KABOUL: Un vice-gouverneur de la province de Kaboul et son secrétaire ont été tués mardi dans la capitale afghane dans l'explosion d'une bombe magnétique fixée à leur voiture, a-t-on appris de source officielle.
« Vers 09H40 (05h10 GMT) un Land Cruiser qui appartenait (à un) vice-gouverneur de Kaboul a été la cible d'une bombe magnétique. Malheureusement, Mahbobullah Mohebi, (l'un des) vice-gouverneur(s) de Kaboul, et son secrétaire ont été tués, et deux gardes du corps ont été blessés », a indiqué Tariq Arian, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Quelques heures plus tard, dans la province de Ghor (centre), le vice-président du conseil provincial, Abdul Rahman Akshan, a été tué dans les mêmes circonstances, selon un responsable local.
Les attaques ciblées visant des personnalités -journalistes, hommes politiques ou religieux, défenseurs des droits de l'homme- ont augmenté ces derniers mois, malgré les pourparlers de paix en cours à Doha depuis le 12 septembre entre le gouvernement afghan et les talibans.
La semaine dernière, une présentatrice de télévision a été tuée à Jalalabad (est), le troisième meurtre d'un journaliste en Afghanistan depuis début novembre.
Des hommes armés ont également attaqué mardi un poste de police à Kaboul, tuant un policier et en blessant deux autres.
Les talibans se sont engagés à ne plus cibler les grands centres urbains dans le cadre de l'accord signé en février à Doha avec les États-Unis, qui prévoit le retrait de toutes les troupes américaines d'Afghanistan d'ici mai 2021 en échange de garanties en matière de sécurité.
Mais le gouvernement afghan accuse les talibans de ne pas tenir cet engagement. Les meurtres ciblés se poursuivent et ne sont presque jamais revendiqués.
Ces derniers mois, la capitale a aussi été le théâtre de plusieurs attaques sanglantes, dont celles contre l'université de Kaboul et un autre centre éducatif, revendiquées par le groupe État islamique, et qui ont fait au total plusieurs dizaines de morts.
Les pourparlers de paix à Doha ont été suspendus jusqu'au 5 janvier. Les deux parties doivent encore s'accorder sur l'agenda des discussions.
Le président afghan, Ashraf Ghani, a dit lundi souhaiter que les négociations se poursuivent ensuite en Afghanistan.