Nouvelle saison touristique en Arabie saoudite: 300 aventures et 17 destinations

Après une année difficile, beaucoup sont enthousiasmés par la nouvelle saison (Photo, ticketingboxoffice.com).
Après une année difficile, beaucoup sont enthousiasmés par la nouvelle saison (Photo, ticketingboxoffice.com).
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Publié le Dimanche 13 décembre 2020

Nouvelle saison touristique en Arabie saoudite: 300 aventures et 17 destinations

  • La saison comprendra plusieurs forfaits Omra, qui peuvent être consultés sur ticketingboxoffice
  • Les mesures de précaution contre la Covid-19 permettront d’assurer une expérience touristique sûre

DJEDDAH: L’autorité saoudienne de tourisme (AST) a annoncé le 10 décembre le début de sa toute nouvelle saison d'aventures, qui se poursuivra jusqu'en mars 2021, avec 300 offres touristiques dans 17 destinations du Royaume et la participation de 200 établissements du secteur privé.

Le ministre du Tourisme, Ahmed Al-Khateeb, a affirmé que la saison hivernale est une extension des efforts du programme touristique saoudien avec ses partenaires des secteurs public et privé.

Il a également promis que la gamme d'activités offrira une merveilleuse expérience touristique, grâce à laquelle les visiteurs pourront profiter du bon climat hivernal ainsi que de la diversité géographique du Royaume.

Le ministre a en outre rassuré les visiteurs quant au fait que l’AST soit énormément désireuse de collaborer avec les autorités sanitaires. Ceci afin de mettre en œuvre des mesures de précaution contre la Covid-19 de manière à assurer une expérience touristique sûre.

Pendant ce temps-là, le PDG de l’AST, Fahd Hamidaddin, a déclaré que « les efforts et les initiatives de l’autorité se poursuivent avec le lancement de la saison hivernale saoudienne sous le slogan ‘Winter is Around You’ (l’hiver vous entoure) ».

Il a de plus souligné le rôle important que les médias peuvent jouer afin de refléter l'image positive du potentiel touristique du Royaume : « nous comptons beaucoup sur la créativité et les efforts des médias en vue de présenter l'image  radieuse de ce que le Royaume peut offrir ; sa nature agréable et son riche patrimoine culturel, la générosité et l'hospitalité de ses habitants, ainsi que ses nombreux monuments, sites et destinations touristiques qui contribuent sans doute à faire du Royaume une expérience unique à visiter pour tous.

Après une année aussi difficile, beaucoup sont enthousiasmés par cette nouvelle aventure.

« Avec l'année difficile que nous laissons derrière nous, il était intéressant de voir ce que l'Arabie saoudite avait à offrir », a déclaré Sawsan Khalid M., 34 ans, à Arab News. « Mon mari avait hâte de partir en voyage cette année quoi qu'il arrive. Nous avions peur au début, avec la pandémie, mais les autorités compétentes n’auraient pas annoncé de telles opportunités touristiques sans assurer notre sécurité. Nous avons suivi notre cœur et cela ressemble vraiment à un beau cadeau ».

FAITS MARQUANTS

Les destinations sont divisées en 5 catégories :

3 destinations historiques, AlUla, Diriyah, Al-Ahsa;

4 destinations maritimes, Yanbu, Umluj, Jazan, KAEC;

4 destinations urbaines, Riyad, Djeddah, Dammam, Alkhobar,

3 destinations froides, Tabuk, Al-Jouf, Hail;

Et 3 destinations à flanc de montagne, Taif, Al-Baha, Asir.

« Ma famille, comme tout le monde dans le royaume, a traversé les mois les plus difficiles », a ajouté le mari de Sawsan, Mohammed Al-Ghamdi. « Le Royaume a beaucoup à offrir et c'était agréable de voir Al-Baha car c'est encore un territoire inexploré pour beaucoup de touristes ».

Al-Ghamdi, qui a grandi dans la région mais vit à Djeddah, considère Al-Baha comme un trésor caché. « Cela est pour tous les Saoudiens et les résidents, nous avons tellement de belles choses à montrer ».

Mariam Al-Harbi, une travailleuse du secteur privé de 28 ans, « pense que la saison d'hiver sera agréable. Je n’ai toujours pas parcouru l’ensemble du programme, mais les activités sont très variées: camping, randonnée et plongée avec masque et tuba.

Il y on a un programme complet pour familles ou groupes d'amis, c'est donc un bonus supplémentaire. Je pense emmener mon jeune frère en randonnée. C'est un homme très actif et nous avons toujours voulu l'essayer, alors pourquoi ne pas commencer localement? ».

Les destinations hivernales du royaume sont divisées en cinq catégories : trois destinations historiques, AlUla, Diriyah et Al-Ahsa ; quatre destinations maritimes, Yanbu, Umluj, Jazan et la vile économique roi Abdallah ; quatre destinations urbaines, Riyad, Djeddah, Dammam et Alkhobar, trois destinations froides, Tabuk, Al-Jouf et Hail ; et trois destinations à flanc de montagne, Taif, Al-Baha et Asir.

Cette expérience touristique couvrira également les aventures du camping, de la cuisine locale, de la randonnée, de la détente et des activités de plage ainsi que des activités rurales et d'aventure.

La saison comprendra aussi plusieurs forfaits de la Omra, qui peuvent être consultés sur ticketingboxoffice.com, permettant aux pèlerins de choisir parmi les différents types de la Omra à partir de SR500 (133 $). Il y a ainsi un forfait Omra de cinq jours pour 3649 SR ou un forfait de trois jours pour 2699 SR. Dans ces forfaits, les visiteurs bénéficient d'une variété d'arrêts tout au long de leur voyage vers la Mecque.

Les forfaits de Djeddah comprennent une « brise naturelle » de trois jours au prix de 3946 SR qui couvre une visite des sites patrimoniaux de la ville, un forfait hiver à Djeddah pour 3950 SR, un voyage de deux jours entre Djeddah et Taif pour 1799 SR et enfin, une excursion de six jours pour découvrir les montagnes de Sarawat pour 3799 SR, où les visiteurs peuvent découvrir la nature sauvage, la cuisine locale et faire de la randonnée à travers les montagnes luxuriantes de la région occidentale.

Les forfaits de Riyad comprennent également une visite de la ville de trois jours entre 2185 et 2699 SR, des aventures d'une journée telles que des visites de camp d'hiver en randonnée, l'expérience du désert et bien d'autres… L'événement de trois mois comprendra de plus des visites multi-villes entre Al-Ahsa, Riyad, Hail et Qassim au coût de 4 099 à 4 699 SR.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.