Ukraine: bombardement meurtrier dans le nord après une réunion entre Poutine et ses généraux

Le président russe Vladimir Poutine et le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, quittent un train alors qu'ils assistent à une cérémonie de lancement de la ligne D3 du réseau ferroviaire de Moscou, le 17 août 2023 (AFP).
Le président russe Vladimir Poutine et le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, quittent un train alors qu'ils assistent à une cérémonie de lancement de la ligne D3 du réseau ferroviaire de Moscou, le 17 août 2023 (AFP).
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Publié le Samedi 19 août 2023

Ukraine: bombardement meurtrier dans le nord après une réunion entre Poutine et ses généraux

  • L'armée russe a par ailleurs affirmé avoir 'éliminé' 150 soldats ukrainiens qui tentaient de traverser le fleuve Dniepr, ligne de front dans le sud de l'Ukraine où Kiev tente de pénétrer les défenses de Moscou
  • «Un missile russe a frappé en plein centre-ville, dans notre Tcherniguiv», a écrit le président ukrainien sur Telegram

MOSCOU: La Russie a bombardé samedi le centre-ville de Tcherniguiv, dans le nord de l'Ukraine, faisant "des morts" selon le président Volodymyr Zelensky, peu après une réunion au sommet entre Vladimir Poutine et ses généraux.

L'armée russe a par ailleurs affirmé avoir "éliminé" 150 soldats ukrainiens qui tentaient de traverser le fleuve Dniepr, ligne de front dans le sud de l'Ukraine où Kiev tente de pénétrer les défenses de Moscou.

"Un missile russe a frappé en plein centre-ville, dans notre Tcherniguiv", a écrit le président ukrainien sur Telegram. "Une place, l'université polytechnique, un théâtre. Un samedi ordinaire, que la Russie a transformé en un jour de douleur et de perte. Il y a des morts, il y a des blessés", a-t-il ajouté.

Peu auparavant, les autorités locales avaient évoqué le tir "d'un missile balistique" et enjoint à la population de "rester à l'abri" dans cette ville épargnée par les attaques à grande échelle après avoir été brièvement envahie par les forces russes au début de l'invasion en février 2022.

Ce bombardement s'est produit au moment où Volodymyr Zelensky se trouvait en visite en Suède, un pays qui a fourni à Kiev des armes antichars par milliers et souhaite adhérer à l'Otan malgré l'opposition de Moscou.

L'attaque survient également peu après une réunion, annoncée samedi matin par le Kremlin, entre Vladimir Poutine et les généraux en charge de l'opération militaire en Ukraine dans la ville russe de Rostov-sur-le-Don, non loin de la frontière ukrainienne.

Les autorités russes n'ont pas précisé quand cette réunion avait eu lieu mais des images diffusées par les médias d'Etat suggèrent qu'elle s'est tenue pendant la nuit dans cette ville du sud du pays.

Ce déplacement fait suite à une série de succès revendiqués cette semaine par Kiev sur le champ de bataille et alors que les Etats-Unis ont approuvé vendredi l'envoi par le Danemark et les Pays-Bas de F-16 à l'Ukraine.

"Vladimir Poutine a tenu une réunion dans le quartier général de l'opération militaire spéciale à Rostov-sur-le-Don", affirme le Kremlin dans un communiqué.

"Le chef de l'Etat a écouté les rapports du chef d'état-major des forces armées russes Valéri Guérassimov, de commandants de secteurs et d'autres responsables", a précisé le communiqué.

Une vidéo diffusée par l'agence de presse RIA Novosti montre le président russe vêtu d'un costume et sortant d'une jeep dans l'obscurité avant d'être accueilli par le général Guérassimov, en tenue militaire.

Centre opérationnel de l'intervention russe en Ukraine, Rostov-sur-le-Don avait été le théâtre en juin de la spectaculaire mutinerie des mercenaires de Wagner, qui s'étaient brièvement emparés du quartier général de l'armée dans la ville avant de stopper leur rébellion.

Le général Guérassimov, que les mercenaires de Wagner voulaient renverser, a rarement été vu en public depuis cette rébellion avortée. Quant à Vladimir Poutine, il se rend rarement dans les zones proches de l'offensive russe en Ukraine.

15 drones russes abattus

Samedi matin, les forces armées ukrainiennes ont également annoncé avoir détruit "quinze drones" russes dans la nuit.

Les deux parties au conflit, qui a commencé en février 2022, ont récemment signalé des incursions régulières de drones par voie aérienne et maritime, dans une période où l'Ukraine est en pleine contre-offensive afin de récupérer son territoire sous contrôle russe.

Selon Kiev, 17 drones explosifs Shahed de fabrication iranienne et "lancés depuis la région de Koursk" ont été utilisés dans la nuit de vendredi à samedi lors d'une attaque aérienne, sans préciser ce qui était arrivé aux deux drones restants.

La défense antiaérienne ukrainienne a été activée "dans les régions du nord et du centre, ainsi que de l'ouest" du pays, a ajouté Kiev.

La Russie a intensifié ses attaques contre les infrastructures portuaires ukrainiennes de la mer Noire et du Danube depuis son retrait de l'accord céréalier conclu sous l'égide de l'ONU et de la Turquie et entré en vigueur à l'été 2022.

Parallèlement, l'armée russe a affirmé samedi avoir déjoué une attaque ukrainienne en Crimée. "Pendant la nuit du 19 août, le régime de Kiev a tenté de mener une attaque terroriste avec un missile anti-aérien du système de défense aérien S-200 qui a été utilisé pour frapper le territoire de Crimée", a indiqué l'armée russe dans un communiqué.

La péninsule en mer Noire, annexée par Moscou en 2014, a été régulièrement prise pour cible depuis le début de l'offensive russe en Ukraine il y a bientôt un an et demi. Kiev a répété vouloir récupérer l'ensemble des territoires conquis par Moscou, y compris la Crimée.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.