Le sud-est des Etats-Unis se prépare aux ravages «potentiellement mortels» de l'ouragan Idalia

Un homme conduit un tricycle dans une rue inondée de La Havane, le 29 août 2023, lors du passage de la tempête tropicale Idalia. (AFP).
Un homme conduit un tricycle dans une rue inondée de La Havane, le 29 août 2023, lors du passage de la tempête tropicale Idalia. (AFP).
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Le sud-est des Etats-Unis se prépare aux ravages «potentiellement mortels» de l'ouragan Idalia

  • Les autorités de cet Etat du sud-est des Etats-Unis ont mis en garde contre des phénomènes de submersion côtière «potentiellement mortels», évoquant un «ouragan majeur»
  • Les eaux chaudes du golfe du Mexique vont encore vraisemblablement renforcer Idalia, qui devrait atteindre une intensité extrêmement dangereuse de catégorie 4 avant même de toucher la côte de la Floride

ST PETERSBURG : La Floride a ordonné à des habitants de sa côte ouest d'évacuer avant l'arrivée mercredi de l'ouragan Idalia, qui s'est encore intensifié dans la nuit et devrait frapper le sud-est des Etats-Unis avec la force exceptionnelle et potentiellement dévastatrice d'un ouragan de catégorie 4.

Les autorités de cet Etat du sud-est des Etats-Unis ont mis en garde contre des phénomènes de submersion côtière "potentiellement mortels", évoquant un "ouragan majeur".

"Idalia est maintenant un ouragan de catégorie 3", sur l'échelle Saffir-Simpson qui en comprend 5 au total, accompagné de vents atteignant 195 km/h, a annoncé le Centre national des ouragans (NHC) dans un point sur la situation mercredi à 06H00 GMT.

Les eaux chaudes du golfe du Mexique vont encore vraisemblablement renforcer Idalia, qui devrait atteindre une intensité extrêmement dangereuse de catégorie 4 avant même de toucher la côte de la Floride, avec des vents attendus entre 209 et 251 km/h, a indiqué le NHC.

Des ondes de tempête, provoquant des montées de eaux allant de 3 à 5 mètres dans certaines zones côtières, pourraient causer des inondations désastreuses.

"Très peu de personnes peuvent survivre au fait de se retrouver sur le chemin d'une submersion côtière majeure et cette tempête sera meurtrière si nous ne nous mettons pas hors de danger et ne la prenons pas au sérieux", a déclaré la patronne de l'agence fédérale chargée de la réponse aux catastrophes naturelles (Fema), Deanne Criswell.

Les tempêtes de catégorie 3 ou plus sur l'échelle de Saffir-Simpson sont considérées comme des phénomènes météorologiques majeurs.

A Steinhatchee, petite ville d'un millier d'habitants du nord-ouest de la Floride, des dizaines de personnes se préparaient déjà mardi soir à évacuer.

Robert Bryant rassemblait des affaires avant de partir avec ses parents, leurs deux chats et leur chien vers la maison de sa grand-mère à Melrose, à 150 km à l'est.

"Nous sommes sur l'eau, donc nous serons les plus affectés", a expliqué à l'AFP le jeune homme de 18 ans, dont la maison sur pilotis se situe à l'embouchure de la rivière Steinhatchee qui se jette dans le golfe du Mexique.

"Il faut se préparer au pire", a-t-il poursuivi.

Le gouverneur de Floride Ron DeSantis a appelé les personnes se trouvant dans les zones d'évacuation de 23 comtés le long de la côte à partir "immédiatement", ajoutant que l'ouragan serait probablement le plus puissant à frapper la région depuis plus d'un siècle.

Certaines parties de la Floride pourraient recevoir jusqu'à 30 centimètres de pluie, d'après le NHC.

Aide fédérale

Le président américain Joe Biden a approuvé lundi une déclaration d'état d'urgence et débloqué une aide fédérale. La Fema se prépare déjà aux conséquences de la tempête, notamment en déployant par avance une partie de son personnel, selon la Maison Blanche.

"J'ai parlé au gouverneur la nuit dernière, nous sommes en train de fournir tout ce dont il pourrait avoir besoin. Nous sommes en contact constant", a dit mardi M. Biden à propos de M. DeSantis, comme lui candidat à la présidence en 2024.

L'aéroport international de Tampa a fermé et les vols ont été interrompus sur la côte est des États-Unis, en proie à un autre ouragan, Franklin, venu de l'Atlantique.

Par précaution, les Etats de Caroline du Sud et Géorgie, plus au nord, ont déclaré l'état d'urgence. "Idalia sera probablement encore un ouragan lorsqu'il traversera le sud de la Géorgie, et peut-être lorsqu'il atteindra la côte de la Géorgie ou du sud de la Caroline du Sud tard dans la journée", selon le NHC.

Sur la pointe ouest de Cuba, les fortes pluies générées par le passage d'Idalia, alors encore tempête tropicale, ont provoqué des inondations dans plusieurs localités et privé d'électricité plus de 200 000 usagers, dont 90 000 à La Havane, ont annoncé les autorités.

Aucune victime n'y a été signalée dans l'immédiat.

Idalia s'est ensuite déplacée dans le Golfe du Mexique, où sévit actuellement "une vague de chaleur marine", un facteur de renforcement des ouragans, selon les chercheurs.

Fin septembre 2022, la Floride avait déjà été frappée par l'ouragan Ian, qui avait fait près de 150 morts et provoqué d'importants dégâts sur son passage dans le sud-ouest de cet Etat.

Les scientifiques ont prévenu que les tempêtes deviennent plus puissantes à mesure que la planète se réchauffe en raison du changement climatique.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.