Bahreïn et Haïti inaugurent leurs consulats au Sahara occidental

Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita (à gauche) et son homologue bahreïni Abdellatif al-Zayani (au centre) lors de la cérémonie d’ouverture du consulat à Laâyoune (Photo, STR/AFP).
Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita (à gauche) et son homologue bahreïni Abdellatif al-Zayani (au centre) lors de la cérémonie d’ouverture du consulat à Laâyoune (Photo, STR/AFP).
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Publié le Mardi 15 décembre 2020

Bahreïn et Haïti inaugurent leurs consulats au Sahara occidental

  • Le consulat du royaume du Bahreïn a été inauguré à Laâyoune, la principale ville de l'ancienne colonie espagnole au statut toujours indéfini, dans la partie contrôlée par le Maroc
  • Cette ouverture «incarne une logique de solidarité et de défense de l'intégrité territoriale marocaine», s'est félicité Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine

LAAYOUNE: Le royaume de Bahreïn et Haïti ont ouvert lundi un consulat au Sahara occidental, quelques jours après la décision du président Trump de reconnaître la « souveraineté » du royaume sur ce territoire disputé, en contrepartie d'une normalisation diplomatique entre le Maroc et Israël.

Un important dispositif policier a par ailleurs été déployé lundi autour du Parlement à Rabat, où plusieurs organisations marocaines pro-palestiniennes avaient prévu un sit-in contre cette normalisation. Une poignée de manifestants a été évacuée par les forces de l'ordre, la manifestation ayant été interdite.

Le consulat du royaume du Bahreïn a été inauguré à Laâyoune, la principale ville de l'ancienne colonie espagnole au statut toujours indéfini, dans la partie contrôlée par le Maroc.

Cette ouverture « incarne une logique de solidarité et de défense de l'intégrité territoriale marocaine », s'est félicité Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine, après la cérémonie en présence de son homologue Abdellatif al-Zayani.  

La République d’Haïti a pour sa part choisi Dakhla, grand port de pêche situé plus au sud, pour ouvrir sa représentation diplomatique, selon les Affaires étrangères marocaines.

L'ancienne colonie espagnole est à la fois revendiquée par les Marocains et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l'Algérie. Des négociations pilotées par l'ONU sont au point mort depuis le printemps 2019. 

Le Maroc, qui contrôle environ les deux-tiers du territoire désertique, veut une « autonomie sous contrôle », alors que le Front Polisario milite pour l'indépendance et réclame un référendum d'autodétermination.

Depuis fin 2019, une vingtaine de pays ont déjà ouvert des représentations diplomatiques à Laâyoune et à Dakhla, sous l'impulsion de Rabat, provoquant des protestations du Polisario. 

« Cause nationale »

Le consulat américain prévu dans le cadre de l'accord tripartite conclu la semaine dernière par les Etats-Unis, Israël et le Maroc, doit être établi à Dakhla. Cette décision a été vue comme une « percée » historique par Rabat.

En même temps, la défense du peuple palestinien est considérée comme une « cause nationale » autant que le dossier du « Sahara marocain ».

Outre les appels à manifester des militants pro-palestiniens - dont la branche marocaine de « Boycott, désinvestissement Sanctions » (BDS), des partis d'extrême gauche et des mouvements islamistes comme Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance), ou le Mouvement de l'unicité et de la réforme, bras idéologique du Parti Justice Développement (PJD, au gouvernement) ont exprimé ces derniers jours leur « rejet » de la normalisation avec Israël.

Dimanche, un millier de personnes ont manifesté leur soutien au « Sahara marocain » devant le Parlement à Rabat et ils étaient des milliers la veille à Laâyoune.

L'accord tripartite prévoit que le Maroc et Israël rouvrent des bureaux diplomatiques existant à l'époque du processus de paix marqué par les accords israélo-palestiniens d'Oslo en 1993. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.