PARIS: Les plus grandes entreprises dans le monde ont versé plus de 560 milliards de dollars de dividendes au deuxième trimestre, un record sur cette période, avec une tendance encore plus accentuée en France.
Entre avril et juin, les 1 200 plus importantes entreprises cotées en Bourse, recensées par le gestionnaire d'actifs Janus Henderson, ont redistribué 568,1 milliards de dollars en dividendes à leurs actionnaires.
Cette croissance de 4,9% par rapport à la même période de 2022 "dépasse" même de peu les "attentes optimistes" de l'entreprise.
En Europe, où deux tiers des dividendes sont réalisés durant ces trois mois car beaucoup d'entreprises choisissent de verser l'intégralité du dividende annuel en une fois, la hausse a été de 9,7%.
En France, qui a représenté près de 30% des dividendes en Europe, la tendance a été plus marquée encore avec une hausse de 13,3%, devant d'autres grandes économies comme l'Allemagne (+9,6%), l'Italie (+9,4%), mais moins que l'Espagne (+32,7%).
Janus Henderson estime à 49,5 milliards de dollars (environ 46 milliards d'euros) le montant des dividendes en France, un record.
BNP Paribas, Sanofi, Axa, LVMH et Engie, dont les dividendes ont augmenté de deux tiers, ont été les principaux redistributeurs au deuxième trimestre, et sont tous dans le top 20 mondial.
«Moins volatils que les bénéfices»
Les dividendes, qui permettent aux entreprises de redistribuer à leurs actionnaires une part de leurs bénéfices, suivent la tendance des profits des principales multinationales françaises: en 2022, les entreprises du CAC 40 ont dégagé plus de 142 milliards d'euros de bénéfices grâce aux records du luxe et de l'énergie.
Les entreprises peuvent également redistribuer de l'argent à leurs actionnaires sous la forme de rachats d'actions, une pratique qui prend de plus en plus d'ampleur en Europe.
Les banques ont été "le principal moteur" de la croissance des dividendes, en Europe comme dans le monde, suivies par l'automobile en Europe, selon le groupe de gestion d'actifs mondial Janus Henderson.
Le gestionnaire s'attend "à ce que la hausse des dividendes se poursuive (...). Une des caractéristiques rassurantes des revenus de dividendes est qu'ils sont typiquement beaucoup moins volatils que les bénéfices. Les versements de dividendes ont été inférieurs à la croissance des bénéfices l'année dernière et peuvent donc la dépasser cette année", précise dans le communiqué de presse de Janus Henderson Ben Lofthouse, le responsable de l'équipe actions monde.