RIYAD: Un joueur saoudien a transformé sa passion en un brillant parcours, ce qui lui a permis de régler l'hypothèque de son père.
«Je n'oublierai jamais à quel point mon père a été touché lorsque je l'ai soulagé de ce fardeau et combien il était fier que je sois capable de l'aider et d'aider les autres», a confié TMFaisal à Arab News.
Ce joueur de 28 ans, mondialement reconnu pour les contenus qu’il partage, compte 4,84 millions d'abonnés sur sa chaîne YouTube et 1 million sur Instagram.
En 2012, le jeune homme a commencé à s'enregistrer en train de jouer à ses jeux préférés et à les télécharger sur les réseaux sociaux.
Il a commencé à jouer à des programmes peu connus sur YouTube comme Les Sims 4 et à d'autres jeux d'horreur et de comédie. Il a rapidement trouvé des fans grâce à ses réactions et à ses blagues.
«Les créateurs avaient peur de publier de nouveaux jeux peu populaires en dehors de Call of Duty et de Minecraft, et je pense que je suis l'un des créateurs qui ont encouragé les autres à explorer de nouveaux contenus de jeux», a-t-il expliqué.
La variété de ses contenus et l'introduction de nouvelles tendances en matière de jeux, associées à son humour, ont permis à TMFaisal de se démarquer. De nombreux jeunes joueurs se sont identifiés à lui et se sont passionnés pour son activité.
Il passe également en revue les nouveaux jeux et collabore avec plusieurs entreprises, dont Sony et Microsoft, qui produisent respectivement la PlayStation et la Xbox.
«Les entreprises coopèrent avec moi pour commercialiser leurs jeux et les tester afin que leurs clips soient prêts avant la date de sortie.»
«Je ne fais pas que la promotion des jeux. […] Mon public s'intéresse aussi aux produits technologiques et alimentaires dont je parle.»
Les avis de TMFaisal portent sur les graphismes, les scénarios et la manière de jouer.
«Les gens ont confiance en mon jugement, et si je ne suis pas honnête dans la critique d'un jeu, je risque de perdre cette confiance», souligne-t-il.
«Les entreprises ont commencé à m'appeler de l'étranger pour que je puisse assister à leurs conférences et voir des exclusivités avant le reste du monde», a-t-il précisé.
Diplômé de l'université de Djeddah avec une spécialisation en technologie de l'information, le joueur tire son principal revenu des contenus qu’il publie sur les réseaux sociaux. «Les réseaux sociaux représentent une excellente source de revenus, mais ils présentent un risque s'ils ne sont pas bien étudiés. Votre base de fans augmente au fil du temps et il faut donc se renouveler chaque année pour maintenir cette évolution.»
Lorsqu'il était plus jeune, il économisait son argent de poche pour acheter des disques durs. Au fil du temps, il s'est intéressé aux jeux d’ordinateur.
«J'étais un joueur depuis l'enfance et je voulais travailler dans le secteur des jeux vidéo. Avec l'augmentation du contenu des jeux sur YouTube, j'ai trouvé ma passion dans la réalisation de vidéos sur ce sujet. J'ai donc pris le temps d'apprendre l'aspect technique de la création d'une chaîne et d'utiliser le bon équipement pour commencer à enregistrer.»
TMFaisal a salué les efforts déployés par le Royaume pour créer une communauté de joueurs grâce à des événements tels que Rush et Gamers8: «Les événements liés aux jeux sont novateurs et chacun d'entre eux place la barre plus haut en matière de divertissement. Je trouve formidable que l'Arabie saoudite investisse dans ce secteur, car cela crée de nouvelles opportunités et de nouveaux emplois dans la région.»
L'Arabie saoudite ne s'est pas contentée d'organiser de grands événements pour les joueurs. Elle a également lancé un nouveau programme ambitieux de formation commerciale afin d’aider à promouvoir le secteur des jeux en ligne.
L'initiative menée par le ministère des Communications et des Technologies de l'information, intitulée «Game Changers», propose des stages aux participants et elle les aide à trouver un emploi dans le secteur ou à créer des entreprises.
Elle offre aux participants une qualification académique et pratique, la possibilité de créer un studio de jeux, une subvention qui peut aller jusqu'à 70 000 riyals saoudiens (près de 17 000 euros) au stade de l'incubateur, ou encore l’opportunité d'obtenir un emploi dans une entreprise leader de ce domaine.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com