De fortes pluies font au moins 14 morts en Turquie, Grèce et Bulgarie

Le département de Magnisia et les îles proches de Sporades sont en alerte rouge, selon les services de la Protection civile (Photo, AFP).
Le département de Magnisia et les îles proches de Sporades sont en alerte rouge, selon les services de la Protection civile (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 06 septembre 2023

De fortes pluies font au moins 14 morts en Turquie, Grèce et Bulgarie

  • Les pluies torrentielles ont surtout affecté le département de Magnésie (centre) et son chef-lieu, la ville portuaire de Volos, à 331 km au nord d'Athènes
  • En Turquie, selon le dernier bilan en date, au moins sept personnes sont mortes mardi soir dont deux à Istanbul

VOLOS: Au moins 14 personnes sont mortes mardi dans des pluies diluviennes en Turquie et en Bulgarie mais aussi en Grèce, à peine sortie d'un été d'incendies dévastateurs, et où sont tombées autant de précipitations qu'en un an, selon les autorités.

En Espagne, pays qui se trouve en première ligne face au réchauffement climatique, des intempéries après des mois de sécheresse ont également fait des victimes - trois morts et trois disparus - ces derniers jours, selon les autorités.

En Turquie, selon le dernier bilan en date, au moins sept personnes sont mortes mardi soir dont deux à Istanbul.

Une personne reste portée disparue dans la province de Kirklareli (Nord-Ouest).

Le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya a fait état de 31 blessés dont huit encore hospitalisés à Istanbul, où des rues ont été transformées en torrents.

Une station de métro a été partiellement inondée et des dizaines de personnes ont dû être évacuées d'une bibliothèque municipale, selon les médias.

Ces pluies suivent un été particulièrement sec qui a vu les réservoirs d'eau de cette ville de 16 millions d'habitants tomber à leur plus bas niveau depuis neuf ans.

En Bulgarie voisine, où la pluie avait également cessé mercredi à la mi-journée, au moins quatre personnes sont mortes mardi sur la côte de la mer Noire. Des milliers de touristes ont été affectés.

Un ouvrier de 61 ans s'est noyé et le corps d'un autre homme de 51 ans a été retrouvé. Les corps de deux femmes - la présidente du tribunal régional âgée de 54 ans et sa fille médecin de 30 ans - ont été repêchés plus tard. Elles traversaient un pont en voiture lorsqu'il a été emporté par les flots d'une rivière.

Il est tombé en 24 heures l'équivalent de plusieurs mois de pluie, du jamais vu depuis 1994, selon le responsable des secours Alexandar Djartov.

La ville de Tsarevo, la plus durement touchée, a décrété une journée de deuil.

4 000 personnes touchées

"Environ 4 000 personnes sont touchées", a déclaré la ministre bulgare du Tourisme Zaritsa Dinkova qui s'est rendue sur place, évoquant des difficultés pour les évacuer.

Si le littoral de la mer Noire est rarement frappé par des inondations, la Bulgarie voit ces phénomènes s'accroître sur fond de dérèglement climatique.

Le ministre de l'Environnement Julian Popov a mis en garde sur la télévision Nova contre le danger posé par "le mauvais état des infrastructures et le trop grand nombre de constructions sur la côte".

En Grèce, frontalière de la Turquie et de la Bulgarie, la tempête, auquel a été donné le nom de "Daniel", a fait 3 morts depuis lundi soir. La Protection civile grecque a averti que les pluies torrentielles continueraient mercredi avant un recul jeudi.

"C'est le phénomène le plus extrême en termes de quantité d'eau tombée en l'espace de 24H depuis que la Grèce possède des archives sur le sujet", a estimé mardi le ministre de la Protection civile, Vassilis Kikilias.

"Il semble que la région montagneuse de Magnésie a été touchée par 600 à 800 mm de pluie en 24 heures", "un phénomène inédit dans les données météorologiques du pays", mesurées depuis 1955, a précisé Dimitris Ziakopoulos, un expert météorologue gouvernemental.

"Il s'agit d'un phénomène extrême", a souligné le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

«Personne pour nous aider»

Les pluies torrentielles ont surtout affecté le département de Magnésie (centre) et son chef-lieu, la ville portuaire de Volos, à 331 km au nord d'Athènes.

Une femme de 87 ans portée disparue depuis mardi "a été retrouvée mercredi morte dans le village de Paltsi", a indiqué mercredi Yannis Artopios, le porte-parole des pompiers, à la télévision Ert.

Une autre personne a été retrouvée morte dans le département de Karditsa, également touché tout comme celui de Trikala.

Mardi, un homme de 51 ans emporté par la crue d'un torrent avait été retrouvé mort près de Volos.

Les bâtiments et les rues de Volos et des villages voisins ont été inondés par les rivières et torrents en crue.

Volos est privé d'électricité depuis mardi soir et dans les villages proches du mont Pélion de nombreux bâtiments et rues ont été gravement endommagés par des inondations et glissements de terrain, selon un journaliste de l'AFP sur place.

"Je n'ai jamais vu un phénomène pareil, de milliers de magasins et des bâtiments ont été inondés à Volos et personne n'est là pour nous aider", s'est indigné auprès de l'AFP un habitant de la ville, Vassilis Tsalamouras, 58 ans.

Le service météorologique national (EMY) avait lancé une mise en garde lundi et le gouvernement assure que "les autorités sont en état d'alerte".

Cette tempête intervient après des incendies dévastateurs cet été en Grèce (au moins 26 morts) dont l'un, qualifié de "plus gros jamais enregistré" dans l'Union européenne, a ravagé pendant deux semaines en août le parc national de Dadia dans l'Evros (Nord).

Avec le réchauffement de la planète, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau (environ 7% pour chaque degré supplémentaire), augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations qui, associés à d'autres facteurs comme l'urbanisation, entraînent les inondations.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.