L’Arabie saoudite déclare sa victoire sur le coronavirus

Les boîtes de vaccins contre la Covid-19 de Pfizer sont acheminées du Michigan vers des centres de distribution aux États-Unis. (Reuters)
Les boîtes de vaccins contre la Covid-19 de Pfizer sont acheminées du Michigan vers des centres de distribution aux États-Unis. (Reuters)
Les agents de santé emballent les vaccins dans de la glace sèche avant leur expédition. (AP)
Les agents de santé emballent les vaccins dans de la glace sèche avant leur expédition. (AP)
Un membre du personnel médical porte un masque et des gants de protection à l’extérieur d’une clinique mobile de la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, dans cette photo prise le 2 avril 2020 (Reuters)
Un membre du personnel médical porte un masque et des gants de protection à l’extérieur d’une clinique mobile de la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, dans cette photo prise le 2 avril 2020 (Reuters)
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Publié le Lundi 14 décembre 2020

L’Arabie saoudite déclare sa victoire sur le coronavirus

  • «Nous faisons partie des pays où le contrôle de la maladie et la diminution des cas sont remarquables», a déclaré le porte-parole du ministère, le Dr Mohammed al-Abd al-Aly, lors d’une conférence de presse
  • Le Dr Mohammed al-Abd al-Aly exhorte chacun, même celui qui a déjà contracté le virus, à se présenter pour se faire vacciner

DJEDDAH: Dimanche, les responsables saoudiens de la santé ont déclaré la victoire sur le coronavirus. Selon eux, la Covid-19 est sous contrôle.

Le Royaume n’a enregistré que 139 nouveaux cas d’infection. C’est la première fois que ce chiffre est inférieur à 150 depuis que la pandémie a commencé en mars dernier.

La carte hebdomadaire des cas confirmés de Covid-19 du ministère de la Santé montre que presque toutes les régions du Royaume se trouvent en «zone de sécurité»: depuis plus d’une semaine, elles enregistrent toutes un nombre de cas inférieur à 50.

«Nous faisons partie des pays où le contrôle de la maladie et la diminution des cas sont remarquables», a déclaré le porte-parole du ministère, le Dr Mohammed al-Abd al-Aly, lors d’une conférence de presse.

«Le Royaume a désormais plus de contrôle sur la pandémie. Cette victoire vient de l’adhésion de la communauté aux mesures mises en place. Cela n’aurait pas été possible sans une coordination réussie entre la communauté et les autorités compétentes pour assurer la santé et la sécurité de tous face à cette pandémie», explique-t-il.

Le premier lot du vaccin Pfizer-BioNTech contre le virus est attendu dans le Royaume dans les prochains jours. Le Dr Mohammed al-Abd al-Aly exhorte chacun, même celui qui a déjà contracté le virus, à se présenter pour se faire vacciner.

(photo fournie)
Les responsables de la santé d’Al-Jouf surveillent les violations des mesures de prévention contre la Covid-19 dans la région. L’application stricte des règles a permis de maîtriser la pandémie dans le Royaume. (Photo du SPA)

«Les rapports de données du monde entier sur les vaccins sont encourageants», poursuit-il. «Les vaccins sont importants pour assurer la sécurité de la communauté et la santé publique. Nous réitérons l’appel lancé à tous pour qu’ils se fassent vacciner, y compris ceux qui se sont rétablis.»

«Aucune étude ne peut confirmer ou infirmer la possibilité d’une deuxième infection après un premier diagnostic positif», explique-t-il.

Il ajoute qu’aucun examen de santé n’est nécessaire pour être vacciné: les personnes qui s’inscrivent seront soumises aux questions habituelles sur leur santé.

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L’Arabie saoudite n’a enregistré que 139 nouveaux cas dimanche

Le nombre de cas critiques est tombé en dessous de 500

Le taux de guérison au Royaume est de 97,4 %

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Le Dr Adel Al-Harf, vice-président de la Saudi Food and Drug Authority (SFDA), a déclaré que les personnes âgées de 16 ans et plus constituent le groupe cible à qui il est conseillé de se faire vacciner. Les vaccins seront administrés en deux doses avec un intervalle de vingt jours entre chaque dose pour maximiser l’effet.

Selon M. Al-Harf, le vaccin Pfizer ne sera disponible, dans un premier temps, que dans les hôpitaux gouvernementaux. En temps voulu, la SFDA se rapprochera des autorités compétentes pour le fournir aux hôpitaux privés. 

Au total, le nombre de cas de Covid-19 en Arabie saoudite s’élève à 359 888. Dimanche, 202 nouvelles guérisons ont été signalées ce qui porte le nombre total de guérisons à 350 549. Le taux de guérison au Royaume est de 97,4 %.

Un autre indicateur positif: le nombre de cas critiques. Ce dernier est tombé sous la barre des 500 cas. On compte actuellement 3 291 malades, dont 499 sont en soins intensifs. Enfin, 12 nouveaux décès sont à déplorer, portant le nombre total de décès par infection à 6 048.

Déploiement mondial

D’autres pays mettent également en place la vaccination.

Les autorités de Bahreïn ont ainsi approuvé dimanche un vaccin contre la Covid-19 développé par le groupe pharmaceutique d’État chinois Sinopharm et ont commencé l’inscription en ligne à la vaccination pour les citoyens et les expatriés.

Les Émirats arabes unis (EAU) avaient commencé un essai clinique de phase III du vaccin Sinopharm en juillet, qui a été étendu à Bahreïn, à la Jordanie et à l’Égypte. En décembre, les EAU ont validé le vaccin.

(photo fournie)
Les agents de santé emballent les vaccins dans de la glace sèche avant la distribution. (AP)

Bahreïn a également approuvé le vaccin Pfizer-BioNTech, et les autorités sanitaires du Koweït l’ont approuvé dimanche.

Aux États-Unis, les premiers lots de vaccin contre la Covid-19 sont partis dans un convoi de camions frigorifiques de l’usine Pfizer de Kalamazoo, au Michigan, alors que le pays commençait fait face à une pandémie croissante qui fait plus de 2 400 morts par jour.

Le personnel, protégé par des masques, a emballé les premières boites de vaccins dans de la glace sèche, et les travailleurs ont applaudi et sifflé lorsque les premières boîtes ont été acheminées vers les camions. 

Les boîtes ont ensuite été chargées dans des avions FedEx et UPS pour être expédiées à travers le pays. Les hôpitaux américains se préparent pour les premières inoculations lundi, mais il faudra des mois avant que la plupart des Américains puissent se faire vacciner contre la Covid-19.

Les travailleurs de la santé et les résidents âgés des foyers de soins de longue durée sont les premiers à être vaccinés. 

Plus de 100 millions de personnes, soit environ 30 % de la population américaine, pourraient être vaccinées d’ici la fin du mois de mars, explique le Dr Moncef Slaoui, conseiller en chef de l’opération Warp Speed aux États-Unis.

Les responsables de la santé devront également surmonter la méfiance généralisée de nombreux Américains, préoccupés par la vitesse record à laquelle les nouveaux vaccins ont été développés. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).