Une députée Renaissance suggère la dissolution de LFI, des mélenchonistes et Faure s'indignent

Jean-Luc Melenchon, ex-candidat présidentiel du parti de gauche français La France Insoumise (LFI), s'adresse aux partisans du parti au Cirque d'Hiver à Paris le 10 avril 2022. (AFP)
Jean-Luc Melenchon, ex-candidat présidentiel du parti de gauche français La France Insoumise (LFI), s'adresse aux partisans du parti au Cirque d'Hiver à Paris le 10 avril 2022. (AFP)
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Publié le Mardi 08 août 2023

Une députée Renaissance suggère la dissolution de LFI, des mélenchonistes et Faure s'indignent

  • «Et la dissolution de LFI pour lutter contre l'antisémitisme, c'est une idée aussi, non?», a publié sur le réseau social «X» la députée Renaissance Caroline Yadan
  • L'eurodéputée LFI Manon Aubry s'est indignée de cette «conception de la démocratie», en se demandant «où sont tous les défenseurs de la République»

PARIS: Plusieurs élus LFI ainsi que le patron du PS, Olivier Faure, se sont émus mardi de la suggestion d'une députée macroniste de dissoudre La France insoumise, sur le modèle de la procédure de dissolution engagée la veille contre le parti d'extrême droite Civitas pour antisémtisme.

"Et la dissolution de LFI pour lutter contre l'antisémitisme, c'est une idée aussi, non?", a publié sur le réseau social "X" (anciennement Twitter) la députée Renaissance Caroline Yadan, en accompagnant son message d'un emoji clin d'œil.

Sur le même réseau, l'eurodéputée LFI Manon Aubry s'est indignée de cette "conception de la démocratie", en se demandant "où sont tous les défenseurs de la République". "Ils se drapent dans les habits de grands démocrates mais marchent ensemble vers l'arc réactionnaire, celui du parti unique", a renchéri le député mélenchoniste Thomas Portes.

Aymeric Caron, député LFI de Paris et voisin de circonscription de Caroline Yadan, a encore dénoncé que sa collègue macroniste "instrumentalise sans cesse la lutte contre l'antisémitisme pour salir (ses) adversaires politiques", la qualifiant de "honte pour la vie politique de ce pays".

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a lui aussi pris la défense des Insoumis, en interpellant la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et le président du groupe Renaissance dans l'hémicycle, Sylvain Maillard, en les mettant en garde contre leur "silence" qui cautionnerait selon lui les propos de Mme Yadan.

Le message polémique de cette dernière avait été publié après que Gérald Darmanin avait annoncé engager une procédure de dissolution du parti d'extrême droite Civitas pour antisémitisme. Fait inhabituel, Jean-Luc Mélenchon avait alors donné un satisfecit au ministre, en saluant "la réponse claire" donnée par le ministre de l'Intérieur.

"Magnifique récupération et belle tentative de dédouanement", a ironisé dans son même message Mme Yadan, alors que La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon font régulièrement face à des accusations d'antisémitisme, notamment portées par leurs adversaires politiques.

Mi-juillet, le président du conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi avait ainsi accusé le triple candidat malheureux à la présidentielle de se "compromettre loin du pacte républicain", en estimant que "les porte-voix de La France insoumise (faisaient) davantage partie du problème que de la solution".


L'ancien patron de M6 Nicolas de Tavernost rejoint la branche médias de CMA CGM

Nicolas de Tavernost rejoint le groupe CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé comme vice-président de sa nouvelle holding CMA Médias. (AFP)
Nicolas de Tavernost rejoint le groupe CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé comme vice-président de sa nouvelle holding CMA Médias. (AFP)
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  • CMA Médias, «holding de tête du pôle média» du géant du transport maritime, selon le communiqué, a été créée pour anticiper la finalisation de l'acquisition du groupe Altice Média
  • Le recrutement surprise de l'ancien patron emblématique du groupe M6 illustre à nouveau les ambitions du milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé dans le secteur

PARIS: A peine parti de M6 après 37 ans à sa barre, Nicolas de Tavernost rejoint le groupe CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé comme vice-président de sa nouvelle holding CMA Médias, a annoncé mercredi l'armateur marseillais.

Nicolas de Tavernost, 73 ans, "assurera en outre la présidence du comité stratégique et mobilisera son expérience pour assister le groupe dans ses activités médias, dans le choix des investissements et la conduite des opérations", précise CMA CGM dans un communiqué.

CMA Médias, "holding de tête du pôle média" du géant du transport maritime, selon le communiqué, a été créée pour anticiper la finalisation de l'acquisition du groupe Altice Média (BFMTV, RMC...) annoncée en mars, a indiqué CMA CGM à l'AFP.

Cette structure doit à terme englober WhyNot Media (La Tribune, La Provence...), le pôle presse du groupe dirigé par Jean-Christophe Tortora et dont Véronique Albertini-Saadé, épouse de Rodolphe Saadé, est la présidente non exécutive, ainsi que l'entité audiovisuelle découlant du rachat d'Altice Média, selon la même source.

Elle sera présidée par Mme Albertini-Saadé.

Le recrutement surprise de l'ancien patron emblématique du groupe M6 illustre à nouveau les ambitions du milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé dans le secteur.

Outre le rachat prévu d'Altice Media, M. Saadé a déjà mis la main ces deux dernières années sur le journal La Tribune et le groupe La Provence (quotidiens régionaux La Provence et Corse Matin), en plus de participations dans M6 et le média vidéo en ligne Brut.

De son côté, M. de Tavernost prouve qu'il n'entend pas prendre sa retraite. Deux jours après son départ officiel de M6, où David Larramendy lui a succédé fin avril, il avait également été nommé vice-président du conseil d'administration de GL Events, entreprise spécialisée dans l'évènementiel, où il était déjà administrateur indépendant.

Cité dans le communiqué, Rodolphe Saadé s'est "réjoui" de son arrivée dans son groupe, où "il apportera ses compétences au sein de l'équipe média pour accompagner notre diversification dans le secteur".


Emeutes en Nouvelle-Calédonie: Macron convoque une réunion de crise

Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
Un habitant masqué surveille des militants à l'entrée de Tuband, dans le quartier Motor Pool de Nouméa, le 15 mai 2024, au milieu de manifestations liées au débat sur un projet de loi constitutionnelle visant à élargir le corps électoral pour les prochaines élections dans l'outre-mer français de Nouvelle-Calédonie. (AFP)
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  • Les dirigeants des Républicains ont demandé que le Conseil des ministres instaure mercredi l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie pour mettre fin aux émeutes
  • Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie

PARIS: Le président Emmanuel Macron a convoqué mercredi matin une réunion de crise après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, qui a fait deux morts et des centaines de blessés, ont annoncé ses services.


La mairie de Paris demande au préfet d'interdire les maraudes d'ultradroite «  discriminatoires  »

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri. (AFP).
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  • Le reportage donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités
  • Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri

PARIS: Deux adjoints de la maire de Paris Anne Hidalgo ont demandé mardi au préfet de police Laurent Nunez d'interdire les maraudes "discriminatoires" dans la capitale, menées par des groupes d'ultradroite aux propos "ouvertement racistes", après un reportage de BFMTV.

Le reportage en question donne à voir "le pire de l'humanité: le tri dans la solidarité, le tri en fonction de l'ethnie, le tri en fonction de la religion", écrivent Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, respectivement premier adjoint et adjointe aux solidarités, dans un courrier transmis à l'AFP.

Dans le reportage, une vingtaine de membres du groupuscule Luminis proposent, lors d'une maraude nocturne dans la capitale, des aliments contenant du porc, et uniquement à certains sans-abri.

"On ne donne qu'aux Blancs", dit ainsi une jeune femme. "Les noirs évidemment et les arabes, on ne leur donne pas."

Des propos "extrêmement choquants, ouvertement racistes et discriminatoires" pour les deux adjoints, "qui sont de nature, selon nous, à relever d'une qualification pénale et salissent en tout état de cause l'image de notre ville, tout en étant susceptibles de troubler l'ordre public".

Les deux élus de gauche rappellent qu'en 2007, le Conseil d'Etat avait interdit la distribution des "soupes au cochon", une "façon détournée des extrémistes de droite d'exclure les musulmans".

Le groupuscule suivi par BFMTV "va plus loin en revendiquant son racisme et justifiant ces pratiques discriminatoires", s'alarment-ils.

Les élus de la municipalité demandent à Laurent Nunez et au ministre de l'Intérieur de "prendre les mesures d'interdiction de ce genre de distributions alimentaires qui sont plus sûrement des opérations de promotion de la haine que de solidarité".

Samedi, plusieurs centaines de militants d'ultradroite ont défilé à Paris. La préfecture de police de Paris avait pourtant interdit cette manifestation annuelle en arguant d'un risque de troubles à l'ordre public, mais le tribunal administratif de Paris a suspendu cette mesure.