui accumule les pertes et est actuellement paralysé par une grève, a annoncé lundi le lancement d'une augmentation de capital d'environ 19 milliards de dollars pour renforcer sa trésorerie.

L'avionneur américain vient d'enregistrer sa pire perte trimestrielle en quatre ans, plus de 6 milliards de dollars, sur fond d'accidents et d'incidents à répétition touchant ses appareils.

Les pétrolières dans le rouge

Les principales valeurs pétrolières européennes et américaines sont en repli lundi, dans le sillage de la chute des prix du pétrole. À Londres, Shell dévisse de 2,47 % et BP de 2,37 %. À Paris, TotalEnergies abandonne 1,51 % et à Milan, Eni lâche 2,48 %.

À New York, ExxonMobil recule de 2,28 % et Chevron de 1,07 %.

Volkswagen prépare une « saignée »

Le groupe Volkswagen (-1,60 % à Francfort) prévoit des dizaines de milliers de suppressions d'emplois, la fermeture de trois usines en Allemagne et des baisses de salaire face à la crise qu'il traverse, a affirmé lundi le comité d'entreprise, parlant d'une « saignée » sans précédent en plus de 80 ans d'histoire du premier groupe automobile européen.

Le dollar en repli

Il recule de 0,22 % par rapport à l'euro, à 1,0819 dollar pour un euro à 13 h 40 GMT, et de 0,21 % par rapport à la livre sterling, à 1,2988 dollar pour une livre.

Le bitcoin grimpe de 1,85 % à 68 942 dollars.


La vitalité économique de l'Afrique est essentielle à la stabilité mondiale, selon un ministre saoudien

Le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih.( Capture d'écran)
Le ministre saoudien de l'Investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih.( Capture d'écran)
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  • La vitalité économique de l'Afrique a un impact profond sur la stabilité mondiale, a souligné le ministre saoudien de l'investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih, lors d'un forum organisé en amont de l'événement Future Investment Initiative (FII).
  • M. Al-Falih a fait remarquer que l'investissement dans la région devrait être un partenariat plutôt qu'une relation basée sur l'aide. « Nous ne voulons pas aider l'Afrique », a-t-il déclaré, “nous voulons travailler avec l'Afrique.

RIYADH : La vitalité économique de l'Afrique a un impact profond sur la stabilité mondiale, a souligné le ministre saoudien de l'investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih, lors d'un forum organisé en amont de l'événement Future Investment Initiative (FII). 

S'exprimant lors du sommet FII New Africa à Riyad, des leaders mondiaux se sont réunis pour discuter des opportunités et des défis auxquels le continent est confronté, sous le thème de l'événement « Horizons infinis : investir aujourd'hui, façonner demain ».

S'adressant au public, M. Al-Falih a souligné l'importance de reconnaître le rôle mondial croissant de l'Afrique, tout en plaidant pour des partenariats de collaboration afin de libérer les vastes ressources et le potentiel économique du continent. 

« Lorsque l'Afrique éternue, c'est le reste du monde qui s'enrhume », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l'effet d'entraînement de la santé économique du continent sur la stabilité mondiale. 

Il a souligné l'avantage démographique de l'Afrique, notant que 18 % de la population mondiale réside sur le continent. « S'agit-il d'un problème ou d'un dividende que l'Afrique devrait exploiter, comme le reste du monde d'ailleurs, alors que le monde vieillit et que les ressources humaines se raréfient ? », a-t-il demandé, plaidant pour un changement de perspective concernant la croissance de la population jeune de l'Afrique. 

Soulignant le riche potentiel agricole du continent, M. Al-Falih a indiqué que l'Afrique était un « grenier à blé et à nourriture pour le reste du monde », en particulier pour des régions comme la péninsule arabique et le Conseil de coopération du Golfe au sens large, qui voient dans ses ressources une immense valeur stratégique. 

« Nous devons travailler ensemble pour mobiliser les financements », a-t-il insisté, appelant à des investissements ciblés pour stimuler le développement durable sur le continent. 

M. Al-Falih a fait remarquer que l'investissement dans la région devrait être un partenariat plutôt qu'une relation basée sur l'aide. « Nous ne voulons pas aider l'Afrique », a-t-il déclaré, “nous voulons travailler avec l'Afrique pour créer des opportunités pour les investisseurs”. 

Il a également souligné la nécessité pour les nations du continent de renforcer la gouvernance, la transparence et les cadres réglementaires afin d'attirer les investisseurs et de stimuler la croissance à long terme. « L'Afrique doit d'abord s'aider elle-même », a-t-il ajouté, soulignant que des politiques publiques et des environnements réglementaires sains sont essentiels au développement durable. 

S'exprimant également sur le potentiel économique de l'Afrique, Amadou Hott, ancien ministre de l'économie, de la planification et de la coopération du Sénégal, a souligné l'importance de la mobilisation des ressources internes pour assurer une croissance durable. 

« Il est extrêmement important d'avoir des finances publiques saines et de s'assurer que nous mobilisons davantage de ressources internes », a déclaré M. Hott, soulignant la nécessité d'une prudence budgétaire et de mesures politiques proactives. 

L'infrastructure a été au centre des discussions. Adebayo Ogunlesi, PDG de Global Infrastructure Partners, a souligné le déficit énergétique de l'Afrique, « 40 % du continent africain n'ayant pas accès à l'électricité ». 

Il a également cité la production d'électricité limitée du Nigeria, qui est inférieure à celle d'une ville américaine de taille moyenne, comme un exemple du déficit d'infrastructure qui limite le potentiel économique. 

Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, a affirmé qu'une économie nationale bien gérée est la base pour attirer les capitaux étrangers. 

« L'investissement étranger est une récompense qui viendra à la suite d'une bonne gestion de l'économie nationale », a déclaré M. Thiam. 

Il a souligné que l'énergie solaire représentait une opportunité de transformation pour l'Afrique, la décrivant comme « la forme d'énergie la moins chère et la plus propre » et une solution puissante pour répondre aux besoins du continent. 

Samaila Zubairu, président-directeur général de l'Africa Finance Corp., a mis en avant le potentiel du continent en matière d'énergies renouvelables en évoquant ses ressources hydroélectriques, « 350 gigawatts d'hydroélectricité, dont moins de 10 % sont exploités ». 

Il a détaillé les efforts en cours avec le gouvernement de la République démocratique du Congo pour réhabiliter un important barrage hydroélectrique, soulignant la valeur des partenariats pour développer les infrastructures des énergies renouvelables en Afrique. 

« L'Afrique dispose de systèmes énergétiques abondants qui peuvent être utilisés à la fois pour l'Afrique et pour le reste du monde », a-t-il ajouté. 

S'appuyant sur ce message de croissance collaborative, M. Zubairu a mentionné des partenariats avec des entités saoudiennes, notamment des protocoles d'accord avec le Fonds saoudien pour le développement et la Banque saoudienne d'import-export, afin de renforcer le financement et de soutenir les projets d'infrastructure africains. 

Cette implication reflète la conviction d'Al-Falih selon laquelle « le monde a besoin de l'Afrique autant que l'Afrique a besoin du monde », un sentiment qui a marqué toute la discussion. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com