Vacancier marocain tué au large de l'Algérie: sa famille exige le rapatriement de son corps

Des Marocains portent des affiches lors d'une manifestation à Rabat le 4 septembre 2023, condamnant l'assassinat de deux jet-skieurs par les garde-côtes algériens après qu'ils aient franchi la frontière maritime entre les deux pays. (AFP).
Des Marocains portent des affiches lors d'une manifestation à Rabat le 4 septembre 2023, condamnant l'assassinat de deux jet-skieurs par les garde-côtes algériens après qu'ils aient franchi la frontière maritime entre les deux pays. (AFP).
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Publié le Mardi 05 septembre 2023

Vacancier marocain tué au large de l'Algérie: sa famille exige le rapatriement de son corps

  • Deux vacanciers, dont un Franco-Marocain, ont été tués par des tirs attribués à des gardes-côtes algériens, le 29 août dernier dans des circonstances troubles
  • La famille d'Abdelalli Mchiouer, l’un des vacanciers tués et dont le corps se trouverait en Algérie, ne dispose toujours d’aucune information sur le rapatriement de son corps

RABAT: La tragédie s'est déroulée le 29 août dernier à la frontière maritime entre le Maroc et l’Algérie. Des  vacanciers, le Franco-Marocain Bilal Kissi et son ami, Abdelalli Mchiouer, titulaire d’un titre de séjour régulier en France, ont perdu la vie en mer, près de la ville marocaine de Saïdia, abattus par des tirs attribués à des gardes-côtes algériens. 

Les deux hommes étaient accompagnées du frère aîné de M. Kissi, Mohammed, secouru par la marine marocaine, et d’une quatrième personne, Smaïl Snabé, qui a été blessée selon les médias marocains, et est actuellement détenue en Algérie. Ce dernier aurait été «condamné à dix-huit mois de prison» en Algérie, selon le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), qui n’a pas précisé les motifs de son arrestation.

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Des proches portent le corps de Bilal Kissi, abattu par les garde-côtes algériens alors qu'il s'était égaré avec un autre jet-ski à la frontière maritime entre l'Algérie et le Maroc, lors de ses funérailles dans la ville de Saïdia, dans le nord-est du Maroc, le 31 août 2023. (AFP)

Le corps de Bilal Kissi, un commerçant de 29 ans, père de deux enfants, a été retrouvé en pleine mer, côté marocain. En revanche, la dépouille d’Abdelalli Mchiouer, commerçant de 29 ans et père d'un enfant de cinq ans, n’a toujours pas été restituée à sa famille, et se trouverait toujours en Algérie. 

Le déroulement des faits

Les deux hommes se sont involontairement retrouvés dans les eaux territoriales algériennes en Jet-Ski, selon les proches des victimes. Selon le frère de Bilal Kissi, Mohammed Kissi, un Franco-Marocain de 33 ans, présent lors des faits, les quatre hommes faisaient une sortie en Jet-Ski pour ce qui s’annonçait comme une journée de détente près de la station balnéaire de Saïdia. Celle-ci s’est transformée en véritable cauchemar. Selon Mohammed Kissi, les quatre amis se sont égarés en mer et ont été rejoints par un bateau des gardes-côtes algériens, qui ont rapidement ouvert le feu sur les Jet-Skis.

«Nous nous sommes égarés. Nous manquions d'essence pour les jet-skis et nous dérivions. Dans le noir, nous nous sommes retrouvés dans les eaux algériennes», raconte Mohamed Kissi aux médias marocains ainsi qu'à BFMTV. «Un Zodiac noir algérien est venu vers nous et a commencé à zigzaguer comme s'il voulait nous renverser», se rappelle-t-il, tout en précisant que son frère lui a fait signe de faire demi-tour.  Les occupants du bateau «ont tiré sur nous. Ils ont tué mon frère et mon ami. Ils ont arrêté mon autre ami», indique-t-il.

«Abdelalli est une personne très joyeuse qui adore le Maroc, qui y vient pour passer ses vacances depuis des années. On passe toujours par la station balnéaire de Saïdia, car nous sommes originaires d’Oujda. C'est incontournable. On a l'habitude de prendre des Jet-Skis, de se balader. Nous faisons cela depuis que nous sommes jeunes», explique à Arab News en français Noria Yatim, cousine d’Abdelali Mchiouer.

Le ministère algérien de la Défense a pour sa part réagi dimanche par la voie d’un communiqué cité par l’AFP. «Des tirs de sommation» ont été effectués par des gardes-côtes algériens puis des «coups de feu tirés» face à «un refus d'obtempérer» des deux hommes.

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Une photo prise dans la région marocaine d'Oujda montre des gardes-frontières algériens patrouillant le long de la frontière avec le Maroc, le 4 novembre 2021. (AFP)

LA VERSION DES AUTORITÉS ALGÉRIENNES

Les autorités algériennes ont gardé le silence après les événements, avant que le ministère de la Défense ne publie un communiqué donnant sa version des faits. «Lors d'une patrouille de sécurisation et de contrôle, une unité des gardes-côtes a intercepté, mardi trois Jet-Skis ayant franchi clandestinement nos eaux territoriales», a indiqué le ministère algérien dans son communiqué.

«Après avoir lancé un avertissement sonore et avoir sommé les individus de s'arrêter à plusieurs reprises, ces derniers ont refusé d'obtempérer et ont pris la fuite en effectuant des manœuvres dangereuses», selon le ministère algérien.

Après plusieurs «tirs de sommation», «des coups de feu ont été tirés, contraignant un des Jet-Skis à s'immobiliser, alors que les deux autres ont pris la fuite», ajoute le ministère. «Mercredi 30 août, lors d’une autre patrouille des gardes-côtes, un cadavre de sexe masculin non identifié a été repêché, présentant un impact de balle par arme à feu.Le cadavre a été ensuite transféré vers la morgue de la polyclinique de Marsa Ben M’hidi à Tlemcen», indique le ministère, niant ainsi toute implication des gardes-côtes algériens dans la mort des deux hommes.

 

«Ils se sont fait tuer injustement»

Le ministère algérien de la Défense a également expliqué les tirs par «une activité accrue de bandes de narcotrafic et du crime organisé» dans cette zone frontalière, et en raison de «l'obstination des pilotes des Jet-Skis». Le ministère a demandé dans son communiqué de «ne pas prêter attention aux fausses informations qui circulent visant à nuire à l'image honorable de l'armée algérienne». 

Des allégations que Noria Yatim, réfute totalement. «Mon cousin n'a aucun lien avec ce genre de choses. Ils n'avaient rien sur eux, ni armes, ni drogue, rien du tout. Ils étaient en Jet-Ski, en short de bain, torse nu et se sont fait tuer injustement», explique-t-elle, parlant  encore de lui au présent, car il lui est impossible d’entamer le deuil sans le rituel funéraire.

En effet, la famille d'Abdelalli Mchiouer ne dispose d'aucune information sur le rapatriement de son corps. «Il y a eu de nombreuses démarches entreprises par mon oncle et ma famille auprès des autorités locales. Ils se sont rendus à la préfecture de Berkane, à la préfecture d'Oujda, ils ont tenté d'entrer en contact avec les autorités algériennes, mais en vain. Personne ne possède de renseignements, les portes sont fermées, ils ne savent pas quoi faire», déplore Noria Yatim, qui affirme que  toute la famille est actuellement à Oujda, leur ville d’origine, et tous sont suspendus à un unique espoir: le rapatriement de la dépouille d’Abdelali.

La société civile n'a pas tardé à réagir, organisant un premier rassemblement devant le consulat d’Algérie à Casablanca. Un autre sit-in a eu lieu mardi devant le Parlement marocain. Noria Yatim précise toutefois que la famille tient «à dépolitiser l’affaire, il s'agit de récupérer leur fils et de l’enterrer».

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Des Marocains portent des affiches lors d'une manifestation à Rabat le 4 septembre 2023, condamnant l'assassinat de deux jet-skieurs par les garde-côtes algériens après qu'ils aient franchi la frontière maritime entre les deux pays. (AFP)

«Mon oncle [le père du défunt] ne se sent ni réconforté ni soutenu, parce qu'il n'a même pas reçu un appel de la part de quiconque représentant l'État, ne serait-ce que pour exprimer des condoléances et pour dire “on est avec vous”, même s'ils ne nous informent pas sur la procédure. On se sent délaissés, complètement délaissés», insiste-t-elle. 

En effet, la diplomatie marocaine n’a pas encore réagi face à cet incident avec son voisin algérien avec lequel les relations diplomatiques sont rompues depuis 2021. «Le silence actuel est incompréhensible. À titre personnel, je suis consciente que c'est un sujet très complexe et délicat et que le gouvernement ne peut pas réagir à chaud. Mais en même temps, on attend quand même un soutien humain», conclut-elle.

Des enquêtes ouvertes en France et au Maroc

Les avocats de la famille des victimes ont annoncé leur intention de déposer une plainte en France pour les chefs d’accusation d’«assassinat aggravé, tentative d'assassinat aggravé, détournement de navire et non-assistance à personne en danger». Dans un communiqué diffusé le 3 septembre, ces derniers ont souligné que la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l'Algérie ne devrait pas justifier «la commission du moindre crime et encore moins, l'impunité de ses auteurs». Ils estiment qu'une enquête internationale est nécessaire pour faire la lumière sur ce drame.

Par ailleurs, le parquet d'Oujda, ville du nord-est marocain limitrophe de l'Algérie, a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ce qu'il a qualifié «d'incident violent en mer». En France, le pays d'origine de Bilal Kissi, le parquet de Paris a également ouvert une enquête miroir à celle du Maroc pour homicide volontaire. Cette enquête française est en cours et est supervisée par la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. Son objectif est de mettre en place un cadre légal pour la collecte d'éléments de preuve et de faciliter la coopération internationale.

MOBILISATION DES ONG AU MAROC

L'incident a également suscité l'indignation au Maroc, avec une mobilisation de la société civile. Une ONG marocaine, la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l'homme, a appelé le gouvernement marocain à des mesures concrètes  du gouvernement marocain pour tenir l'État algérien responsable devant les instances internationales. Des manifestations devant le Parlement ont rassemblé des personnes brandissant des drapeaux marocains et réclamant justice pour les victimes.

L'ONG et les manifestants demandent que toute la lumière soit faite sur cette tragédie en mer et que les responsables soient condamnés. Le CNDH – organisme officiel constitutionnel marocain indépendant du gouvernement – a également «condamné l'usage de balles réelles par les gardes-côtes algériens à l'encontre de citoyens sans défense, au lieu de porter secours à des personnes perdues en mer, ce qui est une grave violation des normes internationales», dans un communiqué publié dimanche.

Des enjeux diplomatiques

L’incident intervient dans un contexte de relations diplomatiques rompues entre le Maroc et l’Algérie depuis août 2021 tandis que les frontières terrestres entre les deux pays sont fermées depuis 1994. Alger accuse le Maroc d'«actes hostiles», une décision «complètement injustifiée», selon Rabat.

Que s’est-il réellement passé? Comment expliquer que de jeunes vacanciers, partis pour une balade en Jet-Ski, se retrouvent criblés de balles? Quelle issue pour Smaïl Snabé? Quid du corps d’Abdelalli Mchiouer?  Alors que les enquêtes se poursuivent pour retracer le fil des événements, les familles des victimes demandent justice, et les parents d’Abdelalli Mchiouer exhortent les autorités algériennes à rapatrier la dépouille du défunt afin de l’enterrer dignement et selon les rites musulmans.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.