SAN FRANCISCO : Threads, le concurrent de X (anciennement Twitter) créé par Meta dans l'espoir de profiter des déboires de la plateforme détenue par Elon Musk, dispose désormais d'une version web, avec l'espoir qu'elle l'aidera à relancer son démarrage finalement poussif.
Cette nouvelle version est vue comme étant essentielle pour attirer les professionnels et les médias, qui sont parmi les utilisateurs les plus actifs sur ce type de réseaux sociaux, et postent des messages le plus souvent sur leurs ordinateurs, durant leurs heures de travail.
«Threads est désormais disponible pour tout le monde, dites-nous ce que vous en pensez!', a écrit jeudi Adam Mosseri, le dirigeant d'Instagram dont Threads est la déclinaison.
Jusqu'ici, le réseau social n'était accessible que sur smartphones.
«L'équipe de Threads a beaucoup travaillé afin d'offrir une expérience équivalente à celle sur mobile et va ajouter des fonctionnalités à la version web dans les semaines à venir», a déclaré un porte-parole du groupe.
Pensé comme un concurrent direct de Twitter, désormais appelé X, Threads a été lancé début juillet, Meta invitant le milliard d'utilisateurs d'Instagram à télécharger l'application, permettant ainsi au dernier-né de connaître un démarrage record.
De nombreuses célébrités qui avaient bénéficié d'un accès anticipé à l'application, telles que Jennifer Lopez ou la star du football américain Tom Brady, ne l'utilisent finalement que rarement.
X continue donc à dominer sur ce type de format mais le désordre persistant sur le réseau depuis son rachat par le propriétaire de Tesla érode peu à peu sa base d'utilisateurs, qui sont désormais en quête d'alternatives.
Un statut que n'a pas encore Threads: selon les données de Similarweb, la plateforme compte actuellement en moyenne 10,3 millions d'utilisateurs quotidiens, contre 49,3 millions peu après son lancement.
«Cela prendra du temps de stabiliser l'application, mais dès que ce sera fait, nous nous concentrerons sur l'acquisition d'utilisateurs», avait toutefois prévenu le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, dès les débuts de Threads.
L'application reste en revanche toujours indisponible au sein de l'Union européenne car elle ne respecte pas pour l'heure les conditions posées par la législation européenne en termes de protection des données.