Irak: Trois personnes pendues pour un des pires attentats de l'EI à Bagdad en 2016

Trois personnes condamnées à mort en Irak ont été pendues pour leur implication dans un attentat ayant fait 323 morts à Bagdad (Photo, AFP).
Trois personnes condamnées à mort en Irak ont été pendues pour leur implication dans un attentat ayant fait 323 morts à Bagdad (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 29 août 2023

Irak: Trois personnes pendues pour un des pires attentats de l'EI à Bagdad en 2016

  • Quelque 323 personnes avaient péri et 200 autres avaient été blessées dans l'attentat revendiqué par les djihadistes de l'EI
  • En 2022, l'Irak a été le sixième pays qui exécute le plus au monde, selon un rapport publié par Amnesty International

BAGDAD: Trois personnes condamnées à mort en Irak ont été pendues pour leur implication dans un attentat ayant fait 323 morts à Bagdad en juillet 2016 et revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), ont annoncé lundi les services du Premier ministre.

Le chef du gouvernement, Mohamed Chia al-Soudani, a lui-même rendu public "l'exécution des peines de mort" visant "trois des principaux criminels condamnés pour leur participation" à l'attentat, selon un communiqué de ses services.

Il s'est exprimé alors qu'il recevait lundi les familles des victimes de la "tragédie de Karrada", du nom du quartier visé par l'attaque suicide au minibus piégé.

L'attaque du 3 juillet 2016, une des plus sanglantes qu'ait connu l'Irak depuis l'invasion américaine de 2003, avait été perpétrée dans un quartier commerçant bondé, au moment où les Irakiens faisaient leurs courses avant l'Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du mois de jeûne du ramadan.

Quelque 323 personnes avaient péri et 200 autres avaient été blessées dans l'attentat revendiqué par les djihadistes de l'EI, qui contrôlaient à l'époque de larges pans du territoire irakien.

Le minibus que le kamikaze a fait exploser était chargé d'explosifs plastiques et de nitrate d'ammonium, avait annoncé à l'époque la police à Bagdad.

L'explosion elle-même a tué un nombre limité de personnes, mais les flammes se sont propagées et ont piégé les Irakiens qui se trouvaient dans les échoppes et centres commerciaux du quartier, d'après la même source.

Les pendaisons annoncées par le Premier ministre ont eu lieu dimanche soir et lundi matin, selon son communiqué, qui ne dévoile pas l'identité des trois personnes exécutées ni la date de leur condamnation.

Selon une source gouvernementale interrogée par l'AFP, parmi les trois hommes figure Ghazwan al-Zawbaï. Les autorités irakiennes avaient annoncé en octobre 2021 son arrestation "hors du pays", le présentant comme le "terroriste" responsable de cet attentat du 3 juillet 2016.

«Insurrection de faible intensité»

Après sa montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, l'EI a vu son "califat" autoproclamé s'écrouler sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays.

Si les autorités irakiennes ont proclamé leur "victoire" contre l'EI fin 2017, des cellules djihadistes continuent d'attaquer sporadiquement les effectifs de l'armée et de la police, particulièrement dans les zones rurales et reculées, hors des grandes villes.

Depuis plusieurs années, les tribunaux irakiens ont prononcé des centaines de peines capitales et de condamnations à perpétuité car le Code pénal prévoit une sentence jusqu'à la mort pour quiconque a rejoint "un groupe terroriste", que l'accusé ait combattu ou non dans ses rangs.

En 2022, l'Irak a été le sixième pays qui exécute le plus au monde, selon un rapport publié par Amnesty International, avec plus de 11 exécutions. La même année, plus de 41 peines de mort ont été prononcées, selon la même source.

En 2020, plus de 45 personnes avaient été exécutées, d'après l'ONG.

Selon un rapport de l'ONU publié en juillet, "la structure principale" de l'EI continue de compter "de 5.000 à 7.000 membres en Irak et en République arabe syrienne, dont la plupart sont des combattants".

D'après cette même source, "l'action antiterroriste des forces irakiennes a continué d'entraîner une réduction des activités de Daech (acronyme en arabe de l'EI, ndlr), lequel a cependant maintenu une insurrection de faible intensité".

En mars, un haut responsable militaire irakien assurait toutefois que l'EI comptait entre 400 et 500 combattants actifs en Irak.

Pour la justice irakienne, le "terrorisme", mais aussi les homicides volontaires, voire les trafics de drogue, peuvent valoir la peine de mort par pendaison à leurs auteurs.


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com