Le yoga est un mode de vie qui doit être pratiqué régulièrement, affirme la première instructrice certifiée saoudienne

Il existe un intérêt croissant pour la pratique du yoga en Arabie saoudite, selon la présidente du Comité du yoga du Royaume, Nouf al-Marwaai. (Fournie)
Il existe un intérêt croissant pour la pratique du yoga en Arabie saoudite, selon la présidente du Comité du yoga du Royaume, Nouf al-Marwaai. (Fournie)
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Le yoga est un mode de vie qui doit être pratiqué régulièrement, affirme la première instructrice certifiée saoudienne

  • Le Comité saoudien du yoga, créé le 16 mai 2021, s’efforce d’introduire ce sport dans les universités du Royaume
  • La célébration de la Journée internationale du yoga, le 21 juin, a connu un énorme succès en Arabie saoudite

RIYAD: Il existe un intérêt croissant pour la pratique du yoga en Arabie saoudite, selon la présidente du Comité du yoga du Royaume, Nouf al-Marwaai.

Première instructrice de yoga certifiée du Royaume et première lauréate arabe du prix Padma Shri, Nouf al-Marwaai a fait part de son expérience lors du Mayman Show, relatant son travail d'introduction, de promotion et de redéfinition du yoga dans le pays.

«Nous avons réglementé les pratiques, nous avons élaboré les normes et même signé un protocole d’accord avec le ministère Ayush, qui est en fait le ministère du Yoga en Inde», a-t-elle expliqué lors de l’émission.

Tout ce travail acharné a payé. En juin dernier, l'équipe nationale saoudienne de yoga a remporté cinq médailles au cours de sa première compétition internationale, lors du deuxième championnat international de yoga du Mont Everest au Népal. L’équipe a participé au concours yogasana, qui porte spécifiquement sur l’exécution exacte des différentes postures de yoga. Samaher al-Malki a remporté la médaille d'or, Ahmed Shilati, Sarah al-Amoudi et Bader al-Ghamdi ont remporté l'argent, et Joud Abed le bronze.

Nouf al-Marwaai a exprimé sa reconnaissance pour ce succès à l'équipe technique et aux instructeurs, dont Vijay Yadav et Paula Debral, ainsi qu'aux dirigeants du Royaume. «C'était, je ne dirais pas une surprise pour nous, mais oui, ce fut un moment très émouvant pour nous tous de constater ce succès», a-t-elle confié.

La célébration de la Journée internationale du yoga, le 21 juin, a également connu un énorme succès en Arabie saoudite. Les festivités, qui visaient à faire découvrir ce sport au public, se sont déroulées dans neuf régions réparties sur 23 sites, attirant plus de 10 000 participants. Les activités comprenaient des séances de yoga et des méditations, ainsi qu’un hommage aux champions du Royaume.

Le Comité saoudien du yoga, créé le 16 mai 2021, s’efforce désormais d’introduire ce sport dans les universités du Royaume. Nouf al-Marwaai a expliqué qu'il était très important, en particulier pour les jeunes, de considérer le yoga comme une activité de compétition, d’où la collaboration avec des universités intéressées à intégrer le yoga dans leurs programmes.

De cette façon, on peut espérer que davantage d’athlètes potentiels pourront être découverts et formés en vue de contribuer à l’équipe nationale. Le Comité saoudien du yoga apporte également tout son soutien à d’autres universités plus intéressées par ce sport pour les bienfaits qu’il apporte en matière de santé et de bien-être.

Nouf al-Marwaai a utilisé son expérience personnelle pour montrer l’impact positif que le yoga pouvait avoir sur la santé des gens. «Le yoga m'a vraiment sauvé la vie: j'étais incapable de dormir, de bouger ou même de m'asseoir par terre, les jambes croisées, à cause de mes raideurs articulaires», a-t-elle affirmé. «Cependant, après avoir pratiqué le yoga, je ne dirais pas que j’ai connu immédiatement une amélioration à 100 %, mais cela a été un changement progressif et substantiel.»

Enfant, Nouf al-Marwaai souffrait d'une maladie rhumatismale appelée «lupus érythémateux». Cette maladie provoquait chez elle des crises de panique, des troubles du sommeil, de l'anxiété, et des raideurs, et influait négativement sur ses études. L’amélioration progressive de sa santé a commencé après qu’elle a lu le livre de son père sur le yoga – lui aussi ancien champion de ce sport.

«On peut tout acheter, tout remplacer, mais pas sa santé. La santé mentale est quelque chose que l’on voit ou que l’on ne ressent pas jusqu’à ce qu’elle soit vraiment compromise», a-t-elle précisé. «La santé mentale est très importante. En grandissant, la vie comporte des difficultés, et prendre soin de sa santé physique et mentale détermine la qualité de vie lorsqu’on vieillit.»

Le yoga peut également être utilisé pour promouvoir la paix et le développement internationaux. Avec sa popularité grandissante dans le Royaume, Nouf al-Marwaai a donné l'exemple de la manière dont le yoga constitue un solide pont culturel entre l'Arabie saoudite et l'Inde. «C'est la culture indienne, et en la promouvant, nous promouvons en fait l'amitié et les échanges culturels avec l'Inde», a-t-elle indiqué.

Le sommet indien du G20 en septembre prochain fait écho à un message similaire à travers son thème «Vasudhaiva Kutumbakam», qui signifie «Une Terre, une famille, un avenir». Cette expression, issue d'un ancien texte indien, correspond à de nombreux principes trouvés dans le yoga et ses enseignements, a soutenu Al-Marwaai.

Pour mieux illustrer son titre de première acharya de yoga certifiée, Nouf al-Marwaai a fait une brève démonstration de la technique de respiration pranayama. «Une fois votre formation acquise, et à partir du moment où vous commencerez à en constater les avantages, vous n’arrêterez jamais de pratiquer le yoga», a-t-elle conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com