Le brillant parcours du joueur saoudien TMFaisal a permis de rembourser la dette de son père

TMFaisal a transformé sa passion pour les jeux en un brillant parcours. (YouTube)
TMFaisal a transformé sa passion pour les jeux en un brillant parcours. (YouTube)
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Publié le Vendredi 11 août 2023

Le brillant parcours du joueur saoudien TMFaisal a permis de rembourser la dette de son père

  • «Je n'oublierai jamais à quel point mon père a été touché lorsque je l'ai soulagé de ce fardeau et combien il était fier que je sois capable de l'aider et d'aider les autres»
  • La variété de ses contenus et l'introduction de nouvelles tendances en matière de jeux, associées à son humour, ont permis à TMFaisal de se démarquer

RIYAD: Un joueur saoudien a transformé sa passion en un brillant parcours, ce qui lui a permis de régler l'hypothèque de son père.
«Je n'oublierai jamais à quel point mon père a été touché lorsque je l'ai soulagé de ce fardeau et combien il était fier que je sois capable de l'aider et d'aider les autres», a confié TMFaisal à Arab News.
Ce joueur de 28 ans, mondialement reconnu pour les contenus qu’il partage, compte 4,84 millions d'abonnés sur sa chaîne YouTube et 1 million sur Instagram.

TMFaisal a transformé sa passion pour les jeux en un brillant parcours. (Fourni)
TMFaisal a transformé sa passion pour les jeux en un brillant parcours. (Fourni)


En 2012, le jeune homme a commencé à s'enregistrer en train de jouer à ses jeux préférés et à les télécharger sur les réseaux sociaux.
Il a commencé à jouer à des programmes peu connus sur YouTube comme Les Sims 4 et à d'autres jeux d'horreur et de comédie. Il a rapidement trouvé des fans grâce à ses réactions et à ses blagues.
«Les créateurs avaient peur de publier de nouveaux jeux peu populaires en dehors de Call of Duty et de Minecraft, et je pense que je suis l'un des créateurs qui ont encouragé les autres à explorer de nouveaux contenus de jeux», a-t-il expliqué.
La variété de ses contenus et l'introduction de nouvelles tendances en matière de jeux, associées à son humour, ont permis à TMFaisal de se démarquer. De nombreux jeunes joueurs se sont identifiés à lui et se sont passionnés pour son activité.
Il passe également en revue les nouveaux jeux et collabore avec plusieurs entreprises, dont Sony et Microsoft, qui produisent respectivement la PlayStation et la Xbox.
«Les entreprises coopèrent avec moi pour commercialiser leurs jeux et les tester afin que leurs clips soient prêts avant la date de sortie.»
«Je ne fais pas que la promotion des jeux. […] Mon public s'intéresse aussi aux produits technologiques et alimentaires dont je parle.»
Les avis de TMFaisal portent sur les graphismes, les scénarios et la manière de jouer.
«Les gens ont confiance en mon jugement, et si je ne suis pas honnête dans la critique d'un jeu, je risque de perdre cette confiance», souligne-t-il.
«Les entreprises ont commencé à m'appeler de l'étranger pour que je puisse assister à leurs conférences et voir des exclusivités avant le reste du monde», a-t-il précisé.
Diplômé de l'université de Djeddah avec une spécialisation en technologie de l'information, le joueur tire son principal revenu des contenus qu’il publie sur les réseaux sociaux. «Les réseaux sociaux représentent une excellente source de revenus, mais ils présentent un risque s'ils ne sont pas bien étudiés. Votre base de fans augmente au fil du temps et il faut donc se renouveler chaque année pour maintenir cette évolution.»
Lorsqu'il était plus jeune, il économisait son argent de poche pour acheter des disques durs. Au fil du temps, il s'est intéressé aux jeux d’ordinateur.
«J'étais un joueur depuis l'enfance et je voulais travailler dans le secteur des jeux vidéo. Avec l'augmentation du contenu des jeux sur YouTube, j'ai trouvé ma passion dans la réalisation de vidéos sur ce sujet. J'ai donc pris le temps d'apprendre l'aspect technique de la création d'une chaîne et d'utiliser le bon équipement pour commencer à enregistrer.»
TMFaisal a salué les efforts déployés par le Royaume pour créer une communauté de joueurs grâce à des événements tels que Rush et Gamers8: «Les événements liés aux jeux sont novateurs et chacun d'entre eux place la barre plus haut en matière de divertissement. Je trouve formidable que l'Arabie saoudite investisse dans ce secteur, car cela crée de nouvelles opportunités et de nouveaux emplois dans la région.»
L'Arabie saoudite ne s'est pas contentée d'organiser de grands événements pour les joueurs. Elle a également lancé un nouveau programme ambitieux de formation commerciale afin d’aider à promouvoir le secteur des jeux en ligne.
L'initiative menée par le ministère des Communications et des Technologies de l'information, intitulée «Game Changers», propose des stages aux participants et elle les aide à trouver un emploi dans le secteur ou à créer des entreprises.
Elle offre aux participants une qualification académique et pratique, la possibilité de créer un studio de jeux, une subvention qui peut aller jusqu'à 70 000 riyals saoudiens (près de 17 000 euros) au stade de l'incubateur, ou encore l’opportunité d'obtenir un emploi dans une entreprise leader de ce domaine.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


En Tunisie, un décret présidentiel contre les « fausses informations» menace les libertés

Le président tunisien Kais Saied s'adresse aux journalistes après avoir voté aux élections locales de 2023 dans la localité de Mnihla, dans la province de l'Ariana, à la périphérie de Tunis, le 24 décembre 2023. (Photo, AFP)
Le président tunisien Kais Saied s'adresse aux journalistes après avoir voté aux élections locales de 2023 dans la localité de Mnihla, dans la province de l'Ariana, à la périphérie de Tunis, le 24 décembre 2023. (Photo, AFP)
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  • En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saied ont fait l'objet de poursuites au nom du décret 54
  • La liberté d'expression était considérée comme le principal acquis de la Révolution de 2011 qui a fait chuter le dictateur Zine El Abidine Ben Ali

TUNIS: La multiplication des poursuites judiciaires en Tunisie contre des journalistes et personnalités publiques depuis la publication d'un décret visant à combattre ce que le gouvernement considère comme de "fausses informations" est devenu une "menace" pour la liberté d'expression encourageant "l'autocensure", déplorent des ONG et des professionnels des médias.

Le 13 septembre 2022, le président Kais Saied a promulgué le "décret 54" qui punit de jusqu'à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d'information et de communication pour "rédiger, produire, diffuser (ou) répandre de fausses nouvelles (...) dans le but de porter atteinte aux droits d'autrui ou de porter préjudice à la sécurité publique".

La même peine peut être appliquée en cas de diffusion "de nouvelles ou de faux documents (...) visant à diffamer d'autres personnes, de porter atteinte à leur réputation, de leur nuire financièrement ou moralement". Le temps de détention double "si la personne visée est un agent public", selon le décret controversé.

En un an et demi, plus de 60 personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saied ont fait l'objet de poursuites au nom du décret 54, affirme à l'AFP le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar.

En dépit de ses objectifs officiels, ce "décret-loi n'a par exemple jamais été appliqué aux cas de cyberattaques", note-t-il.

Pour le célèbre chroniqueur radio Haythem Mekki, le texte vise "à faire taire les voix indésirables au pouvoir, ce qui explique les multiples poursuites lancées contre des personnes qui n'ont fait que critiquer les autorités".

Objet lui-même d'une enquête sur la base du décret 54 pour une publication sur l'état de la morgue de l'hôpital de Sfax (centre), ce journaliste estime que le texte a "réussi à intimider les milieux médiatiques et gravement affecté la liberté d'expression".

"On n'ose quasiment plus critiquer le président, ni en faire un objet de satire alors qu'à un moment on avait des guignols (des marionnettes humoristiques, ndlr) pour tous les responsables de l'Etat", constate-t-il. "La chape de plomb est là et pèse lourd", déplore M. Mekki.

La liberté d'expression était considérée comme le principal acquis de la Révolution de 2011 qui a fait chuter le dictateur Zine El Abidine Ben Ali. Mais depuis le coup de force en juillet 2021 du président Saied, par lequel il s'est octroyé tous les pouvoirs, plusieurs ONG et l'opposition ont déploré un recul des droits et libertés.

"Climat de peur" 

Selon l'ONG américaine Human Rights Watch, le pouvoir tunisien utilise ce décret "pour étouffer et intimider un large éventail de critiques".

Pour le professeur en science de l'information, Sadok Hammami, "ce décret-loi n'est pas du tout une réponse à la désinformation ni aux +fake news+ puisqu'il vise plus particulièrement des personnalités publiques et politiques".

"Le climat actuel décourage les professionnels des médias et instaure une atmosphère de peur, de censure et d'autocensure", selon lui.

"Aujourd'hui, les gens craignent de s'exprimer pour ne pas subir les foudres du décret 54", confirme à l'AFP Hamza Belloumi, un animateur de télévision vedette.

Son émission hebdomadaire qui dévoile des affaires de corruption ou des sujets sociaux sensibles, s'appuyait sur les témoignages de personnes "qui avaient le courage de parler, mais sont beaucoup plus réticentes aujourd'hui". "Soit elles n'acceptent pas de parler, soit elles réclament des garanties d'anonymat", regrette-t-il, soulignant avoir "énormément réduit" le nombre de reportages.

Même si "l'idée du texte était motivée par une bonne volonté, son utilisation est mauvaise. Il est devenu un instrument pour museler la parole", ajoute-t-il.

Fin février, 40 députés ont déposé une demande au Parlement pour réviser le décret mais son examen est "entravé par le président" de la Chambre, accuse le président du SNJT.

L'avocat et militant politique Ayachi Hammami, poursuivi depuis janvier en vertu du décret après une intervention radiophonique sur la situation des magistrats, déplore "une instrumentalisation des lois pour frapper fort les voix opposantes, les écarter et faire peur aux Tunisiens".

"Il est temps de réviser ce décret surtout à l'approche de la présidentielle (prévue à l'automne, ndlr) qui exige le plus grand niveau de solidarité entre les acteurs médiatiques, politiques et socio-économiques", abonde le député indépendant Mohamed Ali.

 

 


Une offensive israélienne sur Rafah «pourrait conduire à un bain de sang» selon le chef de l'OMS

Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
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  • Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour «anéantir » selon lui les dernières brigades du Hamas
  • Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville

GENÈVE: Une offensive terrestre de l'armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "pourrait conduire à un bain de sang", a mis en garde le chef de l'Organisation mondiale de la santé vendredi sur le réseau social X.

"L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.

Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour "anéantir" selon lui les dernières brigades du Hamas, mouvement qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville.

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza" car Rafah "est au coeur des opérations humanitaires", a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

Le 7 octobre, une attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles à l'attaque du Hamas, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure -aérienne puis terrestre- dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


La Sûreté publique saoudienne publiera samedi les instructions pour obtenir le permis d’entrée à La Mecque avant la saison du Hajj

La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
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  • La Direction générale des passeports a déclaré qu’elle avait commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque
  • Tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes

RIYAD: La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d’entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Elle a par ailleurs expliqué que tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes et a indiqué que ceux qui n’obtiennent pas les permis nécessaires se verront interdire l’accès à la Ville sainte.

La Direction générale des passeports a également déclaré avoir commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque afin de simplifier les procédures d’entrée pour les résidents pendant la saison du Hajj.

Le service numérique, accessible via la plate-forme en ligne Absher et le portail Muqeem du ministère de l’Intérieur, permettra à ceux qui souhaitent obtenir un permis d’entrée de soumettre leurs documents en ligne sans avoir à se rendre en personne dans les bureaux de passeports.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com