CHICAGO: Les accords de paix qu'Israël a signés avec les Émirats arabes unis et Bahreïn établissent les fondations pour développer le commerce de l'énergie, a déclaré mardi le secrétaire américain à l'Énergie, Daniel Brouillette.
L'administration Trump ne perd pas de temps pour inviter d'autres pays arabes, tel que le Soudan, le Maroc, l'Autorité palestinienne, l'Arabie saoudite, la Jordanie et Oman, à s'associer à Israël pour prolonger son oléoduc trans-israélien. En plus du pétrole, le TIPline pourrait transporter d'autres ressources énergétiques, a ajouté Brouillette.
L’oléoduc s'étend du golfe d'Al-Aqaba dans le sud d'Israël, jusqu’au au port méditerranéen d'Ashkelon, au nord de la bande de Gaza.
Le TIPline a été construit en 1968 en partenariat avec le shah d'Iran, pour éviter d’acheminer le pétrole par le canal de Suez. Israël a ensuite travaillé avec la Russie pour fournir du pétrole aux pays asiatiques.
Bouillette révèle que l'échange entre Israël et ses voisins arabes pourrait éventuellement inclure d'autres sources d'énergie. « Le transfert du gaz entre Israël et l'Égypte puis vers la région s’est toujours bien déroulé », dit-il, « nous réfléchissons à d’autres possibilités (… ) concernant le transport du pétrole brut et d'autres produits à travers cet oléoduc, comme l'électricité par exemple ».
Il a de plus évoqué « l’incroyable chance que nous avons pour (…) le développement de l'hydrogène et son transfert dans toute la région. Ces technologies semblent susciter un vif intérêt ».
Brouillette estime que les accords d'Abraham signés par les Émirats arabes unis, Bahreïn, et Israël ouvrent la voie vers la signature d’ententes avec d'autres pays arabes, à partir de janvier.
Bien qu'il ne puisse pas spéculer sur ce pourrait faire une « une nouvelle administration américaine », mais il espère voir les progrès se poursuivre. « Je sais que l'Égypte entretient d'excellentes relations avec Israël. Ils ont mené des conversations dans le cadre d’une organisation appelée EasternMed Gas Forum. Nous nous attendons à ce que ce genre de conversations se poursuive », a-t-il ajouté.
L’objectif des États-Unis est de « produire de l’énergie et de la mettre à disposition de la région, mais aussi de créer des opportunités économiques pour l’Égypte, Israël, et tout autre pays qui souhaite fournir du gaz naturel, ou même du pétrole brut, aux autres pays dans le monde entier », a -t-il ajouté.
Brouillette avoue que son département explore l’idée d’étendre la conversation sur le sujet de l’énergie renouvelable à travers le Moyen-Orient, l'Europe et l'Asie. Il rappelle par ailleurs que les accords d'Abraham comprennent une clause ouvrant la voie à des accords énergétiques.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com