WASHINGTON: La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen s'est félicitée lundi, lors d'un discours à Las Vegas, de l'avancée de la transition énergétique aux Etats-Unis mais a pointé du doigt la "surconcentration" des chaînes d'approvisionnement qu'elle estime "entre les mains d'une poignée de pays".
"Nous restons préoccupés par les risques de surconcentration des chaînes d'approvisionnement en énergie propre", a déclaré Mme Yellen : "la production des équipements essentiels est concentrée entre les mains d'une poignée de pays".
La responsable américaine appelle ainsi à "construire une chaîne d'approvisionnement mondiale diversifiée et renforcée, qui permette de réduire les goulots d'étranglement, les risques de rupture et protège notre sécurité économique".
En l'espèce, la mise en place progressive du grand plan climat (IRA) voté il y a tout juste un an "a permis de ramener une partie de la production" sur le territoire américain.
"Au-delà de nos côtes, nous travaillons également pour renforcer la transition énergétique dans d'autres pays, ce qui peut entraîner une plus forte demande de technologies américaines produites par des travailleurs américains", a ajouté Janet Yellen.
Des progrès
Plus largement, la secrétaire au Trésor a insisté sur "les progrès réalisés non seulement en termes de lutte contre le réchauffement climatique mais aussi sur les bénéfices économiques" de la loi signée il y a un an, et qui fait partie de ce que la Maison Blanche présente désormais comme les "Bidenomics", ses réformes économiques lancées quasi en même temps.
Parmi les conséquences de ces mesures, selon Mme Yellen, un taux de chômage qui reste historiquement bas, et ce malgré la forte remontée des taux mise en oeuvre par la Réserve fédérale (Fed) depuis plus d'un an pour lutter contre l'inflation.
"L'inflation annuelle est désormais six points de pourcentage en-dessous de son pic en juin 2022. L'inflation et le chômage sont désormais tous deux en dessous de 4% et notre économie continue de croître", s'est félicitée Mme Yellen.
"Je reste persuadée qu'il est possible de continuer de réduire l'inflation tout en maintenant un marché du travail en bonne santé", a-t-elle ajouté.
La Fed a augmenté ses taux de 5,25% à 5,50% sur les 18 derniers mois, une hausse inédite par son importance, avec pour objectif d'éviter que l'inflation, qui a atteint plus de 9% en juin 2022, ne s'ancre dans la durée.
En juillet, l'inflation s'est établie à 3,2% sur un an, selon l'indice CPI, sur lequel sont indexées notamment les retraites. La Fed privilégie cependant l'indice PCE, à 3% en juin. Les données de juillet seront connues à la fin du mois.