Haïti: les violences des gangs ont fait plus de 2 400 morts entre le 1er janvier et le 15 août

Un homme blessé est transporté sur une moto vers un hôpital après avoir été blessé par balle lors de violences entre gangs à Port-au-Prince, Haïti, le 15 août 2023. (Photo, AFP)
Un homme blessé est transporté sur une moto vers un hôpital après avoir été blessé par balle lors de violences entre gangs à Port-au-Prince, Haïti, le 15 août 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 18 août 2023

Haïti: les violences des gangs ont fait plus de 2 400 morts entre le 1er janvier et le 15 août

  • En réponse à la violence persistante des gangs et à l'insécurité généralisée, il y a eu une augmentation des mouvements de justice populaire ou des groupes d'autodéfense
  • « Depuis le 24 avril jusqu'à la mi-août, plus de 350 personnes ont été lynchées par la population locale et des groupes d'autodéfense. Parmi les personnes tuées figurent 310 membres présumés de gangs, 46 membres du public et un policier»

GENÈVE: Les violences des bandes armées qui font régner la terreur en Haïti ont fait plus de 2 400 morts depuis le début de l'année, a indiqué l'ONU vendredi.

"Entre le 1er janvier et le 15 août de cette année, au moins 2 439 personnes ont été tuées et 902 autres blessées", a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, lors d'un briefing de l'ONU à Genève.

En réponse à la violence persistante des gangs et à l'insécurité généralisée, il y a eu une augmentation des mouvements de "justice populaire" ou des groupes d'autodéfense.

"Depuis le 24 avril jusqu'à la mi-août, plus de 350 personnes ont été lynchées par la population locale et des groupes d'autodéfense. Parmi les personnes tuées figurent 310 membres présumés de gangs, 46 membres du public et un policier", a souligné Mme Shamdasani.

Face à la vague de violences, qui s'est encore intensifiée entre le 11 et le 15 août, Volker Türk, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme demande que des mesures soient prises d'urgence à la suite de l'appel du Secrétaire général des Nations unies en faveur d'une force multinationale non onusienne pour aider la police haïtienne à faire face à la situation

"Les droits humains du peuple haïtien doivent être protégés et ses souffrances atténuées", a souligné Volker Türk, qui a visité le pays en février.

Haïti est englué depuis des années dans une profonde crise économique, sécuritaire, et politique, qui a renforcé l'emprise des gangs. Ces bandes armées contrôlent environ 80% de la capitale haïtienne et les crimes violents sont fréquents.


Gary Lineker critique la BBC pour avoir suspendu la diffusion d'un documentaire sur Gaza

Gary Lineker a quitté la BBC où il était présentateur sportif à la suite d'une polémique suscitée par une publication sur les réseaux sociaux perçue comme ayant des connotations antisémites. (Photo Fournie)
Gary Lineker a quitté la BBC où il était présentateur sportif à la suite d'une polémique suscitée par une publication sur les réseaux sociaux perçue comme ayant des connotations antisémites. (Photo Fournie)
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  • C'était la première fois qu'il critiquait publiquement la BBC depuis son départ, consécutif à une polémique sur un message publié sur les réseaux sociaux.
  • Il a accusé les dirigeants de la BBC de céder à la pression « venant d'en haut ».

LONDRES : l'ancien présentateur de la BBC et star du football, Gary Lineker, a déclaré que la chaîne « devrait avoir honte » après avoir décidé de ne pas diffuser un documentaire sur les médecins travaillant à Gaza.

Il a accusé les dirigeants de céder à la pression « venue d'en haut » et a fait ces remarques lors d'une projection privée du documentaire Gaza : Doctors Under Attack, où il était visiblement ému, selon les médias.

C'était la première fois qu'il critiquait publiquement la BBC depuis son départ, consécutif à une polémique autour d'un message publié sur les réseaux sociaux et perçu comme ayant des connotations antisémites — pour lequel il s'était ensuite excusé.

Après la projection, Lineker a déclaré que le documentaire, initialement commandé par la chaîne, « devait être vu ». Il devait vraiment être vu. » 

Il a ajouté : « Je pense que la BBC devrait avoir honte. J'ai travaillé pour cette entreprise pendant 30 ans ; voir son déclin ces deux dernières années a été vraiment dévastateur. Je l'ai défendue et réfuté les accusations de partialité. »

Ce documentaire, qui présente des témoignages directs de personnel médical palestinien et enquête sur des attaques présumées contre des hôpitaux et des établissements de santé, a été retiré par la BBC en raison de doutes quant à son impartialité. Cette décision a suscité un tollé parmi les groupes pro-palestiniens, car un autre documentaire sur les enfants de Gaza avait déjà été retiré, après qu'il est apparu que le narrateur principal était le fils d'un responsable du Hamas. 

Il a déclaré que, bien que la BBC « parle sans cesse d'impartialité », la réalité était que le diffuseur « cédait à la pression venant d'en haut », ce qu'il a qualifié de profondément préoccupant.

« Je pense que le moment approche où beaucoup de gens devront répondre de cela », a-t-il ajouté, avertissant que « la complicité touchera beaucoup de gens ».

La BBC a récemment été accusée de couvrir de manière biaisée et pro-israélienne la guerre à Gaza.

Au début de la semaine, des centaines de professionnels des médias, dont plus d'une centaine d'employés actuels de la BBC, ont accusé le diffuseur d'agir comme « agent de relations publiques du gouvernement israélien ». Dans une lettre ouverte, ils ont exprimé leurs inquiétudes concernant le rôle de Sir Robbie Gibb, membre du conseil d'administration, dans la couverture de Gaza par la BBC.

Gibb a contribué à diriger le consortium qui a racheté le Jewish Chronicle en 2020, et a occupé le poste de directeur jusqu'en août 2024.

La lettre décrit sa position au sein du conseil d'administration de la BBC, notamment au sein du comité des normes éditoriales, comme « intenable », en raison de l'histoire présumée du Jewish Chronicle, qui aurait publié « des contenus anti-palestiniens et souvent racistes ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump reçoit Netanyahu lundi en vue d'un cessez-le-feu à Gaza

Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. (Photo AFP)
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  • Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.
  • Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

WASHINGTON : L'un veut « déraciner » le Hamas, l'autre un cessez-le-feu dans la bande de Gaza : Benjamin Netanyahu sera reçu par Donald Trump à la Maison Blanche, lundi. Cette rencontre sera déterminante pour l'avenir du territoire palestinien, et il sera également question de l'Iran.

Il s'agira de la troisième rencontre en six mois entre le Premier ministre israélien et le président américain, qui entretiennent une relation étroite, une situation tout à fait inhabituelle.

Elle survient deux semaines après que les États-Unis ont rejoint l'offensive militaire israélienne contre l'Iran, Washington bombardant trois sites nucléaires et obtenant peu après un arrêt des combats entre les deux pays ennemis.

La fin de cette guerre de 12 jours a ravivé les espoirs d'un arrêt des combats dans la bande de Gaza, où les conditions humanitaires sont catastrophiques pour une population de plus de deux millions d'habitants.

Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il se montrerait « très ferme » avec M. Netanyahu, appelle à un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, las d'une guerre sans fin.

« Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer », a-t-il affirmé jeudi, alors qu'on lui demandait s'il voulait toujours que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février. 

« Grand marchandage » 

Une nouvelle proposition de trêve, négociée après la venue à Washington du ministre israélien Ron Dermer, a été soumise au mouvement islamiste palestinien par les médiateurs qatari et égyptien.

Donald Trump a sommé le Hamas d'accepter cette « ultime » proposition de cessez-le-feu, après 21 mois d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza déclenchée en représailles à l'attaque du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

Vendredi soir, celui-ci a déclaré être prêt à « engager immédiatement » des négociations, soutenu par son allié, le Jihad islamique.

Selon une source palestinienne, la trêve serait assortie de la libération de la moitié des otages encore en vie détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens.

« Je crois qu'on va assister à une réunion stratégique façon « grand marchandage » comme les aime Trump », a déclaré à l'AFP Michael Horowitz, analyste géopolitique indépendant.

Selon lui, « même M. Netanyahu a conscience qu'on arrive au bout de ce qui peut être fait à Gaza, et qu'il est temps de planifier une sortie ». Netanyahu la veut sûrement graduelle. »

Le dirigeant israélien est sous pression au sein de son gouvernement de coalition et cherchera à temporiser, tout en plaidant pour qu'une « sortie graduelle de la guerre se fasse en parallèle avec un effort de normalisation avec des partenaires régionaux comme l'Arabie saoudite », explique l'expert. 

 « Rien à offrir » à l'Iran

En 2020, les accords d'Abraham, parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat, ont mené à la normalisation des relations entre plusieurs pays arabes, dont le Maroc et les Émirats arabes unis.

Cependant, de nombreux pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ont jusqu'à présent refusé de se joindre à ce processus, tant que la guerre à Gaza se poursuit et qu'il n'y a pas de trajectoire définie vers la création d'un État palestinien, ce que le gouvernement israélien rejette catégoriquement.

Concernant le dossier du nucléaire iranien, Donald Trump a affirmé lundi dernier qu'il n'avait « rien à offrir » à l'Iran, avec qui il « ne parle pas ».

Fort des frappes de la nuit du 21 au 22 juin, qui, selon lui, ont « anéanti » le programme nucléaire iranien, le président américain a prévenu qu'il n'hésiterait pas à bombarder à nouveau le pays s'il cherchait à se doter de l'arme atomique.

Les relations entre MM. Netanyahu et Trump n'ont pas toujours été de tout repos.

Lors de leur précédent entretien, en avril, Donald Trump avait stupéfait M. Netanyahu en annonçant des négociations directes avec l'Iran.

Mais « Bibi », le surnom donné à M. Netanyahu, a été le premier dirigeant étranger invité du second mandat de Donald Trump.

Et leur alliance contre l'Iran semble avoir scellé leur réconciliation.

Le président américain a dit voir en lui « un grand héros », allant même jusqu'à appeler à l'abandon des poursuites judiciaires pour corruption le visant dans son pays. 


Trump estime qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe israélienne dans la ville de Gaza, au centre de la bande de Gaza, le 2 juillet 2025, dans le cadre du conflit entre Israël et le groupe armé palestinien Hamas. (AFP)
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  • Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine"
  • A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour"

Morristown, États-Unis: Donald Trump a déclaré vendredi qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", avant une visite à la Maison Blanche prévue lundi du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

A la question d'un journaliste à bord d'Air Force One lui demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président américain a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".

En réponse aux informations selon lesquelles le Hamas avait répondu positivement aux propositions de négociations pour un cessez-le-feu, il a déclaré : "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza".