BEYROUTH: Les Etats-Unis ont appelé à mettre fin aux combats dans l'est de la Syrie entre les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition dominée par les Kurdes qu'ils soutiennent, et des groupes arabes locaux, qui ont fait 45 morts depuis dimanche.
Les violences ont été déclenchées par l'arrestation dimanche du chef du Conseil militaire de Deir Ezzor, un groupe armé local arabe affilié aux FDS.
"Les violences dans le nord-est de la Syrie doivent cesser", a affirmé le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué, renouvelant son soutien aux FDS.
"Les efforts doivent de nouveau se concentrer sur le maintien de la paix et de la stabilité (..) loin de la menace de Daech", acronyme du groupe jihadiste Etat islamique (EI), a ajouté le communiqué jeudi soir.
L'ambassade américaine en Syrie a également appelé vendredi "toutes les parties à une désescalade et à une solution pacifique".
Soutenues par Washington, les FDS ont été le fer de lance de l'offensive qui a défait l'EI en Syrie en 2019. Elles contrôlent une zone semi-autonome kurde dans le nord-est du pays, y compris des pans entiers de la province de Deir Ezzor.
Les combats se déroulent non loin du champ gazier de Conoco. La coalition internationale, dont le plus grand contingent est américain, maintient des bases sur ce champ ainsi que sur celui d'Al-Omar, le plus grand de Syrie.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), cinq partisans d'Ahmad al-Khabil, surnommé Abou Khawla, le chef du Conseil militaire de Deir Ezzor arrêté dimanche, ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi.
Leur mort porte à 45 le nombre de personnes tuées dans les affrontements depuis dimanche, dont cinq civils et 17 membres des FDS, a précisé vendredi à l'AFP l'OSDH.
Les motifs de l'arrestation du dirigeant du Conseil, Ahmad al-Khabil, surnommé Abou Khawla, n'ont pas été précisés, mais l'OSDH et un militant local ont indiqué à l'AFP qu'il était connu pour ses activités de contrebande, qui lui ont rapporté une fortune considérable au fil des ans.
La zone semi-autonome kurde gère la région par l'intermédiaire de conseils civils et militaires locaux, afin d'éviter de mécontenter les tribus locales, presque toutes arabes, dont les allégeances sont fluctuantes. Certains avaient soutenu l'EI du temps de sa puissance, selon l'OSDH.