KABOUL : Au moins un civil a été tué et deux autres blessés dans les tirs de dix roquettes à Kaboul samedi matin, selon le ministère de l'Intérieur, la deuxième attaque de ce genre dans la capitale afghane en moins d'un mois.
"Ce matin, dix roquettes ont été tirées depuis le quartier de Labe Jar à Kaboul", a déclaré le porte-parole du ministère Tariq Arian, ajoutant que trois projectiles avaient atterri près de l'aéroport de Kaboul, et cinq autres dans une zone résidentielle de la capitale.
"Malheureusement un civil a été tué et deux autres blessés", a ajouté M. Arian.
Le porte-parole de la police de Kaboul, Ferdaws Faramarz a confirmé ces faits, précisant que la plupart des roquettes avaient atteint l'est de la capitale.
Au moins dix personnes avaient déjà été tuées le 21 novembre par des roquettes qui s'étaient abattues sur le centre de Kaboul, près de la Zone verte où se trouvent ambassades et compagnies internationales.
L'attaque avait été revendiquée par le groupe Etat Islamique alors que les tirs samedi matin ne l'ont pour l'instant pas été.
Le groupe État islamique a également revendiqué ces dernières semaines des attaques sanglantes dans la capitale, dont celles contre l'université de Kaboul et un autre centre éducatif, qui ont fait au total plus de 50 morts.
Les violences continuent de ravager l'Afghanistan, malgré les pourparlers de paix qui ont débuté le 12 septembre à Doha et avancent lentement. Les deux camps ont annoncé au début décembre un accord fixant le cadre des discussions.
Dans le même temps, les troupes américaines continuent de quitter le pays. Washington s'est engagé à retirer toutes ses troupes d'Afghanistan d'ici mi-2021 en échange de garanties sécuritaires selon l'accord américano-taliban signé en fevrier à Doha.
S'ils ont arrêté de cibler les forces américaines dans le cadre de cet accord, les talibans n'ont fait cependant qu'intensifier leurs violences contre les forces afghanes depuis.
Les insurgés se sont engagés à ne plus cibler les grands centres urbains, mais sont souvent accusés de le faire par le gouvernement Afghan, alors que ne nombreuses attaques et meutres ciblés ne sont jamais revendiqués.