PARIS: La RATP va généraliser la descente à la demande après 22 heures entre deux arrêts à partir de vendredi pour les bus parisiens, annonce lundi la présidente d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse.
"A partir du 1er septembre, les bus opérés par la RATP vont progressivement pratiquer la descente à la demande après 22 heures dans tout Paris", déclare Mme Pécresse au Parisien, présentant cette mesure déjà expérimentée en banlieue depuis 2018 comme "une bonne nouvelle pour la sécurité, notamment des femmes".
La patronne d'IDFM estime qu'"il reste beaucoup de sujets sur la qualité de service", alors que les opérateurs - RATP en tête - peinent toujours à recruter du personnel, si bien que "trop de bus, de métros ou de trains n'ont pas circulé".
"J'attends des opérateurs qu'ils mettent tout en oeuvre pour assurer une offre à 100%, comme ils s'y étaient engagés", martèle l'élue, qui dit leur avoir demandé de "(mettre) l'accent sur toutes les lignes qui desservent les établissements scolaires".
Valérie Pécresse constate par ailleurs qu'il lui manque toujours 800 millions d'euros pour boucler le budget 2024 d'IDFM.
Elle réclame à l'Etat 200 millions d'euros pour couvrir la facture transports des Jeux olympiques et la possibilité de lever 500 millions de taxes nouvelles.
"Sinon, je n'ouvrirai pas les nouvelles lignes", comme les prolongements du RER E et de la ligne 14 du métro à l'aéroport d'Orly et Saint-Denis, menace-t-elle à nouveau.
"Pas question de se lancer dans une spirale de hausses tarifaires qui seraient socialement insupportables. Et écologiquement stupides", assure-t-elle. "Je veux que les hausses de Navigo soient les plus modérées possible."
Dans la version en ligne de son interview au Parisien, Valérie Pécresse apporte une fin de non-recevoir au PDG de la RATP Jean Castex, qui veut renégocier son contrat avec IDFM pour tenir compte de l'inflation.
"La RATP ne peut pas s'abstraire de vrais efforts de productivité. Avant de dire +il faut tout indexer sur l'inflation+, il faut d'abord voir s'il n'y a pas des économies à faire ailleurs, notamment à l'étranger", juge-t-elle.
"Nous sommes à l'écoute des opérateurs. Mais, de toute façon, cet argent supplémentaire, on ne l'a pas", tranche-t-elle.