Maroc: Plus de 60 migrants secourus dans l'Atlantique

Les gardes-côtes marocains avaient déjà intercepté mardi 56 candidats à l'émigration clandestine au large de Tan-tan, au sud du Maroc (Photo, AFP).
Les gardes-côtes marocains avaient déjà intercepté mardi 56 candidats à l'émigration clandestine au large de Tan-tan, au sud du Maroc (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 12 août 2023

Maroc: Plus de 60 migrants secourus dans l'Atlantique

  • Les autorités marocaines affirment avoir déjoué 26.000 tentatives d'émigration irrégulière durant les cinq premiers mois de l'année 2023
  • Au moins 13 migrants sénégalais ont péri à la mi-juillet dans le naufrage de leur pirogue au large des côtes marocaines

RABAT: Plus de soixante migrants originaires d'Afrique subsaharienne ont été secourus par la marine marocaine alors que leur embarcation était en difficulté au large de Tarfaya, au sud du royaume, a indiqué vendredi une source militaire à l'agence officielle MAP.

"Une unité de la Marine Royale, a intercepté, jeudi à une centaine de kilomètres au nord de Tarfaya (...) une embarcation pneumatique en difficulté, avec à son bord 67 candidats à la migration irrégulière" vers l'Europe, selon la même source.

Les migrants secourus, dont une femme et trois mineurs, "ont reçu les premiers soins une fois transbordés à bord de l'unité de la Marine Royale, avant d'être acheminées vendredi au port de Laâyoune", dans le territoire disputé du Sahara occidental.

Ils ont été confiés à la gendarmerie pour "les procédures administratives d'usage", précise la source militaire.

Les gardes-côtes marocains avaient déjà intercepté mardi 56 candidats à l'émigration clandestine au large de Tan-tan, au sud du Maroc.

Lundi, ils avaient annoncé avoir repêché cinq corps de migrants sénégalais, et porté secours à 189 autres dont l'embarcation avait chaviré samedi au large de Guerguerat, localité du Sahara occidental, dans l'extrême-sud du royaume.

Au moins 13 migrants sénégalais ont péri à la mi-juillet dans le naufrage de leur pirogue au large des côtes marocaines, selon les autorités locales sénégalaises.

La route migratoire des Canaries, porte d'entrée vers l'Europe dans l'océan Atlantique, connaît ces dernières semaines un net regain d'activités, notamment depuis les côtes du Maroc et du Sahara occidental.

Des ONG font régulièrement état de naufrages meurtriers -- dont les bilans non officiels se chiffrent selon elles en dizaines, sinon en centaines de morts -- dans les eaux marocaines, espagnoles ou internationales.

Les autorités marocaines affirment avoir déjoué 26.000 tentatives d'émigration irrégulière durant les cinq premiers mois de l'année 2023.


Selon des sources du Hamas, l'aide à Gaza retardée par Israël, risque d'impact sur les libérations d'otages

: Des sources du Hamas ont affirmé à l'AFP mercredi que l'entrée de l'aide à Gaza était retardée par Israël, avertissant que cela pourrait avoir un impact sur les libérations d'otages prévues dans l'accord de trêve. (AFP)
: Des sources du Hamas ont affirmé à l'AFP mercredi que l'entrée de l'aide à Gaza était retardée par Israël, avertissant que cela pourrait avoir un impact sur les libérations d'otages prévues dans l'accord de trêve. (AFP)
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  • "Nous prévenons que les retards persistants et le non-respect de ces points affecteront la progression naturelle de l'accord, y compris les échanges de prisonniers", a indiqué un responsable du Hamas
  • Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, Israël et le Hamas ont signé un accord de trêve dont la première phase est entrée en vigueur le 19 janvier et doit durer 42 jours

LE CAIRE: Des sources du Hamas ont affirmé à l'AFP mercredi que l'entrée de l'aide à Gaza était retardée par Israël, avertissant que cela pourrait avoir un impact sur les libérations d'otages prévues dans l'accord de trêve.

"Nous prévenons que les retards persistants et le non-respect de ces points affecteront la progression naturelle de l'accord, y compris les échanges de prisonniers", a indiqué un responsable du Hamas.

Un autre, proche des négociations, a précisé lui aussi sous couvert de l'anonymat que le mouvement palestinien avait demandé l'intervention des médiateurs qataris et égyptiens pour "forcer l'occupation à adhérer à l'accord et à éviter de créer des crises".

Les délais concernent "l'autorisation de l'entrée de carburant, de tentes, de caravanes, de machinerie lourde, de réparations d'hôpitaux, de boulangeries et de stations d'eau", selon le premier responsable, qui évoque le "mécontentement parmi les groupes de la résistance en raison de la procrastination de l'occupation".

Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, Israël et le Hamas ont signé un accord de trêve dont la première phase est entrée en vigueur le 19 janvier et doit durer 42 jours.

En principe, six otages doivent être libérés cette semaine, dont trois jeudi et trois samedi. Sept femmes ont déjà été libérées, contre 290 prisonniers détenus dans les prisons israéliennes.


Interpol ouvre un bureau régional en Arabie saoudite

Hicham al-Faleh, sous-secrétaire au ministère de l'Intérieur du Royaume, et Jurgen Stock, secrétaire général de l'organisation internationale de police, ont signé un accord avec le pays hôte. (SPA)
Hicham al-Faleh, sous-secrétaire au ministère de l'Intérieur du Royaume, et Jurgen Stock, secrétaire général de l'organisation internationale de police, ont signé un accord avec le pays hôte. (SPA)
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  • Interpol va établir un bureau en Arabie saoudite qui desservira la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord
  • Le prince Abdelaziz ben Saoud, ministre saoudien de l'Intérieur, et le général de division Ahmed Nasser al-Raïssi, président d'Interpol, ont assisté à la cérémonie de signature

RIYAD: Interpol va établir un bureau en Arabie saoudite qui desservira la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

Hicham al-Faleh, sous-secrétaire au ministère de l'Intérieur du Royaume, et Jurgen Stock, secrétaire général de l'organisation internationale de police, ont signé mercredi un accord avec le pays hôte.

Le prince Abdelaziz ben Saoud, ministre saoudien de l'Intérieur, et le général de division Ahmed Nasser al-Raïssi, président d'Interpol, ont également assisté à la cérémonie de signature, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

En outre, ils ont discuté des activités d'Interpol lors d'une réunion à laquelle participaient également Nasser al-Dawood, vice-ministre de l'Intérieur, le général de brigade Abdelmalik al-Saqeeh, directeur général d'Interpol en Arabie saoudite, et d'autres hauts fonctionnaires.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les «non» de l'Egypte et de la Jordanie à un transfert des Palestiniens de Gaza

"Jamais il ne peut y avoir de compromis sur les principes fondamentaux de la position historique de l'Egypte sur la cause palestinienne", a déclaré M. Sissi. (AFP)
"Jamais il ne peut y avoir de compromis sur les principes fondamentaux de la position historique de l'Egypte sur la cause palestinienne", a déclaré M. Sissi. (AFP)
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  • Le chef de l'Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le roi Abdallah II de Jordanie ont catégoriquement rejeté mercredi l'idée avancée par le président américain Donald Trump de transférer chez eux les Palestiniens de Gaza
  • Le même jour, le souverain hachémite a souligné dans un communiqué "la position ferme de la Jordanie sur la nécessité de maintenir les Palestiniens sur leurs terres et de leur permettre d'obtenir leurs droits légitimes"

LE CAIRE: Le chef de l'Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et le roi Abdallah II de Jordanie ont catégoriquement rejeté mercredi l'idée avancée par le président américain Donald Trump de transférer chez eux les Palestiniens de Gaza.

"La déportation et le déplacement des Palestiniens de leur terre est une injustice à laquelle nous ne prendrons pas part", a déclaré le président égyptien, lors d'une conférence de presse au Caire avec le président kényan William Ruto.

Le même jour, le souverain hachémite a souligné dans un communiqué "la position ferme de la Jordanie sur la nécessité de maintenir les Palestiniens sur leurs terres et de leur permettre d'obtenir leurs droits légitimes, conformément à la solution à deux États".

Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, assiégée par Israël, ont été déplacés par la guerre, le président américain avait avancé samedi l'idée de les envoyer en Jordanie et en Egypte afin, selon lui, de "faire le ménage" dans le territoire palestinien.

Après plus de 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, où un cessez-le-feu est en vigueur depuis le 19 janvier, Donald Trump a comparé le territoire palestinien à un "site de démolition", disant avoir parlé de la situation au roi Jordanie et ajoutant qu'il ferait de même avec le président égyptien.

"J'espère qu'ils en prendront. On les a beaucoup aidés et je suis sûr qu'il nous aidera", a indiqué M. Trump à propos du chef de l'Etat égyptien.

"C'est un ami. Il vit dans une partie très difficile du monde pour être honnête. Mais je pense qu'il le fera et je pense que le roi de Jordanie le fera aussi", a-t-il dit.

Mais c'est un autre son de cloche qu'a entendu mercredi le président américain.

"Pas de compromis" possible 

"Jamais il ne peut y avoir de compromis sur les principes fondamentaux de la position historique de l'Egypte sur la cause palestinienne", a déclaré M. Sissi.

Il a cité les principes intangibles de son pays, qui incluent "l'établissement d'un Etat palestinien et la préservation de ses composantes essentielles, en particulier son peuple et son territoire".

Il a affirmé que sa position était partagée par le peuple égyptien.

"Si je leur demandais cela, ils descendraient tous dans la rue et diraient: +Non, ne participez pas à l'injustice+".

Le président égyptien a cependant ajouté que son pays, allié des Etats-Unis, était "déterminé à travailler avec le président Trump, qui cherche à parvenir à la paix souhaitée sur la base de la solution à deux Etats", israélien et palestinien.

"Nous pensons que le président Trump est capable d'atteindre cet objectif tant attendu d'établir une paix juste et durable au Moyen-Orient".

Lundi, Donald Trump a réaffirmé que les Gazaouis "pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables".

Sa proposition a déclenché une volée de dénonciations au Moyen-Orient et en Europe.

Le président Sissi a averti à plusieurs reprises qu'un tel déplacement était une "ligne rouge", affirmant que tout projet de déplacement des Gazaouis vers le Sinaï égyptien transformerait la péninsule en base d'attaques contre Israël.

"Pas de déracinement" des Palestiniens 

La Jordanie a aussi fustigé ces projets, le roi Abdallah II réaffirmant mercredi que "les Palestiniens doivent rester sur leur terre".

"La Jordanie est pour les Jordaniens et la Palestine est pour les Palestiniens", a déclaré dimanche le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi.

La Ligue arabe a fait écho aux déclarations du Caire, déclarant dimanche que "le déplacement forcé et l'expulsion de personnes de leur terre ne peuvent être qualifiés que de nettoyage ethnique".

L'Egypte a été le seul pays, avec Israël, à bénéficier d'une exemption au gel de l'aide étrangère décidé par M. Trump cette semaine.