L'incendie dans les Pyrénées-Orientales stabilisé, un camping détruit

D'après le maire d'Argelès Antoine Parra, le feu était "très difficile à maîtriser". "Un camping a été totalement la proie des flammes" et "des gens ont perdu leurs maisons", a-t-il déclaré sur France Bleu Roussillon. (AFP)
D'après le maire d'Argelès Antoine Parra, le feu était "très difficile à maîtriser". "Un camping a été totalement la proie des flammes" et "des gens ont perdu leurs maisons", a-t-il déclaré sur France Bleu Roussillon. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 15 août 2023

L'incendie dans les Pyrénées-Orientales stabilisé, un camping détruit

  • L'incendie, qui a aussi affecté les communes de Saint-André et de Sorède, provoquant l'évacuation au total de 3 000 personnes lundi soir de plusieurs campings, «est fixé, stabilisé»
  • Il n'y a pas eu de victime parmi la population. Selon la sécurité civile un sapeur-pompier du SDIS 66 a été gravement blessé

ARGELES-SUR-MER: Un camping a été détruit à Argelès-sur-Mer lors d'un incendie qui a parcouru 480 hectares dans les Pyrénées-Orientales au cours de la nuit de lundi à mardi, et plus de 300 vacanciers attendent dans un gymnase d'être relogés ou de rentrer chez eux.

L'incendie, qui a aussi affecté les communes de Saint-André et de Sorède, provoquant l'évacuation au total de 3 000 personnes lundi soir de plusieurs campings, "est fixé, stabilisé", a déclaré mardi matin à l'AFP le préfet Rodrigue Furcy, présent au gymnase.

Les flammes ont touché 30 maisons et pénétré dans huit d'entre elles, tandis qu'un entrepôt a été "fortement impacté", de même que l'un des campings, a-t-il précisé.

Dans le gymnase d'Argelès-sur-Mer, des lits de camp ont été installés. Certaines personnes, dont des enfants, y dormaient encore en fin de matinée, a constaté un journaliste de l'AFP.

D'autres discutent ou boivent de l'eau, assis à de longues tables, ou font la queue pour s'informer auprès d'une cellule de soutien.

A l'entrée du gymnase, un petit groupe parle avec le préfet et le maire d'Argelès, Antoine Parra, auxquels les vacanciers relatent les problèmes auxquels ils sont confrontés après leur évacuation précipitée.

"On les aide à se projeter sur la suite. On est à leur côté pour les aider dans leurs choix et leurs démarches", affirme M. Furcy.

«Cauchemar»

"On est là pour recueillir leurs doléances. Certains sont dans l'angoisse", "leur beau temps a viré au cauchemar", ajoute M. Parra.

Devant le gymnase, Laetitia Richard raconte son départ en catastrophe du camping des Chênes Rouges, ravagé par les flammes.

"On rentrait de balade et on a vu la fumée. On s'est dit, +c'est pas possible!+. L'année dernière déjà, on était en Gironde, mais à 30 km du feu. Cette fois-ci c'était tout près", explique-t-elle à l'AFP.

"On a chargé ce qu'on a pu et on est parti. On est en vie, c'est le principal", ajoute cette femme de 39 ans, venue des Sables-d'Olonne, en Vendée, avec son mari et ses deux enfants passer des vacances à Argelès.

"On était dans la piscine et on a vu de la fumée et des cendres. Quand j'ai vu les avions, on a pris nos affaires", témoigne Stéphanie Bodinier, 49 ans, qui habite près d'Angers, et est venue en vacances avec son époux et sa fille.

Il n'y a pas eu de victime parmi la population. Selon la sécurité civile un sapeur-pompier du SDIS 66 a été gravement blessé. Dix-neuf autres ont été légèrement atteints après avoir inhalé les fumées, selon la préfecture.

Au total quelque 650 pompiers et des moyens aériens ont été mobilisés pour combattre cet incendie, qui avait démarré en fin d'après-midi lundi à Saint-André.

Frontalières avec l'Espagne, les Pyrénées-Orientales sont le département français le plus touché par la sécheresse. Le risque incendie y est très élevé, rappelle le préfet. "Nous avons plusieurs départs de feu par jour", précise-t-il.

«Sécheresse accrue»

"Les Pyrénées-Orientales souffrent depuis le début de l'année d'une sécheresse accrue, ils sont en vigilance rouge sécheresse. Beaucoup d'actions de prévention ont été menées par les sapeurs-pompiers. Pour autant, des départs ont été constatés, ce qui montre que le secteur est une véritable poudrière", analyse Eric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.

Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine du feu, inconnue pour l'heure, et a été confiée à la brigade de recherches de Céret, a précisé mardi la gendarmerie.

Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, doit se rendre dans les Pyrénées-Orientales mardi après-midi afin "d'établir un premier bilan (relogement, habitations impactées), visiter l'un des campings, échanger avec les agents mobilisés", selon son cabinet.

"Sur place, la situation reste tendue et les reconnaissances se poursuivent", note encore le cabinet du ministre.

La ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales, Dominique Faure, doit également se rendre sur place pour, selon son cabinet, faire "un premier bilan des dégâts (...) se tenir aux côtés des familles fortement impactées" et "témoigner son soutien (...) aux forces de sécurité civile qui ont été héroïques face à ce feu".


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Short Url
  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

Short Url
  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Short Url
  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.